Charles Robert Darwin

« Principales œuvres L'essentiel de l'œuvre de Darwin est l'approfondissement de deux idées: un certain nombre de faits inexplicables devien­ nent compréhensibles si l'on admet que les êtres vivants évo­ luent.

Cette évolution est due à la sélection naturelle.

Voyage d'un naturallste autour du monde (1839J Il s'agit des nœnlxeuses obier­ vations zoologiques que Dar­ win consigna lors de son voyage sur le Beagle.

Elles sont à l'origine de la mise en doute du dogme de la fixité et de la permanence des es­ pèces.

C'est d'elles que vien­ dra la première intuition dar­ winienne, selon laquelle les espèces peuvent évoluer.

De l'origine des espèces par voie de sélection naturelle (1859J Darwin y développe la thèse selon laquelle la nature favo.

rise les êtres vivants dotés de caractères avantageux.

I.a nature réalise ainsi une sélec­ tion naturelle tout à fait com­ parable à œJle que pratiquent artificiellement les éleveurs.

Les individus qui possèdent un avantage, même léger, ont une capacité à survivre plus longue, ce qui allonge leur période de reproduction et multiplie le nombre de leurs descendants .

Une variété qui se distingue du reste de l'espêce par des dif­ férences infimes peut, avec le temps, accentuer cette dif­ férenciation, devenant ainsi une sous-espèce, voire une espèce nouvelle.

C'est la fameuse théorie de l'évolu­ tion.

I.a première édition de l'ouvrage, tirée à 1250 exem­ plaires, fut épuisée le jour même de sa parution .

De la variation des animaux et des plantes sous l'action de la domestication (1868J Darwin y expose une théo­ rie de l'hérédité pour com­ bler une lacune de De l'Ori- gine des espêces.

Cette théo­ rie sera réfutée par Hugo de Vries, qui établit en 1900 les lois de l'hérédité, qu'il appellera cl.ois de Mendel».

La descendance de l'homme et la sélection naturelle (1871J Dans cette œuvre, Darwin développe ce qui était impli­ cite dans De l'Origine des espêces mais n'avait pas été formellement dit: «l'homme descend du singe•.

Darwin pousse très loin l'interpré­ tation biologique de l'homme, asmmilant de nomlnux traits de son psychisme à des ins­ tincts façonnés par la sélec­ tion naturelle.

Il jette ici les bases de ce qu'on appellera le «darwinisme social», selon lequel la société humaine est gouvernée par les mêmes lois de sélection que la nature.

«Darwin est inégalable dans 1 1 art de grouper les faits, de les arranger et de les combiner pour les éclairer ensuite par des rapports jusqu'alors insoupçonnés.» Jean Rostand, Charles Darwin. »