Fiche de lecture PLATON Phèdre,
Publié le 03/01/2017
Extrait du document
«
nécessité du délire (inspiration divine) par rapport au bon sens.
Il prend pour exemple la poésie.
Un poète, aussi talentueux soit-il, ne sera jamais au sommet de son art s’il n’est inspiré.
Il
avance une théorie selon laquelle l’âme est immortelle car toujours en mouvement (essence de
l’âme), elle n’a donc ni commencement ni fin.
Il explique ensuite la nature de l’âme en utilisant l’image du cocher et ses deux chevaux.
Le
cocher dirige, l’un des deux chevaux est bon tandis que l’autre fait pencher le char vers le sol.
Il
dit ensuite que l’âme ailée (la vertu) gouverne l’Univers.
Sans elles (les ailes, les vertus donc),
l’âme se laisse porter par le vent (ce qui implique à la fois de la douceur et de la violence).
Puis,
il décrit le mouvement circulaire exécuté par l’âme qui contemple les essences.
Certaines
suivent le mouvement sans voir ces essences tandis que d’autres, à cause du mouvement
désordonné des chevaux, voient certaines essence et pas d’autres et enfin, les derniers créent un
tel désordre qu’ils n’y voient rien et n’arrivent même pas à suivre le mouvement circulaire.
En
somme, personne n’a su voir la Vérité et donc, tout le monde a une opinion.
Socrate raconte
alors qu’il faut 10 000 ans pour qu’une âme ayant perdu ses ailes les récupère, 3000 s’il est bon,
généreux et philosophe.
Malgré cela, tous les 1000 ans a lieu la réincarnation de l’âme.
Seule
celle qui a vu la Vérité peut devenir un homme.
Ceci est le fameux principe de la réminiscence
de Platon.
Seul le philosophe a des ailes, car il est le mieux à même de se souvenir de ce que
son âme a vu.
C’est ainsi qu’il explique que certaines âmes ont tendance à s’élever tandis que
d’autres reconnaissent les vérités dans des objets terrestres mais ne se souviennent pas
exactement de ce dont il s’agit et d’autres encore sont corrompus et n’ont souvenir de rien.
Il
explique également que le délire est la tendance de l’âme ailée à s’élever, à reconnaître la
beauté absolue dans son bien-aimé (la passion des amants).
Le délire amoureux est provoqué
par la réminiscence de la beauté absolue quand l’amant voit l’éclat de la beauté dans l’objet
aimé.
Il décrit l’influence positive du premier sur le second, l’amant élevant l’aimé au rang de
Dieu et faisant tout pour que celui-ci réunit le maximum de qualités du Dieu en question (par
exemple, la sagesse pour Zeus).
Il poursuit l’allégorie des trois parties de l’âme : le mauvais cheval représente la violence du
désir mais le cocher le tire pour le retenir jusqu’à ce qu’il soit obéissant (traduit par le
comportement de crainte/respect de l’amant envers l’aimé).
Le mauvais renvoie au plaisir
charnel et le bon au plaisir philosophique.
Second intermède
Socrate remarque qu’écrire n’apporte jamais de honte, c’est écrire mal qui est honteux.
Commence alors un discourir sur l’art oratoire et l’écriture.
Art, parole et écriture
Pour le plus sage des hommes, un discours parfait a pour fondement la vérité tandis que Phèdre
remarque que c’est par la vraisemblance plutôt que par la vérité que la persuasion se fait.
Socrate réfute cet argument.
S’il, alors qu’il ne sait ce qu’est un cheval, fait passer pour tel un
âne aux yeux de Phèdre qui ignore également ce qu’est un cheval, il aura commis le mal par
ignorance, en vendant un âne pour un cheval (car les deux sont différents, l’âne ne sert à rien en
période de guerre par exemple).
Ensuite, il fait remarquer que la rhétorique est communément considérée comme un art mais
certaines affirment le contraire.
Phèdre pense que la rhétorique a lieu principalement dans les
tribunaux, où des opinions contradictoires sont défendues.
Socrate lui fait remarquer que si la
rhétorique est bien un art, alors les orateurs, pour une même chose, peuvent la faire paraître
tantôt bonne, tantôt mauvaise.
Il dit aussi qu’il est nécessaire, pour ne pas s’y méprendre
soi-même, de bien distinguer la ressemblance et la différence des choses.
De là, il remarque que.
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