La liberté "Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme", Rousseau, Du contrat social.
Publié le 02/03/2018
Extrait du document
«
personnage de Platon dans Gorgias , Calliclès , pour qui l'homme libre est celui qui, comme le tyran, a
tout pouvoir sur les autres hommes et obtient d'eux tout ce qu'il désire sans obstacle.
• Cette liberté s'obtient par le laisser-aller des désirs et repose sur la force.
En ce sens, toute
contrainte est comprise comme un obstacle à sa réalisation.
Ces contraintes, sous forme de règles,
seraient inventées par des hommes faibles, eux-mêmes incapables de satisfaire leurs désirs.
Selon
Calliclès , il serait contraire à la nature que les tyrans et les fils de rois se soumettent à ces règles, eux
qui ont eu la chance de naître forts et libres.
A Liberté et mesure
Toutefois, comme le montre Socrate critiquant Calliclès , le désir ainsi abandonné à la démesure rend
l'homme esclave au lieu de le rendre libre.
Le tyran est dépendant de son désir de pouvoir, et sa
liberté est menacée sans cesse par plus fort que lui.
Pour Socrate , il faut tempérer et maîtriser ses
désirs au point de ne pas en être esclave.
1 Liberté et libre arbitre
A Le modèle du libre arbitre : la liberté suppose le choix
• Contrairement à l'animal dirigé par l'instinct, l'homme a des choix à faire, choix dont il a conscience,
ce qui fait de lui un être libre.
• Si le choix est possible, c'est, montre Descartes dans Méditations Métaphysiques , IV, parce que
nous sommes doués d'une volonté infinie, d'un libre arbitre nous permettant de nous déterminer par
nous-mêmes.
Le libre arbitre est en effet la faculté de choisir, de se déterminer par soi-même .
La
liberté « consiste seulement en ce que nous pouvons faire une chose ou ne pas la faire » .
• Pour Descartes , la volonté peut se déterminer d'elle-même sans aucune influence,
indépendamment de toute nécessité extérieure.
Lorsque nous choisissons, sans raison ni cause, entre
deux partis qui nous semblent équivalents, nous faisons preuve de liberté d'indifférence.
A Mais elle suppose un choix éclairé
• Cette liberté aurait différents degrés.
Pour Descartes , la liberté d'indifférence (choisir au hasard)
serait " le plus bas degré de la liberté et fait plutôt paraître un défaut de la connaissance qu'une
perfection dans la volonté " et le plus haut degré serait la volonté éclairée par la connaissance (choisir
en sachant pourquoi).
La connaissance est donc un élément essentiel de la liberté.
• La liberté ne doit alors pas être entendue comme pouvoir d'action spontané et irréfléchi.
Elle est
plutôt possibilité d'être cause première d'actes délibérément et raisonnablement choisis : « La liberté
de la volonté ne signifie donc pas autre chose que la faculté de décider en connaissance de cause.
Donc, plus le jugement d'un homme est libre sur une question déterminée, plus grande est la
nécessité qui détermine la teneur de ce jugement, tandis que l'incertitude reposant sur l'ignorance-
qui choisit en apparence arbitrairement entre de nombreuses possibilités de décisions diverses et
contradictoires - ne manifeste précisément par-là que sa non-liberté.
» écrit Engels , dans
Anti-Dühring .
A Critique du libre arbitre
Pour autant, selon Spinoza , le libre arbitre est une illusion ; une telle volonté n'existe pas.
L'homme
se croit libre de décider par lui-même quelque chose, alors qu'il obéit toujours, en réalité, à un désir
ou à un état de son corps qui le pousse à faire telle ou telle chose : " Les hommes se croient libres
parce qu'ils sont conscients de leurs actions mais ignorants des causes par lesquelles ils sont
déterminés " ( Éthique ).
L'homme ivre, par exemple, croit parler parce qu'il l'a choisi, alors que c'est
son corps ivre qui le pousse à parler.
Il n'est donc pas libre de parler.
La seule liberté possible, pour.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Rousseau, Du contrat social. "Renoncer à sa liberté c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs. Il n'y a nul dédommagement possibles pour quiconque renonce à tout. Une telle renonciation est incompatible avec la nature de l'homme, et c'est ôter toute moralité à ses actions que d'ôter cette liberté à sa volonté .". Commentez cette citation.
- « Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs. » Rousseau, Du contrat social, 1762. Commentez cette citation.
- Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme. Rousseau
- Ce que l'homme perd par le Contrat social, c'est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et qu'il peut atteindre; ce qu'il gagne, c'est la liberté civile et la propriété de tout ce qu'il possède. Rousseau, du Contrat social. Commentez cette citation.
- «Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs» Rousseau. Commentez cette citation.