Rosalie Bergeon PHILOSOPHIE Peut-on désobéir à l’Etat ?
Publié le 12/11/2021
Extrait du document
«
législative dans les mains d’un homme.
Ainsi l’Etat peut être considéré comme instrument de
sécurité, qui fait respecter les lois pour garantir à ses citoyens leurs libertés, leurs droits et
leurs devoirs.
Dans n’importe quel Etat, l’obéissance des individus est une condition
essentielle pour pouvoir gouverner, c’est d’ailleurs Socrate, inébranlable, qui lors de sa
condamnation à mort, refuse de s’enfuir, car sinon il enfreindrait les lois d’Athènes et refuse
cela.
Son ami Criton ne comprend pas sa décision, puisqu'il a été accusé à tort, mais Socrate
répond qu’il préfère rester fidèle aux lois athéniennes et a donc le devoir de ne pas désobéir
aux lois, peu importe les conséquences.
S’il suivait le conseil de son ami, en revanche il serait
coupable de désobéir à la ville, alors que Socrate dit qu’il « n’est jamais bien d’être injuste, ni
de répondre à l’injustice par l’injustice.».
La question de la désobéissance est clairement
politique, et peut être polémique, voire condamnable.
Pour ce qui est de la désobéissance
envers l’Etat, ici nous traiterons cette question uniquement dans le cadre d’un Etat dit
démocratique, appuyé par des institutions clairement établies et légitimes, qui ne procèdent
pas de l’arbitraire d’un homme ou d’un groupe.
On peut cependant retenir de l’histoire
quelques grands enseignements.
Le premier est que par une obéissance aveugle à un
gouvernement d’un Etat de droit, il est possible de laisser advenir un État autocratique,
comme par exemple le gouvernement de Vichy en France en 1940.
Le second est que dans
des situations de non droit, désobéir relève davantage d’un acte de courage, voire de
résistance, puisque dans un Etat autocratique, la propension naturelle des peuples paraît être
l’obéissance.
En effet l’obéissance, dans un cas de soumission, assujettit et déresponsabilise
l’individu qui ne peut exercer son jugement critique et ne peut donc pas participer à la vie
politique.
En ce sens, l'obéissance protège parce qu’elle conditionne l’individu et l’empêche
de s’opposer à l’Etat, le bride de toute potentielle révolte, qui dans un régime tyrannique
serait fortement punie et condamnée.
S’attaquer à un Etat de non droit, c’est accepter de sortir
de la sécurité de l’immobilisme et de la soumission, et c’est prendre parfois d’immenses
risques.
Le troisième enseignement qui peut en être tiré réfère à des situations de non droit
(ségrégation, dictature ou régime autoritaire) : en ces circonstances il paraît simple de
légitimer la désobéissance en invoquant simplement le besoin de justice.
Mais alors, dans une
démocratie ou un Etat de droit, pouvons-nous désobéir ?
Tout d’abord, nous définirons ce qu’est la désobéissance, puis à travers le « peut-on » nous
verrons à la fois le pendant juridique et moral de cette possibilité de désobéir.
La désobéissance à l’Etat peut se manifester sous différentes formes, allant de la
violation pure et simple de la loi dans l’exemple de la délinquance, jusqu’à la contestation et.
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