Comment définir la conscience ?
Publié le 31/03/2009
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Le dictionnaire Lalande donne plusieurs définitions. Il signale d'abord qu'il s'agit d'une « intuition plus ou moins complète, plus ou moins claire, que l'esprit a de ses états et de ses actes «. Mais ce premier sens reste approximatif. Car savons-nous si l'esprit humain a conscience de tout ce qui la constitue ? Le philosophe Hamilton pense qu'on ne peut pas définir la conscience. Nous en avons une connaissance singulière, mais incommunicable. Baldwin ajoute cette image : « Ce que nous sommes de moins en moins quand nous tombons graduellement dans un sommeil sans rêves... ce que nous sommes de plus en plus, quand le bruit nous éveille peu à peu... C'est là ce qu'on appelle conscience. «. Cette intuition a le nom de conscience spontanée. En revanche, quand la conscience oppose ce qui connaît et ce qui est connu et qu'on établit donc un objet de connaissance, nous parlons de conscience réfléchie. Cette distinction pratique est encore affirmée quand on utilise les termes de conscience objective et de conscience subjective. Mais, en général, la conscience signifie la pensée elle-même, avant même qu'on ne sépare le connaissant du connu. Cette pensée se présente comme une certitude, comme quelque chose de positif. Toutes les opérations de la conscience composent un ensemble. En effet, celui qui prend conscience saisit des faits qui le concernent lui ou un groupe particulier. Ainsi l'usage courant utilise-t-il l'expression de « Conscience de classe «, ou encore nous comprenons bien le sens du terme quand nous disons : « la conscience de l'enfant«. Donc ce terme, avec ses facettes particulières, exprime deux idées profondes. La conscience comprend une idée de réalité et en même temps de certitude.
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