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Comment comprenez-vous ce mot de Vauvenargues : « Les choses qu'on sait le mieux sont celles qu'on n'a jamais apprises », et qu'en pensez-vous ?

Publié le 15/09/2014

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vauvenargues

Au sens large, il est vrai, le verbe « savoir « est employé comme synonyme de « savoir-faire «, et les exercices par les­quels s'acquièrent ces savoir-faire constituent l'apprentissage. Tandis que les études nous procurent des choses étudiées une connaissance théorique, l'apprentissage nous habitue aux réac­tions qui conviennent, au comportement utile. Est-il vrai des savoir-faire que les plus parfaits sont ceux que nous n'avons pas appris ? Vauvenargues n'aurait pas de peine à trouver des faits qui confirment sa conception.

vauvenargues

« li est, sans doute, bien des choses qu'on peut connaître sans étude et même sans aucun acte positif pour l'apprendre, au sens auquel nous prenons ce verbe ici.

Ainsi, je connais mon père, l'église de mon village: il n'est rien que je connaisse mieux.

Et cependant je n'ai eu à aucun moment de la vie con­ science d'acquérir cette connaissance.

Mais ce ne sont pas là de véritables connaissances.

On peut connaître quelqu'un, c'est­ à-dire être capable de l'identifier, sans pouvoir déterminer en détail les traits caractéristiques par lesquels on le distingue : pour établir le signalement de ses intimes, le policier doit les observer de nouveau.

Jusqu'alors il n'avait qu'un savoir-faire dans son comportement avec les personnes et les choses fami­ lières.

Pour s'élever au vrai savoir, il doit apprendre.

Il.

- POINT DE VUE PRATIQUE Au sens large, il est vrai, le verbe « savoir ,, est employé comme synonyme de " savoir-faire '" et les exercices par les­ quels s'acquièrent ces savoir-faire constituent l'apprentissage.

Tandis que les études nous procurent des choses étudiées une connaissance théorique, l'apprentissage nous habitue aux réac­ tions qui conviennent, au comportement utile.

Est-il vrai des savoir-faire que les plus parfaits sont ceux que nous n'avons pas appris? Vauvenargues n'aurait pas de peine à trouver des faits qui confirment sa conception.

Nous pourrions citer tout d'abord les actes réflexes et les actes intinctifs, qui, par définition, ne sont pas appris.

Le sys­ tème nerveux règle le fonctionnement des organes avec une sûreté que n'atteindra pas dans la conduite de sa machine le mécanicien le plus expérimenté.

Le petit veau qui vient de naître sait téter bien qu'il ne l'ait jamais appris, et il le sait à la perfection ; bien plus, s'il n'a pas, durant les premiers jours, l'occasion d'exercer son savoir, il le perd et le lui apprendre est si difficile qu'on doit y renoncer.

Mais on nous objectera peut-être, et non sans raison, que les actes instinctifs et les actes réflexes ne sont des savoir­ faire que par analogie: en réalité, ils ne comportent pas l'om­ bre d'un savoir; le savoir suppose la conscience, et si certains actes instinctifs ou réflexes sont conscients, c'est par accident, la conscience ne leur est pas essentielle.

Aussi nous arrêterons-nous de préférence à des compor­ tements conscients.

Nous en citerons de deux ordres différents : le langage et la politesse.

Puis-je dire que j'ai appris le français ? En tout cas, je ne l'ai pas appris à la manière dont on apprend ordinairement la. »

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