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Carsten Niebuhr

Publié le 22/02/2012

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1733-1815 Vers 1750, de grandes parties des côtes d'Asie avaient été relevées de façon approximative. Cependant, au seuil même de l'Europe, existait une région pratiquement inconnue : l'Arabie. Ce fut à l'appui de telles considérations qu'en 1756, le professeur Michaëlis, célèbre orientaliste et théologien allemand, suggéra au roi Frédéric V de Danemark l'envoi d'un philologue en Arabie. Le gouvernement danois reçut la proposition avec beaucoup d'empressement, mais il apparut à l'évidence qu'une expédition en Arabie ne pouvait se limiter à l'entreprise d'une seule personne, qu'elle exigeait au contraire le concours de plusieurs membres. Ce point de vue se traduisit par la désignation de diverses personnalités appelées à participer à l'expédition, soit : le professeur von Haven, Danois, philologue et ethnographe ; le professeur Pehr Forskal, Finlandais suédois, botaniste et élève du fameux Linné ; Carsten Niebuhr, lieutenant du génie, né en 1733 à Hanovre, astronome et topographe ; le Dr Cramer, médecin ; enfin un dessinateur. Au cours de l'été 1761, un long voyage conduisit l'expédition à Constantinople où ses membres se vêtirent à l'orientale avant de poursuivre vers le Caire. Ils séjournèrent dans cette ville environ une année. Après une excursion au Sinaï, ils s'embarquèrent en octobre 1762, à bord d'un navire arabe bondé de pèlerins, et descendirent à Djeddah, port de La Mecque, mais l'attitude hostile de la population ne leur permit pas de visiter la Ville Sainte ; en revanche, le pacha local les reçut aimablement.

« NIEBUHR IJ33-I8I5 VERS 1750, de grandes parties des côtes d'Asie avaient été relevées de façon approximative.

Cependant, au seuil même de l'Europe, existait une région pratiquement inconnue que signalent encore aujourd'hui les zones laissées en blanc sur les cartes géographiques : l'Arabie, contrée d'où s'est répandue une religion universelle et où la vie des Bédouins conserve encore maintes traditions qui rappellent le temps des patriarches.

Ce fut à l'appui de telles considérations qu'en 1756, le professeur Michaëlis, célèbre orienta­ liste et théologien allemand, suggéra au roi Frédéric V de Danemark l'envoi d'un philologue en Arabie.

Le gouvernement danois reçut la proposition avec beaucoup d'empressement, mais il apparut à l'évidence qu'une expédition en Arabie ne pouvait se limiter à l'entreprise d'une seule personne, qu'elle exigeait au contraire le concours de plusieurs membres.

Ce point de vue se tra­ duisit par la désignation de diverses personnalités appelées à participer à l'expédition, soit : le professeur F.-C.

von Haven, Danois, philologue et ethnographe; le professeur Pehr Forsk~tl, Finlandais suédois, botaniste et élève du fameux Linné; Carsten Niebuhr, lieutenant du génie, né en 1733 à Hanovre, astronome et topographe; le Dr C.-C.

Cramer, médecin; enfin un dessina­ teur.

Au cours de l'été q61, un long voyage conduisit l'expédition à Constantinople où ses mem­ bres se vêtirent à l'orientale avant de poursuivre vers le Caire.

Ils séjournèrent dans cette ville environ une année.

Après une excursion au Sinaï, ils s'embarquèrent en octobre 1762, à bord d'un navire arabe bondé de pèlerins, et descendirent à Djeddah, port de La Mecque, mais l'atti­ tude hostile de la population ne leur permit pas de visiter la Ville Sainte; en revanche, le pacha local les reçut aimablement.

Après un séjour de sept semaines à Djeddah, l'expédition continua sa route, dans une frêle embarcation arabe, jusqu'à la petite ville de Loheia, où l'émir l'accueillit très amicalement.

«Rien de ce que je montrais aux Arabes de Loheia, a dit Niebuhr, ne leur sembla aussi remarquable que ma lunette astronomique avec laquelle ils voyaient tous les objets sens dessus dessous.

Ils furent étonnés de voir une femme la tête en bas sans que ses vêtements se retournent et, pour tout ce qui les étonnait, ils s'exclamaient: «Allah akbar!» (Dieu est grand).

L'expédition était ensuite arrivée au Yémen, l'Arabiafelix de l'antiquité, patrie de la myrrhe et de l'encens, autrefois d'une civilisation très développée.

Ce pays fut le principal champ de travail de l'expédition.

De Loheia, Niebuhr partit avec une petite caravane d'ânes et de chameaux vers le sud, à travers le désert côtier, s'arrêtant à Beit-el-Fakî et entreprenant de là de nombreuses excursions sur la côte et dans les montagnes.

Il ne rencontra aucune opposition des habitants, ce qui lui permit de dire expressément qu'à cette époque, on pouvait voyager dans le Yémen avec autant de sécurité qu'en Europe.

Cependant, en avril von Haven tomba malade et lorsque, vers la fin du mois, l'expédition atteignit Moka, la fameuse ville du café, ses forces l'abandon­ nèrent; le 25 avril, il rendait le dernier soupir.

194 NIEBUHR Gravur~ par C.·C.

Gl. »

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