Dissertation de philosophie Sujet : Pour réussir sa vie, doit-on suivre ses passions ou sa raison ?

« Le choix de la raison est donc la voie pour atteindre la réussite sociale.

Cependant comme l'affirme Spinoza « Les hommes sont conduits plutôt par le désir aveugle que par la raison ».

Que trouve l'homme dans la propension à suivre plutôt ses passions que sa raison ? Obéir à ses passions conduit l'individu à une réussite personnelle.

Cette inclination permet de s'accomplir soi-même pleinement : la véritable réussite ne se situe-elle pas là ? Tout d'abord, prendre en compte ses passions c'est développer sa singularité.

En effet, chaque individu est différent et unique.

Certes il partage des normes et des valeurs transmises par la société dans laquelle il vit et évolue mais il n'en reste pas moins que chaque personne à ses propres passions : l'art, l'écriture, enseigner...

Faire le choix de ses passions c'est donc déployer son essence, c'est encourager ce qui nous rend unique en tant qu'individu et le cultiver pour en faire une force.

Ensuite, obéir à ses passions nous permet de dévoiler notre nature profonde et être véritablement nous-mêmes.

Ainsi le masque tombe et est dévoilé ce que nous sommes réellement aux yeux de tous.

Le poète Baudelaire durant toute son adolescence s'est opposé aux valeurs bourgeoises incarnées par sa famille.

Il choisit l'écriture malgré l'opposition de sa famille.

Baudelaire en suivant sa passion dévoile ce qu'il est intérieurement : un poète virtuose. Enfin être en capacité de suivre ses passions permet à l'individu d'être libre et acteur de sa vie.

Faire le choix de suivre ce qui nous anime, c'est s'émanciper du regard de l'autre, du jugement, d'un futur tout tracé qui est insipide, quelconque et impersonnel.

C'est prendre le contrôle de notre existence et affirmer notre liberté.

Margaret Ann Bukley, connue sous le nom de James Barry, s'est fait passer pour un homme pour entrer à l'Ecole de médecine.

Margaret rêvait de devenir chirurgienne, ce qui était impensable dans les années 1800, alors elle a décidé de vivre toute sa vie comme un homme jusqu'au moment de sa mort.

Margaret s'est affranchi des interdits pour vivre sa passion : elle est donc une femme libre.

Suivre ses passions permet de s’accomplir en tant qu'individu.

Satisfaire ses passions en leur obéissant permet à l'homme de s'affranchir des tiraillements et des frustrations que celles ci peuvent entraîner et d'être en paix avec lui même.

Dans ce cadre le bonheur semble atteint et la réussite consommée.

Cependant les passions peuvent être néfastes et nous détruire.

Conjuguer la passion et la raison semble l'unique solution car individuellement ils ne mènent pas à l'entière réussite.

Réussir sa vie se situe dans l'équilibre entre sa raison et ses passions.

Le choix n'est pas obligatoire, l'un peut-être combiné à l'autre. Comme le disait Sénèque « Tout excès est nuisible ».

Être mesuré nous permet d'être éclairé.

User de la raison à des conséquences néfastes tout comme les passions.

Dans le roman de Léon Tolstoî, le personnage éponyme , Anna Karénine, abandonne tout pour vivre de sa passion avec son amant Vronsky.

Cependant leur union se trouve très vite obscurcit.

Se substitue à la passion folle, un amour entaché par l'ennui qui s'installe et la culpabilité insoutenable d'Anna d'avoir laissé son mari et son fils.

Anna s'abandonne à sa passion, sa vie se trouvera consumée et finalement perdue.

Les excès provoque malheur et désarroi.

Il est préférable d'être mesuré en toute circonstance.

La raison permet de freiner les passions démesurées.

En effet la raison est lucide et elle permet de tempérer les individus empreints de passions pernicieuses.

La princesse de Clèves dans le roman du même nom, est prise de passions démesurées pour le duc de Nemours aux allures de séducteur, sa raison lui permet de freiner ses passions et de ce fait de rester fidèle à son mari aimant et attentif.

Enfin les passions permettent de rendre humaine la raison.

Le rationnel est déconnecté des enjeux sentimentaux etdes émotions ; elles permettent donc d'intégrer une once d'humanité pour freiner la vacuité de la raison dépourvue de sensibilité.. »