Comment le texte permet-il de distinguer « punition » et « vengeance » ?
Publié le 25/03/2015
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«
Toutes séries sauf ...
, Martinique, septembre 2002 SUJET 14
méchant volontairement.
C'est par méconnaissance que l'on commet le mal.
La
faute doit donc être punie mais est toujours susceptible d'être rachetée.
• prendre pour mobile: prendre pour cause, pour motif, mais aussi pour« fin »,
pour but (avant-dernier mot du texte).
Contre l'opinion spontanée, Platon montre
que
ce n'est pas la faute en elle-même qui cause la punition, mais la volonté de
racheter
le coupable, de l'aider à s'améliorer et à devenir plus vertueux.
• s'abandonner comme une bête féroce : Platon dit aussi « dénuée de raison ».
La bête féroce désigne l'homme qui agit par instinct et violemment.
En suivant la
logique du texte, on pourrait qualifier cette attitude d'inhumaine.
Elle spécifie la
vengeance par rapport à la punition, que revendique Platon (d.
la question 3).
INTÉRÊT PHILOSOPHIQUE
L'intérêt (et le problème) de ce texte est de présenter la vertu comme quelque
chose qui s'enseigne et s'apprend.
Du coup, la mauvaise action n'est jamais défi
nitive.
Elle peut toujours être rachetée par une conduite meilleure, car plus
éclairée,
à l'avenir.
L'homme est donc à la fois défini comme irresponsable et
comme responsable : irresponsable car c'est par défaut de connaissance qu'il a
fauté(« Nul n'est méchant volontairement »), mais aussi responsable car il a le
devoir de s'instruire pour progresser.
PROBLÉMATIQUE DE LA QUESTION 4
Punir l'homme pour les fautes commises suffit-il à l'amener vers l'autonomie,
but de toute éducation 7 La question a une dimension éthique, car elle engage
les notions de liberté et de responsabilité de l'être humain ; juridique, puisqu'elle
i suppose que l'on rende un jugement et que l'on punisse; politique, au sens où
a le châtiment rendu doit servir d'exemple pour tous et permettre au coupable de
mieux exercer
sa citoyenneté ; anthropologique enfin, parce qu'elle demande si
la vertu peut s'apprendre comme on apprend l'histoire ou les mathématiques :
1 en se trompant et en se corrigeant.
On essaiera de montrer qu'il n'y a pas
d'éducation digne de ce nom («véritable») sans châtiment (1), mais que le
chemin vers l'éducation doit avant tout être personnel (Il).
UTILISER SES CONNAISSANCES
La notion de châtiment ancre le sujet dans une réflexion sur le droit et la justice.
Mais
elle est aussi solidaire de développements sur la conscience morale.
On
puisera donc ses références dans les registres juridique, politique, anthropo
logique et éthique.
• « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne trans
forme
sa force en droit et l'obéissance en devoir »(Rousseau, Du contrat socia0.
Seul un châtiment légitime peut donc être éducatif.
91.
»
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