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Comment définir un fait social ?

Publié le 17/09/2015

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AUTRES SUJETS SUR LES SCIENCES MORALES

 

Unité et diversité des sciences morales.

 

Quels sont les traits communs aux différentes sciences morales?

 

 

L’histoire est-elle une science?

 

La causalité en histoire.

Peut-on admettre l’idée d’un déterminisme historique?

Si l’on prétend par là que l’historien peut connaître avec certitude les causes déterminantes des faits qu’il étudie, il faut répondre par la négative : il ne peut aboutir qu’à une probabilité plus ou moins grande et jamais à la certitude pratique de l’induction en physique.

 

Mais si on veut seulement affirmer des faits historiques, le caractère d’être déterminés, on peut l’admettre; ils participent en effet au déterminisme de la matière brute; une importante proportion des actes de l’homme sont déterminés par leurs antécédents; la liberté elle-même n’empêche pas le déterminisme statistique, sans compter que l’homme n’échappe au déterminisme des causes efficientes que grâce au déterminisme des raisons.

 

L'histoire doit-elle être envisagée comme une suite d’événements fortuits et jamais prévisibles, ou a-t-elle des lois permettant d’en faire une science déductive?

1° Il y a du fortuit (rencontre de deux séries de causes indépendantes; Cournot); mais tout n’est pas fortuit (causes efficientes et causes finales); par suite, la prévision est possible.

 

2° Mais cette prévision, faisant abstraction de la rencontre, ne donne qu’une probabilité analogue possible d’autres séries de causes à celle de l’induction. Il y a bien des lois historiques, mais ces lois sont générales et non universelles (elles ne valent que dans la généralité des cas); par suite, elles ne permettent pas de constituer une science déductive.

 

Le déterminisme dans les sciences morales.

 

Quels sont les principaux obstacles à l’objectivité rigoureuse de l’historien?

Le fait social ne doit donc pas être considéré comme une chose irréductible â toute autre : il résulte de l’interaction de conditions matérielles, d’états psychiques et de consciences individuelles. Ces données complexes, chaque savant les considère de son point de vue, et ce point de vue constitue son objet prbpre. On ne peut donc pas reprocher à la sociologie, comme on l’a fait pendant longtemps, de ne pas avoir d’objet; elle a pour objet les faits sociaux, c’est-à-dire tout ce qui, dans la réalité, résulte de la vie en société et retentit sur la société.

« b) L'extension de ce mot varie suhant le contexte: parfDis, il désigne un cas individuel comme l'assassinat du chancelier DDLFUSS, quoique un fait unique localisé dans 1 'espace et dans le temps s·oit plutôt dénommé «événement n; plus sDuvent, le mot "fait n est pris dans son acception générale, comme lors·qu'on parle du fait de l'attraction, de la désertion des campagnes ou de l'assassinat politique.

II.

- Qu'EST-CE QU'UN FAIT SOCIAL~ Suivant la nature des chüses considérées nous avons diverses sortes de faits : dans la matière brute il ne se passe que des faits physiques ou chimiques; chez les êtres vivants s'ajoutent des faits biologiques; avec la conscience apparaissent les faits psychiques; les faits sociaux suppüsent une société d'êtres conscient·s.

A.

As·pe·cts du fait social.

-Le fait sDCial peut donc être cünsidéré de trois püints de vue : psychique, collectif et physique.

a) Le fait social est essentiellement lié au psychisme, sans lequel il n'est pas de société po·s•sible; aus•si, « en conseillant de le traiter comme une chose n, DuRKHEnl " l'a peut-être dépouillé de ce qui en fait le plus grand intérêt n (1).

Il n'existe, en effet, de faits sociaux que dans le~ groupements. »

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