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Calliclès Platon le Gorgias

Publié le 17/05/2014

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Philosophie, Etude de texte, Gorgias de Platon Lorsque l'on réfléchit sur les lois humaines, on constate l'existence d'un droit du plus fort, qui semble « naturel » puisque faisant partie de « l'état de la nature » lui-même, mais cependant il tend à dire que celui-ci paraît injuste. Le droit peut-il s'inspirer d'un état originaire mais injuste ? D'un autre côté, on remarque que nous nous inspirons de la « nature » de l'homme à savoir son inspiration notamment à la justice pour affirmer que les lois doivent instaurer des droits fondamentaux, que nous appelons « les droits de l'homme ». C'est ici le thème du droit naturel qui est abordé dans le discours de Calliclès à travers une analyse critique des lois s'inspirant du droit du plus fort. A propos de ce thème, il pose la question suivante : le droit civil est-il contre nature ? Calliclès affirme en réponse à la question, et expose la thèse suivante : la loi est injuste car elle met sur un pied d'égalité les plus forts comme les plus faibles. Elle est donc injuste parce que contraire à la nature. En effet, la nature différencie les individus et admet comme loi que les plus forts doivent dominer les plus faibles. La véritable justice consiste en ce que le plus fort domine le plus faible et ait plus que lui. On peut donc diviser l'argumentation du discours de Calliclès en trois parties. Dans un premier temps, Calliclès dénonce une idée courante : il dit que la justice légale est faite par la masse des faibles en fonction de leurs intérêts personnels. C'est donc l'instrument dont ils se servent pour, ensemble, dominer les hommes plus forts et s'égaler à eux. Par la suite, il exprime son point de vue en exposant sa thèse : il affirme que cette loi est contraire aux lois de la nature. La recherche de l'égalité est considérée comme injuste à l'égard de la nature. Enfin, Calliclès argumente et justifie sa thèse : il donne divers exemples où la loi du plus fort est conservée, comme le règne animal ou dans les cités grecques. La véritable justice demande qu'on suive les enseignements de la nature, elle nous apprend que la justice inscrite dans l'ordre des choses est que le plus fort domine le plus faible. La question posée dans ce texte et à laquelle Calliclès donne sa réponse n'est pas close pour autant. La question posée par ce texte : le droit civil est-il contre nature ?, et à laquelle Calliclès répond par sa thèse ouvre un problème que l'on peut formuler ainsi : Peut-on établir un droit civil s'inspirant du droit du plus fort au sein de la nature ou bien le droit civil doit-il être basé sur une égalité de justice légitime ? Nous commenterons la thèse de Calliclès en montrant comment Pascal (17ème) et Strauss (20ème) font une critique sévère car ils affirment qu'il existe une norme de justice universelle légitime. Cependant, Platon, disciple de Socrate valorise le point de vue de Calliclès, mais seulement en certains points. Calliclès est un personnage fictif que Platon a mis en scène pour exposer ses idées et ses opinions. Il semble qu'à « l'&...
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« Calliclès est un personnage fictif que Platon a mis en scène pour exposer ses idées et ses opinions.

Il semble qu’à « l’état de nature » on puisse constater l’existence, et donc la possibilité d’un droit « naturel » appelé droit du plus fort.

Cependant, cela semble injuste aux yeux de la loi.

Mais qui pose les lois ? Pourquoi ? Et dans quels intérêts ? Tout d’abord, « les faibles », considérés comme « la masse des gens » représentent les classes sociales les plus faibles (les paysans, les agriculteurs…), ayant une essence inférieure aux autres classes sociales plus élevées notamment les bourgeois, les nobles, le clergé… Ainsi, d’après Calliclès, on peut donc les qualifier de personnes faibles.

Or la démonstration de Calliclès s’apparente à un paralogisme puisque l’on détecte une force de persuasion : en effet Calliclès à glisser habilement une prémisse fausse ou incertaine pour asséner l’adversaire.

D’après son argumentation, « les faibles » sont « la masse des gens ».

Or, « la masse des gens » n’est pas forcément constituée que de personnes faibles.

Le peuple peut être considéré également de personnes « moyennes ».

On en déduit donc que son raisonnement n’est pas correcte, puisque la conclusion est voulue avec une apparence d’incontestable vérité.

A l’époque (Vème-IVème avant J-C), les cités grecques avaient mis en place un système politique original : la démocratie, du grec « demos » qui signifie peuple et « kratein » qui signifie commander.

On peut donc en déduire que les citoyens établissent les lois tous ensemble, autrement dit, le pouvoir est au peuple.

Ce nouveau régime dont l’une des valeurs essentielles est l’égalité devant la loi sera critiquée.

Sachant que « les faibles » constituent une majorité, ils dominent.

C’est donc eux « qui établissent les lois ».

Cela constitue l’opinion de Calliclès illustré par le « j’en suis sûr ».

On retrouve ici une intériorisation avec le « je » qui énonce une certitude.

Etant donné « que les faibles font les lois » c’est donc par rapport à « eux-mêmes » et « en vue de leur intérêt personnel » qu’ils font la loi et qu’ils décident de faire « l’éloge » où le « blâme ».

Ils font cela dans le but d’effrayer les plus forts et d’être capable de l’emporter sur eux, en effet les faibles racontent que toute «supériorité » est « injuste » et « vilaine » et que l’injustice constitue essentiellement à vouloir s’élever au-dessus des autres et à « vouloir avoir plus que la plupart des gens » C’est donc « les faibles » qui décident de de récompenser ou de punir un ou des comportements.

On peut penser que cela va à l’encontre des droits naturels, en essayant d’empêcher l’essence des plus forts de pouvoir s’émanciper et de pouvoir les dominer.

Par la suite, Calliclès expose sa thèse qui est « contraire » au régime actuel et cela lui est même « évident ».

Sa thèse est la suivante : la justice consiste en ce que le plus fort domine le plus faible et ait plus que lui.

On constate qu’il y a un rapport de force logique, « les plus forts doivent avoir plus de droits que les moins forts » et la justice consiste en ce que « le meilleur est plus que le moins bon et le plus fort que le moins fort ».

Or cette argumentation est une fois de plus absurde puisque la nature ne veut pas l’égalité.

Elle engendre des forts et des faibles, des meilleurs et des moins bons et ce qui est juste selon la nature est « que le meilleur est plus que le moins bon et que le plus fort est plus que le moins fort ».

Une thèse demande à être justifiée.

C’est ce que va faire Calliclès au cours de sa dernière partie. En effet, Calliclès justifie sa thèse par une suite d’arguments qui énoncent le beau selon la nature.

Il prône que dans tous les règnes, « partout il en est ainsi », que ce soit le règne animal, végétal ou encore humain, la justice est établie ainsi.

A partir de cela, il prouve. »

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