[...] Comme dans les démocraties le peuple paraît à peu prés faire ce qu'il veut, on a mis la liberté
Publié le 07/03/2005
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DÉMOCRATIE (gr. dèmos, le peuple; kratos, puissance)
Gén. La démocratie est le régime politique dans lequel la souveraineté appartient à l'ensemble du peuple, c.-à-d. à tous les citoyens sans distinction. Phi. On distingue la démocratie directe (par ex., à Athènes au ve siècle) où le peuple exerce le pouvoir sans intermédiaire, et la démocratie indirecte ou représentative où le peuple gouverne par le truchement de ses représentants (élection dans les démocraties parlementaires modernes). La démocratie suppose pour nous la loi de la majorité, la liberté et l'égalité des citoyens. Or, par égalité le libéralisme entend simplement l'égalité des droits (égalité formelle) alors que le socialisme entend aussi celle des conditions réelles (égalité de fait, égalité matérielle). On peut donc encore distinguer les démocraties libérales ou politiques et les démocraties sociales.
LIBERTÉ (lat. libertas, condition de l'homme libre)
Gén. La liberté au sens primitif s'oppose à l'esclavage et se définit alors négativement comme absence de contrainte extérieure. On appelle ordinairement liberté physique le fait d'agir sans entrave ou de suivre spontanément les lois correspondant à sa nature propre comme le fait une plante qui se développe sans tuteur. Appliquée à l'homme, cette expression semble inadéquate sauf à désigner strictement la possibilité matérielle de faire. Car, pour qu'un homme soit libre, il faut non seulement qu'il puisse matériellement, mais encore qu'il veuille : l'homme peut toujours s'interdire à lui-même de faire ce qu'il peut faire. Mor. État d'un être qui se décide après réflexion, en connaissance de cause, qu'il fasse le bien ou le mal. La liberté, au sens moral, caractérise l'homme en tant qu'être responsable. Ainsi, Kant distingue la volonté libre, qui suppose que celui qui agit sait ce qu'il veut et agit conformément à des raisons qu'il approuve, et l'arbitraire, qui ne suppose pas l'existence de la raison. La liberté morale est donc autonomie, obéissance à la loi de la raison (pouvoir de se déterminer par soi-même) et non soumission aux penchants de la sensibilité». Cependant, la liberté semble ici se confondre avec la Raison. Descartes, au contraire, considérait que la liberté se manifeste déjà dans tout acte de choisir, distinguant ainsi la liberté éclairée (qui sait ce qu'elle veut) de la liberté d'indifférence (définie comme l'indétermination de la volonté relativement à ses objets). On peut toujours choisir entre deux solutions alors même qu'on est indifférent. Pour Descartes, la liberté n'est donc pas toujours responsabilité, mais d'abord libre arbitre qui, en son plus bas degré, se définit comme simple puissance d'agir sans aucune raison ou sans autre cause que l'existence même de cette puissance de choisir arbitrairement.
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- Comme dans les démocraties le peuple paraît à peu près faire ce qu'il veut, on a mis la liberté dans ces sortes de gouvernements, et on a confondu le pouvoir du peuple avec la liberté du peuple.
- Il est vrai que, dans les démocraties, le peuple paraît faire ce qu'il veut : mais la liberté politique ne consiste point à faire ce que l'on veut.
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- La liberté est-elle le pouvoir de faire ce que l'on veut ?
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