Claude Lévi-Strauss : La Pensée sauvage - Chapitre un :La science du concret
Publié le 16/06/2011
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Le fait qu’il existe plus de noms concrets et moins de noms abstraits dans une langue que dans une autre ne signifie pas qu’elle est celle d’un peuple inférieur ou moins apte à créer des concepts. Du reste il n’y a pas de mots plus ou moins abstraits, tout mot renvoie à qqc de concret au moyen d’un signe. Hêtre et arbre sont tous deux des concepts.
Le fait que dans certains peuples dits primitifs il y ait beaucoup plus de noms d’animaux différents, que chaque espèce soit recensée et puisse être nommée par tous alors que nous ne faisons pas la différence entre plusieurs espèces de fourmis montre l’intérêt de ces peuples pour ce qui les entoure. Cet intérêt est intellectuel et non pratique. Ce n’est pas seulement pour l’usage qu’ils en font que ces plantes et animaux sont connues mais plutôt parce qu’ils suscitent de l’intérêt, sont étudiés et nommés puis sont utilisés.
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