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Comment comprenez-vous ce mot de Vauvenargues : « Les choses qu'on sait le mieux sont celles qu'on n'a jamais apprises », et qu'en pensez-vous ?

Publié le 15/06/2009

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vauvenargues
INTRODUCTION. - Les maximes sont un genre bien artificiel. Elles doivent frapper l'attention ou même choquer afin de pouvoir vaincre l'inertie de l'esprit et provoquer une réaction. C'est pourquoi elles sont souvent paradoxales, quand elles ne paraissent pas à première lecture un défi au bon sens. Néanmoins, le lecteur cultivé, n'osant pas rejeter sans réserve l'affirmation d'un penseur dont la finesse est reconnue, fait quelques concessions ou même s'efforce de trouver à la maxime qui l'étonne une interprétation qui la rende acceptable. Alors l'auteur a atteint son but, et il n'en demande pas davantage : « Peu de maximes, écrit VAUVENARGUES (Max. 111), sont vraies à tous égard. » Nous affirmons beaucoup pour qu'on nous accorde quelque chose. Cette remarque nous met à l'aise devant cette maxime qui semble aller à l'encontre du sens commun : « Les choses qu'on sait le mieux sont celles qu'on n'a jamais apprises. » Comment la comprendre pour la rendre acceptable ? A. Au point de vue intellectuel. — Dans le plus grand nombre de cas, « savoir » est synonyme de « connaître », et nous entendons par « apprendre » l'acquisition d'une connaissance nouvelle, en particulier au moyen des exercices par lesquels l'écolier emmagasine dans sa mémoire les matières d'enseignement inscrites au programme.

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