Cohérence, pensée et vérité
Publié le 10/08/2014
Extrait du document
«
aucun lien avec les réalités environnantes; il s'est cons
truit un microcosme dans lequel
il évolue, suivant des
lois qu'il s'est dictées ou qui lui ont été dictées par ses
prédécesseurs mathématiciens.
Voici un point impor-
25 tant, à savoir que le mathématicien qui se coupe des
réalités du monde extérieur dans son travail se cons
truit des réalités à l'intérieur de son domaine, qui
seront ses bases, son
« mètre-étalon ».
Dans un premier temps, il souhaite une cohérence
30 dans la forme même de la proposition, c'est-à-dire que
la première condition requise pour que la proposition
soit vraie est qu'elle soit correcte grammaticalement,
sans contradictions dans sa forme.
Dans un second
temps, et on rejoint ici la définition proposée par
le
35 sujet, la proposition énoncée est vraie si elle est cohé
rente dans le fond, c'est-à-dire que
ce qui est énoncé
doit correspondre
à la fameuses logique mathématique
dont on vient de parler plus haut et être en accord avec
les règles et résultats établis (dans l'abstraction
il est
40 vrai).
Si l'on dit «deux plus deux égalent cinq », la
forme est correcte, mais
le résultat proposé ici est faux
car
il est en désaccord avec le resultat établi mathéma
tiquement
« deux plus deux égalent quatre ».
En fait ici
la vérité n'est que
le rapport entre la proposition et la
45 réalité mathématique, constituée par un ensemble de
règles et décisions établies une fois pour toutes; les
règles pourraient être changées puisqu'il ne s'agit ici
que d'un problème de convention
...
La fausseté de la
proposition
« deux plus deux égalent cinq » ne réside
50 pas dans le fait que dans l'absolu deux plus deux
5oient dans l'impossibilité de faire cinq (on pourrait
mssi bien décider qu'ils font six, dix, mille) mais dans
.e
fa.it que ce résultat n'est pas en accord avec celui
admis par tous et posé une fois pour toutes.
55 Quant au logicien, il envisage le problème d'une
manière légèrement différente.
Pour lui la cohérence de
la forme, la logique des enchaînements prévalent.
Il
dira qu'une proposition de la forme « S est A » est
vraie car elle comporte un sujet, un verbe, un attribut,.
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