Devoir maison de Philosophie « Qu'est-ce que le moi?
Publié le 10/12/2016
Extrait du document
«
le fait d'être le même individu dans le temps suite justement à cette mémoire qui nous permet de
nous souvenir de nos apprentissages, de nos acquis, de notre passé et donc en conclusion de tout ce
qui nous permet de construire notre identité et qui nous permet d'êtres nous-mêmes.
Nous pouvons aussi alors utiliser la citation précédente de Kant pour permettre de définir la
dernière partie de l'identité l'Unité.
Comme le dit Kant l'Homme fait preuve d'Unité dans la
conscience.
Dans cette phrase l'auteur dit que L'Homme est « un », qu'il est un seul et unique
individu dans tous ses actes, ses pensées, ses paroles ; dans tous ce qui le constitue.
La conscience
est alors considérée comme le centre de décision de la personne.
L'être en lui-même est alors
l'unique auteur de ce qu'il pense.
Nous pouvons illustrer cela avec le texte de Jean-Paul Sartre, l'être
et le néant : « Je viens de faire un geste maladroit ou vulgaire, ce geste colle à moi, je ne le juge ni
ne le blâme, je le vis simplement, je le réalise sur le mode du pour-soi.
»
L'on peut donc dire que j'ai conscience de moi-même aussi a travers mon unité et que chaque
individu à une identité singulière.
Cependant, ma première réponse reste discutable certes il est évident que j'ai conscience de
moi-même, que ce ne sois pas un mythe mais cela pose problème après réflexion : effectivement il
n'est pas certain que mon identité soit réellement et uniquement de moi elle pourrait être affectée
par un intervenant extérieur tel que la société :
Nous pouvons donc remettre en cause intégralement l'identité personnelle ainsi donc la
question de l'unicité.
Suis-je alors réellement unique ou suis-je comme les autres ? Selon Aristote
l'Homme a besoin d'autres, pour vivre en société car il a besoin d'apprendre à devenir humain en
utilisant le mimétisme.
Il a par conséquent besoin d'approbation d'autres que lui et ainsi besoin des
autres pour définir comment il est.
D’après Sartre dans Huis Clos : « l'enfer c'est les autres »,
l'auteur affirme que l'Homme vit sous le regard des autres.
Il agit donc en conséquence de la
répercussion de ses actes à travers l'approbation du regard d'autrui car il s'imagine ce que pense
autrui suite à son acte.
Comme l'explique Sartre dans L’être et le néant , quand lui-même fait un acte
qui ne concerne que lui il ne ressent rien à travers cela mais dès que celui-ci et perçu par autres il se
met à avoir honte de son acte et regrette ainsi ce qu'il a fait.
Il sera alors influencé par autrui car a
cause de ce sentiment il ne recommencera plus.
L'on peut donc dire que nous sommes les autres que
nous percevons, l'a porté un jugement négatif sur l'acte que nous pouvons nous-mêmes faire car
nous avons peur du regard d'autrui sur nous.
Nous sommes donc autrui a travers ce que nous
sommes.
L'unicité n'existe donc pas.
Ainsi si nous ne sommes pas uniques, pouvons-nous rester le même qu'avant ou devenir un
autre ? Nous savons que rester le même dans le temps est due à notre mémoire mais si notre
mémoire en venait à en être altéré ne deviendront nous pas un autre .
Il s'agit alors de s'interroger
sur la valeur du changement.
À quel point je pense avoir changé quand je me rend compte que je
commence à avoir du mal à me reconnaître.
Dans le livre L'homme qui prenait sa femme pour un
chapeau d'Oliver Sacks, la mémoire de chaque protagoniste est altérée suite à une choquée
émotionnelle due à la guerre, décès ou à une maladie.
En prenant l'exemple de Jimmy ayant une
altération de la mémoire suite au syndrome de Korsakov qui se manifeste par des troubles de la
cognition due à l'alcoolisme.
Certaines expériences nous montrent qu'avec altération de la mémoire,
la personnalité n'existe plus ou s'efface.
Dans le cas de Jimmy l'individu ne se reconnaît pas à
travers un miroir car il n'a plus la notion du temps.
L'individu pense alors qu'il a 20 ans alors que la
réalité est autre.
L'homme en lui-même est alors devenue un autre ou alors un vestige de son passé.
Nous pouvons donc devenir un autre sans pouvoir rien faire si notre mémoire est altérée.
Il est donc logique de se demander après avoir remis en cause l'unicité et l'ipséité si nous
pouvons remettre en cause l'Unité.
Suis-je alors un seul et unique individu ou bien suis-je
plusieurs ? Il est vrai que cette question peut-être vue de deux façons différente selon Rimbaud « j'ai
un autre » tandis que pour Freud en tant que fondateur de la psychanalyse, être plusieurs personnes
à la fois ne peut être possible.
Reprenons la citation de Rimbaud « je suis un autre » : Rimbaud
utilise le pronom personnel « je » mais ne conjugue pas le verbe à la première personne du
singulier.
L'on peut donc apercevoir un paradoxe voulu dans cette phrase afin d'utiliser le « je ».
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