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La liberté des uns s’arrête-t-elle où commence celle des autres ?

Publié le 12/06/2016

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La liberté des uns s’arrête-t-elle où commence celle des autres ? "La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres" : cette phrase est devenue une évidence, presque un proverbe. Elle est sans cesse répétée, jamais repensée. Le sujet consiste préciséement à s'interrgoger sur cette "évidence" pour tenter de la remettre en question. Cette affirmation est une tentative de répondre au difficile problème : comment les libertés des différents individus peuvent-elles coexister au sein d'une même société ? Comment la liberté des uns peut-elle ne pas nuire à la liberté des autres ? Mais cette solution est-elle satisfaisante ? Sur quelle conception de la liberté repose-t-elle ? Que présuppose-t-elle ? Quelle conséquence y-a-t-il à concevoir ainsi la liberté, et en particulier cette conception permet-elle de penser - et d'instaurer dans les faits - une liberté publique, une liberté collective et politique ? Comment la liberté des uns peut-elle ne pas nuire à la liberté des autres Nous découvrons d’abord la morale dans nos vies sous son aspect négatif d’interdiction (nos parents nous empêchent par exemple de manger un plat entier sans le partager, nous apprennent à ne pas dégrader des biens que l’on pourrait partager avec d’autres personnes etc.) Et c’est cette notion de partage qu’il faut approfondir dans cette introduction puisque nous ne pouvons pas immédiatement sentir que notre existence est plus intense, plus riche lorsque nous la menons avec plusieurs personnes, qu’on connaît ou que nous ne connaissons pas ? La liberté n’est donc pas individuelle puisque être libre c’est faire des choix éclairé et légitime qui ne nuisent p...

« L’opposition « s’arrêter / commencer « conduit à la nette séparation entre moi et autrui.

Je suis chez moi et lui chez lui.

Le risque est alors de s’enfermer complètement et se prendre pour le centre de tout ou considérer que sa propre culture est le meilleur, ou ne jurer que par les valeurs de sa région d’origine etc. La séparation produit la méfiance , voire la défiance (qui anticipe sur une possible hostilité de l’autre et risque de me rendre agressif avant même de savoir s’il constitue une menace .Il peut y avoir comme conséquences que les relations risquent de devenir conflictuelles ou du moins froides et distances.

Par exemple, le comportement des gens dans les transports en communs, méfiants, impassible... On risque d’oublier aussi que l’autre peut devenir une source d’enrichissement et de découverte inépuisable par exemple des amis peuvent me faire découvrir leurs musiques ou leurs livres préférés, les voyages me font apprécier d’autres cultures et modes de vie .Croire qu’on est libre tout seul est une illusion .Certes , chacun naît libre mais la liberté passe par la prise de distance vis-à-vis de nos réactions immédiates , par la connaissances acquises grâce aux autres , par l’ouverture d’esprit qui se constitue grâce aux rencontres.

D’ailleurs, la sociologie a bien montré le rôle essentiel de la société dans la formation de l’individu ; un individu ne se forme pas spontanément, il est le résultat d’un processus culturel et social. 2 La liberté n’est pas la possibilité aveugle de faire ce que l’on veut .Si notre volonté est aveugle , uniquement animée par nos besoins immédiats et nos pulsions , alors nous sommes soumis au déterminisme : ce sont des causes extérieures , naturelles et sociales qui nous poussent mécaniquement à agir sans que nous nous en rendions compte .Les hommes se croient libres parce qu’ils ignorent très souvent les causes qui les poussent à agir .Le rôle de l’éducation est alors d’éveiller l’esprit critique sur soi-même pour prendre de la distance et réfléchir à nos motivations véritables .Un peuple peut très bien se croire libre parce qu’il est conditionné par ses dirigeants .C’est donc aux peuples de fournir des éléments nécessaires pour dénoncer l’embrigadement et le manque de lumière de ceux qui manquent d’éducation politique. Le désir humain se distingue du besoin animal en ce qu’il fait intervenir l’autre a plusieurs niveaux .D’abord, dans l’opposition autrui m’empêche de satisfaire mes besoins immédiats et aveugle (rôle des parents dans l’enfance qui posent des limites à l’égoïsme.)Du coup, je cherche d’autres moyens de satisfaction et je m’investis dans des activités plus élaborées, plus détachées des impulsions aveugles. D’autre part, la vie humaine passe par la rencontre d’autrui et de son regard sur moi : la mère et l’enfant, les camarades de classe, notre désir est toujours désir de l’autre sous des formes diverses et variées. On ne peut pas être libre en étant aveugle, On est aveugle tan qu’on n’est pas éclairé par la raison .Or, la raison s’éduque, se forme, apparaissant ainsi comme le résultat d’une relation pédagogique active avec autrui : tout homme dispose de la raison en puissance, mais pour qu’elle devienne raison en acte, elle doit être exercée et éduquée. Non seulement on peut affirmer à la fois que l'homme est libre et qu'il est soumis à des lois, mais la liberté ne se conçoit que dans le cadre de lois, qu'elles soient naturelles ou sociales.

D'une part, sans. »

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