Ce qui réussit est-il toujours ce qui est juste ? Ce qui est juste, est-ce toujours ce qui réussit ?
Publié le 17/09/2015
Extrait du document
[II. La justice est l’horizon de l’homme]
Si nous observons notre monde, il est clair que c’est l’efficacité qui mène le jeu. Sans parler du mythe et du culte du self-made-man milliardaire - Bill Gates, par exemple -, on admet que beaucoup de moyens sont bons pour arriver à une fin, au prix d’injustices. Mais cette position n’est pas celle de celui qui a vraiment réfléchi à la possible compatibilité de la justice et de l’efficacité.
En effet, même si efficacité et justice ne sont pas compatibles, il ne faut pas renoncer à la justice. L’homme doit tendre vers cet horizon. D’ailleurs, si seule la notion d’efficacité régnait, la vie deviendrait vite insupportable. Seuls les puissants survivraient, puissants n’étant pas synonymes de meilleurs. Il n’y aurait plus aucun respect de la personne humaine. Et la société se disloquerait rapidement. C’est pourquoi, même s’il faut passer par l’efficacité, il est impossible d’en faire le but : Marx pense que la dictature du prolétariat, efficace pour abolir les classes sociales, a pour finalité le bonheur.
Ainsi, l’efficacité n’existe pas en soi, mais toujours par rapport à quelque chose qui la légitime ou non. La justice doit toujours avoir le souci de rester juste et de s’appliquer équitablement, sans se laisser corrompre par d’autres exigences.
«
•
Organi sation du plan
1.
Il semble difficile de concilier la justice et l'eff icacité.
La première fait
appel à une notion morale, à la dignité humaine ; la seconde n'en appelle
qu'au pragma tisme et ne s'inquiète ni du bien ni du mal.
2.
Mais l'efficacité ne suffit pas à définir l'homme.
Son horizon est celui
de la justice, non d'une justice abstraite , mais d'une justice équitable qui
pose comme valeur essentielle la dignité de l'homme.
CORRIGé
[Di ssertation rédigée]
[Introduction] On distingue traditionnellement : la justice commutative, celle qui
réclame l'égalité des termes de l'échange (dans un contrat par exemple) ;
la justice distributive, qui rétribue équitablement ; la justice répress ive,
qui proport ionne les sanctions à la gravité de la faute.
La notion de justice
est équivoque car elle désigne à la fois une institution avec ses règles
- dont le garde des Sceaux, en France, est garant -et l'idée morale d'éga
lité pour tous devant la loi .
Une loi juste peut-elle aller de pair avec la notion d'eff icacité ? La jus
tice, symbolisée par la balance, peut-elle restreindre sa définition à l'effi
cacité de son action ?
[1.
Jus tice et efficac ité]
Le mot justice vient du latin jus qui veut dire le « droit », et renvoie
ainsi au respect du droit : judicia irement parlant et moraleme nt parlant.
Pour être efficace, la justice devrait pouvoir s'accomplir sans frein,
allant jusqu'à faire abstrac tion de ses conséquences.
Cela suppose que la
justice en soi existe, qu'on la connaît, et que la justice judiciaire corres
ponde à la justice du for intérieur, de la conscience.
Sinon, cette efficacité
de la justice devient inefficace et injuste !
Être efficace, c'est produire, c'est être opéra tionnel, c'est réussir.
L'ef
ficacité, aujourd 'hui, est souvent synonyme d'oubli des personnes.
Au
nom de l'effica cité économique, on n'hésite pas à licen cier, à délocaliser,
à faire travailler - dans certains pays -les enfa nts.
Comment, alors, la
justice et l'efficacité peuvent-elles coexister, se coordonner ?
Le droit est ce qui est idéalement possible.
Certes, un étudiant en droit
183.
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