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Charles-Eugène de Foucauld de Pontbriand

Publié le 22/02/2012

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1858-1916 Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand naît à Strasbourg le 15 septembre 1858, dans une famille riche et pieuse, de vieille noblesse périgourdine. Il n'a que cinq ans et demi lorsque sa mère meurt, et son malheur s'accroît du décès de son père, survenu six mois après. L'orphelin est recueilli par le colonel de Morlet, son grand-père, qui le met au lycée de Strasbourg. Après la guerre de 1870, Strasbourg étant devenue allemande, le colonel va se fixer à Nancy. C'est au lycée de cette ville que le jeune Charles poursuit ses études, avant d'aller préparer le concours d'entrée à l'École militaire de Saint-Cyr, dans le plus célèbre établissement religieux de Paris, d'où il se fait renvoyer en mars 1876 pour paresse et indiscipline. Cela ne l'empêche pas de réussir à son concours, quelques mois plus tard. Au cours de ses études, Charles de Foucauld perd progressivement la foi de ses ancêtres, et, pendant son année de philosophie, constatant que les doctrines philosophiques sont toutes en désaccord, il commence à suspecter les livres catholiques que la tradition familiale lui avait fait admettre sans critique ; sa brillante intelligence voudrait comprendre, sa mère, à qui il aurait pu faire part de ses inquiétudes, n'est plus là et, à d'autres, il lui répugne d'ouvrir son cOeur. Il conclut que l'homme ne peut atteindre à la vérité et il commence à vivre, ainsi qu'il l'écrira plus tard, "sans rien nier et sans rien croire, désespérant de la vérité et ne croyant même pas en Dieu, aucune preuve ne paraissant assez évidente".
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« établis par le Chapitre Général de l'Ordre, il subit une crise morale, trouvant ces adoucissements contraires à sesdésirs de pénitence.

Des études de théologie à Rome lui sont imposées par ses supérieurs et en 1897, il est autoriséà quitter la Trappe.

Sous le nom de frère Charles de Jésus, il devient domestique d'un couvent de Clarisses àNazareth, recherchant la dernière place, la solitude, l'abaissement, les travaux les plus humbles pour se rapprocherau maximum de la vie du Christ.

L'abbesse des Clarisses de Jérusalem le persuade de ne pas refuser le sacerdoce etil est ordonné prêtre le 9 juin 1901 à Notre-Dame des Neiges. Le père de Foucauld, Charles de Jésus, décide alors, avec l'autorisation de ses supérieurs ecclésiastiques etl'agrément des autorités civiles et militaires d'Algérie, de s'installer dans une oasis au nord du Sahara, tout près duMaroc, à Beni-Abbès. Et la première Fraternité du Sacré-COeur est créée à Beni-Abbès en octobre 1901.

Le père de Foucauld y vit dansla pauvreté la plus complète, passant son temps entre la prière et la pénitence, et les indigènes avec qui il partagele peu qu'il possède.

Et tous le vénèrent et l'aiment. En 1905, le commandant Laperrine, qui a déjà précédemment emmené le père de Foucauld dans un voyage au cOeurdu Sahara, lui propose de s'établir au Hoggar.

En juin, le père s'installe à Tamanrasset, dont il fera son ermitagepréféré. Son activité et son amour des populations sahariennes l'amènent à fonder la Fraternité d'In Salah et, en 1910,l'Asekrem, en plein massif montagneux où les Touareg menaient leurs troupeaux pendant l'été. À la déclaration de guerre en 1914, il manifeste le désir de servir sur le front de France.

Laperrine, qui connaît soninfluence sur les Touareg, lui demande de rester au Hoggar pour y maintenir une présence française.

L'agitationsénoussiste, qui commence en 1915 en Tripolitaine, s'étend jusqu'au possessions françaises.

Le père de Foucauldaide la garnison du fort Motyslinsky — à cinquante kilomètres de Tamanrass et à préparer une défense du pays.

Enjuin 1916, il fait aussi construire un fortin à Tamanrasset pour la protection des indigènes contre une intrusionpossible des Sénoussis qui, effectivement, le 1er décembre 1916, y arrivent avec le désir de s'emparer du père deFoucauld qu'ils considèrent à juste titre comme le principal artisan de l'influence française dans le désert. Trahi par un indigène qu'il avait soigné et traité fraternellement, le père de Foucauld est attiré en dehors du fortin,lié et injurié.

À l'arrivée de deux méharistes qui sont aussitôt abattus, son gardien lui tire à bout portant une balledans la tête.

Charles de Foucauld tombe, tué net.

Ainsi mourut d'une fin telle qu'il l'avait désirée celui qui avait priscomme devise : "Vivre comme si tu devais mourir martyr aujourd'hui." L'apôtre du Hoggar, humble parmi les humbles, ne vit pas se créer comme il l'avait rêvé la congrégation qui l'aideraitdans son Oeuvre et la continuerait.

Ses supérieurs ecclésiastiques, tout en l'aimant et l'admirant, n'eurent jamais enlui la confiance totale qui leur aurait permis de le considérer comme un chef et un fondateur d'ordre religieux, ilscraignaient son jugement absolu, entier, dernier vestige des traits qui avaient été prédominants dans son caractère: l'orgueil et l'amour de l'indépendance.

Lors de sa conversion, la sincérité et la profondeur de sa foi détruisirent cetorgueil, et y aida aussi la grande sensibilité laissée au fond de son cOeur d'orphelin par l'absence dé la tendressequ'aurait pu lui donner une mère morte trop tôt. Quant à son amour de l'indépendance, il ne put jamais s'en défaire complètement.

Habitué tout enfant à faire savolonté à laquelle l'affection de son grand-père ne s'opposait pas assez, il fit jusqu'à sa conversion tout ce qu'ilvoulait et rien que ce qu'il voulait.

Et par la suite, il dut repousser sans cesse ses tentations contre l'obéissanced'esprit.

Rien dans la réalité ne lui semblait atteindre au degré d'humilité qu'il considérait, lui, personnellement,comme conforme à l'idée de la vie du Christ qu'il voulait imiter.

De là, tout en poussant l'obéissance jusqu'auscrupule, ses désillusions à la Trappe, et la pleine satisfaction de ses aspirations religieuses dans la pratiqueseulement de la pauvreté évangélique telle qu'il l'avait conçue et dans laquelle il vécut au Sahara. L'Oeuvre du père de Foucauld le classe parmi les grands Africains.

Jeune officier, il explore le Maroc inconnu,détermine des positions astronomiques, relève des altitudes, rapporte de nombreux renseignements qui furentutilisés lors de l'occupation française.

Au Sahara, ses travaux de linguistique targui, publiés après sa mortseulement, font autorité.

Sa connaissance de la langue et des coutumes lui permirent de faire une Oeuvreimportante d'apprivoisement pacifique dans le désert, et s'il n'a pas converti de musulmans, son rôle civilisateur futgrand cependant.

Et M.

Bourdarie, secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences coloniales, pouvait écrire :"L'Oeuvre du père de Foucauld est double : politique et scientifique, au Maroc, où son nom tient la première placeparmi les explorateurs géographes ; scientifique et sociale dans le Sahara, où son action se trouve étroitementassociée à celle des officiers français.". »

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