Comment comprenez-vous cette pensée de Joubert : « Pour bien écrire, il faut une facilité naturelle et une difficulté acquise » ?
Publié le 22/06/2009
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Introduction. — Le philosophe novice qui se trouve pour la première fois devant le sujet de dissertation se sent tout dépaysé : les pensées lui semblent lointaines, les mots n'ont pas de sens bien net. Aussi ne parvient-il qu'à grand peine à rédiger quelques pages qu'il juge — et qu'on juge — bien médiocres. Mais le professeur l'encourage : les premiers essais sont nécessairement difficiles; la facilité viendra avec l'exercice. N'est-ce pas le contraire que nous affirme Joubert ? « Pour bien écrire, dit-il, il faut une facilité naturelle et une difficulté acquise. « Comment comprendre cette pensée si paradoxale apparemment ? I. Pour bien écrire, il faut une facilité naturelle. Sans doute, avec de l'application et des exercices répétés, on peut arriver à écrire convenablement. Mais il faut, pour avoir un style personnel et original, des dons naturels qui peuvent se développer par l'exercice, mais non s'acquérir : a) des dons d'ordre intellectuel : pour la description et pour l'analyse psychologique, la finesse d'observation; pour la pensée proprement dite, la profondeur de la réflexion et le sens des problèmes;
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