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Calvin

Publié le 09/02/2010

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De Calvin nous ne dirons vraiment qu'un mot : prédestination; non que l'on puisse résumer de ce seul mot la personnalité de l'œuvre du Réformateur suisse, mais parce qu'il semble bien que ce soit par ce fort accent porté sur la double prédestination (double en ce sens que Dieu connaît de toute éternité qui sera sauvé et qui sera damné) que le calvinisme se distingue surtout, mais pas exclusivement, du luthérianisme qui ne s'y réfère pas. Il n'entre pas dans nos intentions de parler de cette doctrine mystérieuse et terrible à la fois; nous préférons laisser à Calvin la responsabilité de son point de vue : « Dieu n'adopte pas indifféremment tout le monde en l'espérance du salut, mais donne aux uns ce qu'il dénie aux autres«.

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« Calvin (1509-1564) La cité-Église calvinienne Jean Cauvin naît en 1509 à Noyon ; il latinise son nom en Calvinus dont la forme francisée deviendra Calvin.

Après avoir suivi des études de droit, de lettres et de théologie, le jeune humaniste ascétique se convertit à la Réforme en 1533, au cours d'un séjour en Charente.

Dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534, « l'affaire des Placards » (affichage de thèses contre la messe dues à Antoine Marcourt, pasteur à Neuchâtel), à Paris, dans les appartements royaux d'Amboise, oblige François Ier à ne plus faire preuve de « tolérance » (mais des luthériens ont déjà été brûlés). Calvin se réfugie à Bâle puis à Genève en 1536 où le prédicateur Guillaume Farel le retient.

Calvin veut transformer Genève en cité-Église.

Pour ce faire, il élabore Quatre Articles et une Instruction et confession de foi, afi n de doter l'Église nouvelle d'une solide armature doctrinale et disciplinaire qui, appliquée avec intransigeance, lui vaut l'exil.

Après trois années passées à Strasbourg, Genève le rappelle. Il écrit les Ordonnances ecclésiastiques où il distingue quatre ministères : deux « majeurs » : docteur et pasteur ; deux subordonnés : ancien et diacre. Il rédige un catéchisme doctrinal, pense une nouvelle liturgie où sera intégrée la Forme des prières et chants ecclésiastiques . Toujours animé par l'ardente volonté de réformer l'homme et la cité, Calvin impose un rigorisme, un moralisme austère (moins soucieux de l'amour chrétien que de « l'honneur de Dieu ») qui réglemente la vie privée : peu de bals, aucune gourmandise, pas de faste dans l'habillement, pas d'outrage à la décence, pas de jurons, de chansons frivoles, pas de poètes mondains, bref un comportement visant à se dégager des liens de la chair, des convoitises moroses, des prières bavardes.

Plus encore, il écarte et élimine les « fausses doctrines » : anabaptistes, antitrinitaires (dont Michel Servet condamné au bûcher en 1533), et autres « libertins spirituels ».

Il condamne également les illuministes, conglomérats de sectes pensant que la croix de Jésus ne sert à rien et que l'efficacité d'une rédemption. »

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