Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?
Publié le 10/01/2016
Extrait du document
«
1.
Frustration car la majorité de nos désirs n’est jamais réalisée
2.
Déception de possession quand désir est réalisé (« Post coitum, homo animal triste ») certaine
tristesse
3.
De nouveaux désirs apparaissent quand les précédents sont réalisés = roue infernale, retour perpétuel
Ex : mythes de Tantale (= illustre la condition H pour Schopenhauer) et de Sisyphe
Le désir est marqué par plusieurs notions :
- L’incomplétude : la satisfaction d’un désir entraîne l’insatisfaction des autres.
- La fugacité : le sujet n’a pas le temps d’apprécier la satisfaction du désir réalisé, trop rapide
- La vanité : poursuite de buts fictifs, imaginaires.
Le sujet agit aveuglément et infiniment (automatisme
dans la routine du quotidien)
- La négativité : la satisfaction d’un désir signifie la cessation d’une douleur.
Ainsi, lorsqu’autrui est dans
la souffrance (désir non réalisé), les troubles nous sont épargnés donc soulagement.
satisfaction d’un désir = joie négative
S.
Guillon : « ce n'est pas le tout d'être heureux, il faut encore que les autres soient malheureux »
Désir = cycle sans fin sur fond de souffrance : désir -> manque -> obtention -> lassitude -> nouveau désir /
dépendance à l’infini
Eros = divinité de l’amour et du désir
Dans le Banquet, Platon, Eros = démon fils de pénia (le manque) et poros (la ressource).
intermédiaire entre les dieux et les mortels.
pas complètement divin car les dieux ne désirent rien car comblés
≠ pénia = pur manque
démon en quête perpétuelle de satisfaction
« Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! Il perd ainsi tout ce qu’il possède.
On jouit moins de ce qu’on obtient
que de ce qu’on espère, et l’on est heureux qu’avant d’être heureux », Rousseau
Désir a origine illus° sensorielles (physiques / physio / cognitives)
C) Le désir comme aliénation, à travers la passion amoureuse
Latin patior = souffrir : quand le désir aveugle le sujet au point qu’il n’en devienne dépendant, il y a passion.
Sagesse = absence ou domination des passions.
Pathos : Phèdre, (purgation des passions amoureuses)
Passions pathologiques (≠ addict° physiques) :
Phèdre Amour-passion inauthentique avec obstacle interne
≠ La Chartreuse de Parme Pass° amoureuse avec obstacle externe
II.
Le désir, une force vitale à l’origine de nombreuses satisfactions et espérances
A) « Malheur à qui n’a plus rien à désirer », La Nouvelle Héloïse
« Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! Il perd ainsi tout ce qu’il possède.
On jouit moins de ce qu’on obtient
que de ce qu’on espère, et l’on est heureux qu’avant d’être heureux », Rousseau
+ Pascal, philosophe extrêment pieux, élabore une thèse avec exemple chasseur = il constate que le jeu de
conquête est plus satisfaisant que la proie en elle-même
Agir = fuir la misère de sa condition car il s’agit d’un divertissement ( Un Roi sans divertissement , Gionno)
Divertissement ≠ ennui (« L’H est si malheureux qu’il s’ennuierait même sans aucune cause d’ennui », Les
Pensées )
Ennui = absence fondamentale d’un être = Dieu, qui est absent en raison du péché originel
« L’homme est un ange déchu qui se souvient des cieux » - de Vigny
L’homme éprouve un désir, puis remarque qu’il ressent un désir.
L’absence de Dieu, due au péché originel
impliquant la condition humaine, le plonge dans l’ennui.
Ce vide s’explique par le fait que l’homme s’est
trompé de désir.
En désirant devenir chrétien, l’Homme se plonge dans le « bon » désir, qui sera satisfait..
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