Devoir de Philosophie

Peut-on tirer des leçons de l’Histoire ?

Publié le 11/04/2016

Extrait du document

histoire
Peut-on tirer des leçons de l’Histoire ? L'Histoire, en tant que discipline, se distingue de par son appartenance collective. Elle désigne le cours des événements, soit l'ensemble des actions passées des Hommes. Notre évolution se caractérise par une accumulation d'acquis successifs, de leçons, soit d'enseignements théoriques ou pratiques que nous avons transmis au fil du temps. L'être humain accorde une importance toute particulière à conserver la mémoire du passé pour servir d'exemple aux "générations futures". Pourtant, les guerres semblent se succéder en dépit du souvenir douloureux des précédentes, comme si l'Humanité tombait systématiquement dans son propre piège. Mais à quoi sert donc le passé ? Ne tirons-nous donc jamais de leçons de l'Histoire ? D'après la place de l'Histoire dans notre société, il semblerait que nous soyons en mesure d'utiliser les faits et savoirs antérieurs à des fins actuelles. Cependant, nous avons souvent l'impression que l'Homme commet inlassablement les mêmes erreurs, et qu'il ne tire pas parti de ses expériences passées. Cela signifie-t-il pour autant que le temps se répète et que nous n'avançons pas ? L'Homme a-t-il vraiment les moyens de progresser et de se projeter en se plongeant dans son passé ? I- Il semblerait que l'on puisse tirer des leçons de l'histoire 1) Le passé permet d'expliquer le présent et de construire l'avenir *A: En effet, c'est parce qu'il cherche des réponses aux problèmes actuels que l'historien se replonge dans le passé. Cela permet à l'Homme, entre autre, de ne pas reproduire ses erre...


histoire

« II-L 'histoire ne peut pas être véritablement source de leçons 1) L'histoire ne peut pas se répéter, l'enchaînement des événements est totalement aléatoire et ces derniers sont toujours uniques *A: Si des événements peuvent se ressembler, ils ne sont jamais les mêmes.

Le temps n'est pas circulaire, si les situations se répétaient il n'y aurait pas de changements et donc pas d'histoire.

L'événement historique est profondément singulier, et ne peut donc pas être transposable à des situations actuelles.

Pour pouvoir appliquer un enseignement passé à un événement actuel, il faudrait avoir à faire à des situations similaires.

C'est pour cela que nous avons l'impression de commettre les mêmes erreurs : les situations se ressemblent, mais ne sont pas identiques, or nous ne changeons pas nos agissements en connaissance de causes. *R: Hegel, La raison dans l'Histoire *E: Les guerres semblent succéder aux guerres, malgré les expériences du passé, mais en réalité aucunes d'elles ne survient de la même manière.

C'est notre pensée qui effectue l'amalgame. 2) Le récit historique n'est qu'une reconstruction du passé *A: Le passé appartient au passé et ce que nous en détenons aujourd'hui résulte du choix d'une conscience (l'historien) qui a entrepris de relater tel ou tel épisode d'un événement donné, parfois en fonction de sa subjectivité, de son opinion, de l'utilisation qu'il souhaite en faire.

*R: Pierre Vidal-Naquet, Les Assassins de la Mémoire. *E: Le film La Bataille du rail , qui s'apparentait en 1946 comme un discours vrai sur la résistance des cheminots, n'était qu'en réalité une vision glorifiée de la Résistance. 3) On ne peut faire de l'histoire une science, elle ne peut aboutir à des lois : elle est imprévisible en raison du caractère contingent de ses événements *A: Un fait contingent désigne un événement qui peut ne pas arriver ou qui peut arriver autrement.

On peut expliquer un fait par une suite logique de causes le précédant mais cette succession ne rend pas forcément le fait nécessaire (= ce qui ne peut être autrement).

Le caractère aléatoire des événements de l'histoire rend donc ses enseignements trop variables pour être calqués sur le présent. *R: Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation *E: Aristote dans De l'interprétation , avec l'exemple de la bataille "il y aura une bataille demain ou il n'y aura pas de bataille.

La nécessité porte sur l'alternative (le ou) mais pas sur l'un ou l'autre des événements en particulier. Transition : A priori, l'histoire ne peut pas être une source de leçon puisque les événements qui la constituent sont toujours singuliers.

Il n'est donc pas envisageable de calquer des situations passées sur des circonstances actuelles.

De plus, l'histoire n'est qu'une reconstruction et ne peut obéir à des. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles