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Comment définir un acte moral ?

Publié le 19/09/2015

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Notre élucidation de la notion d’« acte moral » serait incomplète si nous ne répondions pas à une dernière question : quels sont les éléments constitutifs de l’acte moralement bon? En d’autres termes, à quelles conditions un acte humain prend-il une valeur morale positive?

 

Les moralistes distinguent dans l’acte moral deux points de vue : la matière et la forme.

 

La matière est constituée par l’acte même que l’on accomplit ou plutôt que l’on projette et que l’on croit accomplir; pour le moraliste, en effet, celui qui a résolu de tuer son ennemi, mais qui manque son coup parce que son arme s’est enrayée, est coupable d’homicide, tandis que la mort d’un ami qu’il aurait tué sans le vouloir au cours d'une partie de chasse ne lui serait pas imputable. Pour que l’acte soit moral, sa matière, c'est-à-dire ce qu’on exécute ou pense exécuter, doit être bonne, c’est-à-dire conforme à l'ordre rationnel : il est déraisonnable, par exemple, et par conséquent mauvais, de sacrifier la vie de l’esprit aux plaisirs des sens ou l’intérêt général à l’intérêt personnel : « L’acte moral est essentiellement rationnel; il est la raison même appliquée à la conduite. »

 

Mais un acte bon en lui-même ou matériellement peut être détourné de sa fin morale par le but que se propose l’agent. Ainsi, il est bon d’être aimable et serviable; mais si cette amabilité et cette serviabilité ne visent qu’aux avantages qu’on espère, elles sont amorales; il faudrait même les qualifier d’immorales si on cherchait par là à obtenir un passe-droit qui ne pourrait être obtenu sans un manquement au devoir professionnel.

 

Ainsi, ni ce que l’on fait ou croit faire, ni le but de l’action, ne suffisent à constituer un acte moralement bon. Il ne suffit pas qu’un acte soit bon en lui-même pour qu’on puisse le poser en vue de n’importe quelle fin. Inversement, la fin ne suffit pas à justifier les moyens. Et la fin, c’est-à-dire la forme, et les moyens, c’est-à-dire la matière de l’acte, doivent être moralement bons.

« MORALE cc physique" et équivaut à cc psychologique n : c'est ainsi qu'on peut dire que Ia psychologie a pour objet l'étude de l'homme moral et on appelle cc sciences morales n les science·s des faits dans lesquels intervient le psy­ chisme humain.

Mais plus souvent cc moral >> se distingue de cc psychique n oomme dans les termes cc conscience rp. »

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