Cl. Bernard écrit : « Dans sa marche à travers les siècles, la médecine constamment forcée d'agir, a tenté d'innombrables essais dans le domaine de l'empirisme et en a tiré d'utiles enseignements. Si elle a été sillonnée et bouleversée par des systèmes de toute espèce que leur fragilité a fait successivement disparaître, elle n'en a pas moins exécuté des recherches, acquis des notions et entassé des matériaux précieux, qui auront plus tard leur place et leur signification dans la médec
Publié le 10/06/2009
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(Recherche des idées). — Il s'agit ici de dégager d'un texte assez long, mais dont les termes sont tous suggestifs, les idées essentielles qui permettront de construire la dissertation. On devra, à partir de ces idées, plutôt concrètes, arriver à une conclusion générale sur les rapports de la science et de l'empirisme. L'auteur prend exemple de la médecine : il faudra se demander si les caractères propres de l'art médical l'ont aidé à mieux comprendre la signification de l'empirisme. On est tout de suite frappé du terme : enseignements. Il indique que, dans la pensée de l'auteur, l'empirisme est un savoir, et Cl. Bernard en développe d'une part l'idée, par les termes de notions et « matériaux précieux «, d'autre part le rôle, par ceux de « place « et de « signification «. — En même temps, il donne une caractéristique remarquable : il montre le lien étroit du savoir à l'action, en faisant ressortir d'ailleurs que si le développement de l'art médical a été traversé de systèmes multiples, donnant l'impression d'une perpétuelle reconstruction, ces systèmes ont cependant laissé place au travail direct des essais thérapeutiques, malgré le trouble qu'ils ont pu y apporter. D'autre part, on sait que Cl. Bernard donne l'idée d'action comme caractéristique de toute recherche médicale, et non pas seulement de l'empirisme, mais aussi que pour lui il n'y a pas de science sans idées. De tout cela doit ressortir la thèse centrale qu'entre empirisme et science l'opposition n'est pas dans la nature des moyens thérapeutiques (ou d'une façon plus générale dans la forme de l'action qui résulte du savoir), ni dans l'attitude vis à vis des choses, mais dans la place accordée aux idées, et dans leur rapport aux données de l'observation. C'est pourquoi empirisme et science ne sont pas incompatibles, et l'empirisme est un premier pas vers la science. (Préparation du plan). — Le texte propose l'idée d'un certain ordre ou enchaînement des faits : nécessité de l'action, commandant la recherche; conséquence pour l'allure du savoir; intervention des systèmes; nature et valeur des traces laissées par la recherche empirique. Les degrés de l'exposé sont ainsi donnés par l'ordre même du texte, dont on rappellera ou dont on soulignera à mesure les termes caractéristiques. L'introduction posera la conception de Cl. Bernard, d'un passage de l'empirisme à la science, et divisera la question.
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