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Comment concevez-vous les relations de la connaissance et de l'action ? Laquelle éclaire l'autre le plus profondément selon vous ?

Publié le 23/06/2009

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Savoir et agir sont, évidemment, les deux manifestations essentielles du dynamisme proprement humain. Mais quelle est l'importance relative, quels sont les rapports mutuels de la connaissance et de l'action ? La philosophie, à juste titre, s'en est préoccupée, et à notre époque les deux solutions extrêmes ont été exprimées. Pour Renan et les intellectualistes exclusifs, la première seule a du prix dans la vie, et l'action n'a de valeur qu'en tant qu'elle rend possible la contemplation sereine de la vérité et de la beauté, fin unique de l'homme. Pour l'école pragmatiste et Bergson, l'action est le but suprême de la vie, elle constitue l'origine de la science, comme le succès en est le critère dernier. Si l'on veut envisager la question de façon personnelle, il convient donc d'examiner en toute objectivité ce que l'action est à la connaissance et ce que la connaissance est à l'action. Après cet examen, il sera plus facile de prendre position. I. — Ce que l'action fait pour la connaissance. Plusieurs stades se présentent, qui doivent attirer l'attention : A. Il semble bien d'abord que, chez l'homme primitif, l'aiguillon du besoin et les nécessités de l'action aient été des stimulants très précieux à la connaissance, laquelle à vrai dire ne dépasse guère alors le stade empirique. L'intelligence, aidée de l'imagination, recherche les propriétés concilies et pratiques des choses pour la nourriture, la défense, le vêtement. L'homme devient alors, sous l'impulsion du besoin, ce « fabricateur d'outils «, homo faber, dont parle Bergson, et l'intelligence apparaît nettement au service de l'action.

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