Charles Bonnet
Publié le 22/02/2012
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Naturaliste et philosophe suisse, né à Genève. Il publie, en 1745, un Traité d'insectologie, en 1754, De l'usage des Feuilles. La fatigue du travail au microscope des méditations d'ordre plus général : en 1762, il publie ses Considérations sur les corps organisés ; en 1764, sa Contemplation de la Nature ; en 1754, un Essai de psychologie, et en 1759, un Essai analytique sur les facultés de l'âme.
Son oeuvre est celle d'un biologiste qui a médité le finalisme de Malebranche et de Leibniz, concernant la préexistence l'évolution des germes et qui, lorsque le problème psychologique se pose, le résout en rejoignant Condillac avec originalité. Maine de Biran compte, parmi ses prédécesseurs, Bonnet autant que Condillac, Bonnet qui a tenté une " physique expérimentale de l'Âme " en métaphysicien observateur, et qui, utilisant le schéma biologique de la série, apporte dans l'analyse psychologique une continuité qui lie étroitement entre elles activité et sensation, sans pour autant les identifier. Il se trouvait, comme Buffon, devant la notion de série, qui avec Leibniz, avait eu son application mathématique ainsi que métaphysique dans la loi de continuité. Elle est la règle qu'a suivie la nature et que doit retrouver l'esprit humain.
Bonnet établit la structure homogène du Polype à bras : le vivant n'est donc plus défini obligatoirement par une organisation plus ou moins complexe de parties hétérogènes, qui s'ordonnent en série ascendante. Il est défini désormais par référence d'un terme de la série qui, arbitrairement selon Bonnet, est l'homme. La série, chez Bonnet, ne demeure pas linéaire ; la multiplicité des expériences l'entraîne à penser que " l'échelle de la nature pourrait ne pas être simple et jeter de côté et d'autre des branches principales qui pousseraient elles-mêmes des branches subordonnées ". L'image de l'arbre, image de la vie, qui avait été, un siècle auparavant, image de la connaissance, rend compte d'un désir d'unité qui se soumet à la multiplicité du réel.
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