Choisir entre drame romantique et tragédie: Aujourd'hui se joue le célèbre drame romantique de Musset : Lorenzaccio mais également l'incontournable tragédie de Racine : Phèdre.
Publié le 16/12/2009
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Après réflexion mon choix se portera vers Lorenzaccio tout d'abord parce qu'un drame romantique remet en cause la règle « des deux unités « (=préface de Cromwell V. Hugo) : celle de temps et de lieu ( dans la plupart des drames romantiques au moins une scène se déroule la nuit, au clair de lune, avec une part de rêve et méditation ), ce reniement des unités suggère donc un fréquent changement de lieux tout au long de la pièce, ainsi qu'une durée supérieure à 24h qui donne un aspect plus vraisemblable à celle-ci, mais qui permet également de mieux captiver ses destinataires. Il faut aussi savoir que dans un drame romantique nombreux sont les personnages, de plus ceux-ci sont issus de tous les milieux, ce qui permet sans doute une meilleure compréhension du texte de la part tout le monde (un simple homme du peuple ne comprendrait pas forcément une pièce où ne figurent que des aristocrates, il n'arriverait pas à se mettre à leur place, comprendre leur idéologie…). Un autre critère de sélection pourrait être le fait que le drame romantique ait une importante part d'histoire dans le récit. Le mélange des genres, l'harmonie des contraires : le sublime face au grotesque, le tragique et le comique, la division du corps en deux êtres : charnel et éthéré, le corps et l'âme, ce thème du double, ce tiraillement entre deux êtres cherche à donner une peinture réaliste de la société. Pour finir le personnage type du héros romantique est un personnage complexe plutôt atypique et original, c'est un personnage individualiste qui se fixe des défis mais qui fini par se sacrifier et meurt à la fin.
Liens utiles
- Montrer, à l'aide d'exemples empruntés au théâtre de Corneille, de Racine et de Victor Hugo les principales différences qu'il y a entre une tragédie classique et un drame romantique.
- Lorenzaccio, le héros du drame de Musset, déclare à Philippe Strozzi qu'il a vécu, avant même de s'être fait, en apparence, la créature du tyran Alexandre de Médicis, dans une « exaltation fiévreuse ». Ne vous semble-t-il pas qu'il définissait ainsi le caractère essentiel de la plupart des héros du théâtre romantique ?
- Victor Hugo écrit dans la Préface de Cromwell : « On doit croire que si Racine n'eût pas été paralysé, comme il l'était, par les préjugés de son siècle, s'il eût été moins souvent touché par la torpille classique, il n'eût point manqué de jeter Locuste dans si on drame, entre Narcisse et Néron, et surtout n'eût pas relégué dans la coulisse cette admirable scène du banquet, où l'élève de Sénèque empoisonne Britannicus dans la coupe de la réconciliation ». Ne peut-on dégager de ce passag
- Racine, au dire de son fils, avait soumis sa tragédie d'Alexandre au jugement de Corneille : celui-ci dit à l'auteur qu'il avait un grand talent pour la poésie, mais qu'il n'en avait pas pour le théâtre. Sainte-Beuve, dans son zèle romantique, formule un jugement semblable : « Si Racine fut dramatique de son temps, c'est que son temps n'était qu'à cette mesure du dramatique. Est-ce vouloir le renverser que de déclarer qu'on préfère chez lui la poésie pure au drame et qu'on est tenté de
- Introduction Phèdre est une tragédie classique de Jean Racine parue en 1677 sous le nom de « Phèdre et Hyppolite ».