Calculer, est-ce penser?
Publié le 29/06/2015
Extrait du document
«
- D'où la tentation de ramener l'exercice de la pensée à un calcul.
De Descartes
à Leibniz ou la logistique contemporaine et aux travaux de la philosophie
analytique anglo-saxonne.
III.
LA PENSÉE IRRÉDUCTIBLE AU CALCUL
-Le calcul est tautologique (ex.
du syllogisme; il n'apporte rien de nouveau à
la connaissance).
- La pensée est au contraire capacité d'invention permanente.
- De plus, la pensée prétend toujours évoquer
le réel (le monde, l'homme, etc.).
Le contenu intuitif ne peut donc pas en être simplement évacué, sous prétexte de
rigueur, sans qu'elle
nie son ambition et sa portée.
- Quels que puissent être ses
«défauts» (cf.
les critiques de ce que la
métaphysique implique d'illusion ontologique par des logiciens comme Louis
Rougier), elle apparaît irréductible au calcul, et vient en réalité
le-compléteJ,J:n
concevant ses applications.
- Le caractère autoréférentiel du calcul oblige à en sortir- ne serait-ce que pour
en faire valoir
les qualités! Même si l'on conçoit un méta-calcul pour parler du
calcul,
il faudra ensuite un méta-méta-calcul pour évoquer le méta-calcul, et ainsi
de suite (comparer avec
le théorème d'incomplétude de GOde!).
CONCLUSION
Si calculer recélait en soi la richesse du penser, il y a déjà longtemps que les ordinateurs réfléchiraient à notre place.
Ce qui fait la richesse apparemment
irremplaçable de la pensée, c'est précisément
son« flou»- c'est-à-dire sa liberté
et son rapport, à sans
cesse reconstruire, au réel.
58.
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