Ce qui poussa les hommes aux recherches philosophiques était l’étonnement. Aristote
Publié le 19/03/2020
Extrait du document
«Ainsi cette science est aussi la seule de toutes les sciences qui soit une discipline libérale, puisque seule elle est à elle-même sa propre fin. Aussi est-ce encore à bon droit qu’on peut qualifier de plus qu’humaine sa possession. »
«
26 / Etonnement
à la routine, et dont il est clair qu'on ne le comprend ·
pas,
qu'on ne peut le classer dans les rubriques habi
tuelles.
Or les phénomènes les plus communs ne sont
pas les plus connus,
tant s'en faut, et le sentiment de
connaître ce.que
l'on voit souvent n'est qu'une illusion ..
L'étonnement qui frappe
le philosophe concerne
n'importe quelle chose, aussi banale soit-elle en appa
rence.
C'est d'abord l'admiration devant la nature, et
· l'aveu de son incompréhension devant ses mécanismes.
« Or apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est recon- •-' 1
naÎtre sa propre ignorance [ ...
] ainsi donc ce fut pour
échapper à l'ignorance que les premiers philosophes se
livrèrent
à la philosophie.
»
Les exemples que donne Aristote sont éclairants ; les'
0-:
premières recherches se concentrèrent sur les objets à
notre portée, puis les phases de la Lune, puis le cours
du Soleil, puis la formation de l'Univers.
Deux points
sont remarquables.
D'une part, la philosophie n'est pas ici séparée de la
science ; les exemples de recherches philosophiques
sont des exemples
qu'on qualifierait.
aujourd'hui
d'astronomiques.
En fait la séparation de la science
d'avec la philosophie est très tardive (en admettant
qu'elle soit véritablement acceptable).
Elle date
approximativement
du xvm• siècle, .et tous les grands
noms de la philosophie furent aussi,
jusqu'à cette épo
que au moins, des grands noms des sciences.
D'aut.re part, l'étonnement ne s'exerce pas sur des ého
ses extraordinaires, mais tout simplement devant ce qui
est, et
dont la nature nous offre chaque jour le spectacle
comme la course
du Soleil, les marées, etc.
La philoso
phie essaie, tente, de rendre compte de ce qui est.
C'esî
à=dire de l'expliquer.
Soit simplement en
enénonçant
les mécanismes (et l'on aura une tentative scientifique
d'explication de la nature et de ses lois), soit en essayant
~ .....
»
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