La liberté des uns s’arrête-t-elle où commence celle des autres ?
Publié le 12/06/2016
Extrait du document
«
L’opposition « s’arrêter / commencer « conduit à la nette séparation entre moi et autrui.
Je suis chez
moi et lui chez lui.
Le risque est alors de s’enfermer complètement et se prendre pour le centre de
tout ou considérer que sa propre culture est le meilleur, ou ne jurer que par les valeurs de sa région
d’origine etc.
La séparation produit la méfiance , voire la défiance (qui anticipe sur une possible hostilité de l’autre
et risque de me rendre agressif avant même de savoir s’il constitue une menace .Il peut y avoir
comme conséquences que les relations risquent de devenir conflictuelles ou du moins froides et
distances.
Par exemple, le comportement des gens dans les transports en communs, méfiants,
impassible...
On risque d’oublier aussi que l’autre peut devenir une source d’enrichissement et de découverte
inépuisable par exemple des amis peuvent me faire découvrir leurs musiques ou leurs livres préférés,
les voyages me font apprécier d’autres cultures et modes de vie .Croire qu’on est libre tout seul est
une illusion .Certes , chacun naît libre mais la liberté passe par la prise de distance vis-à-vis de nos
réactions immédiates , par la connaissances acquises grâce aux autres , par l’ouverture d’esprit qui se
constitue grâce aux rencontres.
D’ailleurs, la sociologie a bien montré le rôle essentiel de la société
dans la formation de l’individu ; un individu ne se forme pas spontanément, il est le résultat d’un
processus culturel et social.
2
La liberté n’est pas la possibilité aveugle de faire ce que l’on veut .Si notre volonté est aveugle ,
uniquement animée par nos besoins immédiats et nos pulsions , alors nous sommes soumis au
déterminisme : ce sont des causes extérieures , naturelles et sociales qui nous poussent
mécaniquement à agir sans que nous nous en rendions compte .Les hommes se croient libres parce
qu’ils ignorent très souvent les causes qui les poussent à agir .Le rôle de l’éducation est alors d’éveiller
l’esprit critique sur soi-même pour prendre de la distance et réfléchir à nos motivations véritables .Un
peuple peut très bien se croire libre parce qu’il est conditionné par ses dirigeants .C’est donc aux
peuples de fournir des éléments nécessaires pour dénoncer l’embrigadement et le manque de
lumière de ceux qui manquent d’éducation politique.
Le désir humain se distingue du besoin animal en ce qu’il fait intervenir l’autre a plusieurs niveaux
.D’abord, dans l’opposition autrui m’empêche de satisfaire mes besoins immédiats et aveugle (rôle
des parents dans l’enfance qui posent des limites à l’égoïsme.)Du coup, je cherche d’autres moyens
de satisfaction et je m’investis dans des activités plus élaborées, plus détachées des impulsions
aveugles.
D’autre part, la vie humaine passe par la rencontre d’autrui et de son regard sur moi : la mère et
l’enfant, les camarades de classe, notre désir est toujours désir de l’autre sous des formes diverses et
variées.
On ne peut pas être libre en étant aveugle, On est aveugle tan qu’on n’est pas éclairé par la raison .Or,
la raison s’éduque, se forme, apparaissant ainsi comme le résultat d’une relation pédagogique active
avec autrui : tout homme dispose de la raison en puissance, mais pour qu’elle devienne raison en
acte, elle doit être exercée et éduquée.
Non seulement on peut affirmer à la fois que l'homme est libre et qu'il est soumis à des lois, mais la
liberté ne se conçoit que dans le cadre de lois, qu'elles soient naturelles ou sociales.
D'une part, sans.
»
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