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«Esthétique », d’Hegel Introduction La conscience est une faculté qui permet d’être maître de ses actes tout en sachant ce que l’on fait.

Publié le 14/12/2020

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«Esthétique », d’Hegel Introduction La conscience est une faculté qui permet d’être maître de ses actes tout en sachant ce que l’on fait. Elle permet aussi à l’homme de se représenter le milieu dans lequel il vit , les choses qui l’entoure mais aussi lui même. Et c’est que Hegel développe dans cet extrait de son œuvre intitulée «Esthétique ».En effet la conscience de soi est au cœur de cet extrait.On distingue donc la conscience de soi de la conscience qui renvoie à la perception immédiate du monde. On peut alors se demander comment la conscience de soi est possible ? Quelle conception de cette dernière a Hegel ? Comment l’homme l’acquiert ? Et de quelles manières? L’auteur avance que l’homme acquiert cette conscience de soi de manière théorique et pratique. Nous allons donc voir en quoi l’homme s’acquiert d’une conscience de soi de manière théorique , puis de manière pratique et enfin, illustrer cette dernière. I] Théorique La conscience de soi se constitue de façon théorique par la connaissance spéculative qui amène un sujet à se connaître, à se prendre comme objet de ses propres pensées. Elle consiste donc en une prise de conscience . Pour qu’il y ait celle ci, il faut qu’il y ait dans le sujet quelque chose qui n’est pas conscient, c’est-à-dire qui est inconscient ou bien qui, tout en étant conscient, n’est pas l’objet de la conscience .On peut assimiler à ce que dit Hegel à l’âme, qui est le Siège des états de conscience de quelqu'un, et donc à toutes les nuances des...
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« II] Pratique Avant d'être doté d'une faculté spéculative, l'homme est un être de besoins « Il est poussé...»En effet, pour survivre ou tout simplement vivre, l'homme doit satisfaire ses besoins, il doit travailler, c'est-à-dire transformer les choses de la nature pour produire des biens utiles à son existence.

« s’offre à lui extérieuremen t » Dans le travail de transformation la nature, l'homme s'exprime non pas comme un animal qui réagit aux circonstances ,qui serait guidé et soumis par son instinct sans pouvoir le ne lui résister , mais comme un être doté de pensée c'est-à- dire capable de prendre du recul et de la distance par rapport à son activité, capable de s'observer , se représenter dans cette activité et de se donner à lui-même les fins de son activité.

Selon Hegel, l'homme, se crée en quelque sorte lui-même en même temps qu'il transforme son environnement, car il a besoin de reconnaître le reflet de son propre esprit dans le monde extérieur en le recréant à son image, de transformer le milieu "farouchement étrangeté" en une réalité familière.

Il prendra conscience de lui-même non pas dans la représentation qu’il se fait de lui, mais dans la chose qu’il a faite .L'homme produit donc un milieu artificiel, culturel dans lequel s'exprime la volonté de l'homme.

Nous sommes entourés d'objets techniques, de produits culturels, d’œuvres d'art que l’homme a en partie tiré de la nature , mais que nous avons transformé en produits de notre propre esprit et dans lesquels nous pouvons nous reconnaître.

Par exemple le marbre dont est fait une statue relève de la nature dans laquelle l'esprit ne peut pas se reconnaître car elle lui est "étrangère", mais la forme que lui donne le sculpteur relève de l'esprit qui peut dès lors se reconnaître dans l’œuvre achevée.

le concept de "liberté" apparaît ; pour Hegel, la liberté réside dans la double capacité de penser et de transformer le monde extérieur.

La liberté est donc la capacité qu'a l'être humain, , de rompre avec le déterminisme naturel par la pensée et par le travail, en se déterminant lui-même en tant que sujet.

Hegel fait remarquer que ce besoin de modifier à son image les choses extérieures, de mettre la marque de la pensée sur le monde, est déjà présent chez l'enfant, qu'il est une caractéristique essentielle de l'être humain.

Pour cela, il prend pour exemple une activité pratique paradoxale qui s'apparente à l'art : le jeu : l'enfant ne jette pas des pierres dans un étang uniquement pour s'amuser, pour "passer le temps" comme on dit, mais pour contempler le "spectacle de sa propre activité" ; cette activité est à la fois "théorique" : l'enfant a préalablement pensé à la relation entre la cause et la conséquence du geste qu'il va accomplir...

et pratique : sa pensée se concrétise dans un geste : le fait de lancer la pierre dans l'eau.

Ce geste et son résultat immédiatement visible entraîne un sentiment de "puissance" et de plaisir, car l'enfant se rend compte que son esprit a la capacité, par l'intermédiaire de son corps, de transformer le monde extérieur, de le changer, ne serait-ce que de manière transitoire et superficielle et de "bénéficier du spectacle de sa propre activité", c'est-à-dire se découvrir ,se connaître tel qu'il est et de se voir agir, comme dans un miroir.

Tout ce que font les hommes est une façon, une dimension de se révéler à soi-même, et par soi- même.

De même, par leurs choix et par leurs idées, ils expriment leurs personnalités. L’œuvre artistique est alors l’exemple par excellence pour illustrer la prise de conscience de soi puisque celle-ci rend compte essentiellement d’une reproduction de soi même selon Hegel. Conclusion. »

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