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Corpus BAC Jean de La Bruye?

Publié le 22/03/2016

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Corpus BAC Jean de La Bruye?re, Les Caracte?res (1688), Voltaire, Microme?gas (1752), Jacques Sternberg, 188 Contes a? re?gler (1988) AIDE POUR LE COMMENTAIRE : Problématique : Comment le moraliste compose-t-il/offre-t-il ici une image saisissante de la nature humaine ? Axes du commentaire : Il convient d’e?tudier d’abord l’ide?e selon laquelle l’homme n’est pas un animal raisonnable, ide?e tourne?e en de?rision par La Bruye?re. Puis nous verrons comment l’attitude belliqueuse ( =agressive, guerrière) des hommes est de?nonce?e. Enfin, ce texte est un appel a? une prise de conscience. AIDE POUR LA DISSERTATION : I. Diffe?rentes modalite?s pour de?noncer la socie?te? a? travers l’Autre ( = présentation) (Fictions/ fables/ contes/ etc.) + avec des EXEMPLES PRECIS D’ŒUVRES du corpus et du cours ! II. Le de?tour par l’Autre est un bon moyen pour de?noncer les travers de sa socie?te? (=points positifs) (un de?tour commode pour permettre au lecteur de prendre de la distance avec sa propre socie?te?/ Un regard neuf, le lecteur aborde les grands sujets sous un angle d’approche ine?dit/ Par le biais de la fiction de l’Autre, l’argumentation devient plus efficace, car elle sollicite l’imagination, la re?flexion, l’émotion du lecteur ?) III. Les dangers de la fiction de l’Autre (=les limites) 1. La fiction a un pouvoir de se?duction : le lecteur est captive? par les aventures de l’Autre et peut oublier la dimension argumentative du texte. Ex. : dans les contes philosophiques ? 2. Le message, en e?tant brouille? par une image, n’est pas toujours clair… Ex. : dans Les Fables de La Fontaine ? AIDE POUR L’ECRITURE D’INVENTION : conge?ne?res : qui sont de la même espèce, semblables. exhorter : encourager, inciter par des paroles. • Le genre du discours doit e?tre adopte?. Il suppose la pre?sence de destinataires clairement identifie?s, l’emploi de tournures convaincantes, et une organisation qui peut suivre le sche?ma des discours antiques : exorde (ou de?but ex abrupto), expose? des arguments (contentio), e?ventuellement narration (le discours peut e?tre lie? a? un e?ve?nement particulier), pe?roraison (re?sume? et appel a? de forts sentiments). • Le discours doit e?tre place? dans un contexte qui doit e?tre transparent a? la lecture de l’e?crit d’invention : qui est ce penseur adre?le (un homme politique, un simple citoyen, ...?), pourquoi s’adresse-t-il a? ses concitoyens (a? la suite d’un e?pisode particulie?rement sanglant ? parce qu’un peuple plus pacifique a e?te? rencontre??), dans quelles conditions se produit ce discours (a? la radio? dans une a...

« • Il doit agir sur les sentiments des auditeurs, en suscitant chez eux différents sentiments (pathos) : l’indignation, la pitié, l’effroi, la honte. LA QUESTION SUR LE CORPUS 1.

Par quels procédés la guerre est-elle dénoncée dans ces textes ? Dans ces trois textes, les auteurs ont recours à une fiction pour dénoncer la guerre : dans « Les Jumeaux », Sternberg met en scène des extraterrestres, les Adrèles, dont les parties jumelles se déchirent ; Voltaire donne la parole à des philosophes minuscules, interrogés par un géant venu de Sirius; La Bruyère imagine une horde de chats qui s’entretuent (l.

15-20).

Par le biais d’une image, ils montrent l’absurdité des conflits: les hommes sont comparés à des animaux dans le texte de La Bruyère, des « animaux raisonnables» (l.

25), tandis que la phrase finale du texte de Sternberg donne la clef de l’histoire: «les Adrèles pouvaient passer pour les êtres dont les mœurs étaient le plus insidieusement semblables à celle des Terriens ».

La présentation que le philosophe fait au Sirien des hommes qui se battent tend à les assimiler à des fourmis étranges «couvert[e]s de chapeaux », « qui tuent cent mille autres animaux couverts d’un turban ».

Les exagérations qui parcourent les textes alliées aux visions horribles qu’elles proposent participent de la dénonciation (la « puanteur » des chats morts chez La Bruyère ; les termes forts « sont massacrés », « s’égorgent » dans Micromégas et « tueries », « meurtres », « suicides » chez Sternberg).

L’ironie parcourt également cestextes : par exemple, dans Les Caractères, La Bruyère emploie l’antiphrase « instruments commodes » pour évoquer les armes.

Voltaire, quant à lui, dénonce les puissants qui ordonnent les massacres par la périphrase ironique « barbares sédentaires ». COMMENTAIRE Vous ferez le commentaire du texte de La Bruyère (texte A) Les Caractères de La Bruyère se proposent de définir l’Homme dans tous les aspects de sa vie.

Dans le chapitre consacré aux «Jugements», l’auteur s’intéresse plus particulièrement à la façon dont il se définit.

Cet extrait présente l’homme comme présomptueux et bien peu raisonnable.

Comment le moraliste compose-t-il ici une image saisissante de la nature humaine ? Il convient d’étudier d’abord l’idée selon laquelle l’homme n’est pas un animal raisonnable, idée tournée en dérision par La Bruyère.

Puis nous verrons comment l’attitude belliqueuse des hommes est dénoncée.

Enfin, ce texte est un appel à une prise de conscience. I.

La réfutation de La Bruyère: l’homme n’est pas un animal raisonnable.

Cette thèse, délivrée au début du paragraphe, est d’emblée contestée par La Bruyère avec l’emploi du verbe «corner», clairement péjoratif.

L’expres- sion apparaît à plusieurs reprises, à chaque fois de manière ironique. 1.

Un échange des rôles.

L’homme est, à plusieurs reprises, assimilé à un animal, mais de manière iro- nique, par exemple lorsque le moraliste évoque les animaux et les désignent comme «vos confrères», en s’adressant aux hommes.

Les exemples suc- cessifs présentés de façon parallèle (le tiercelet de faucon, le lévrier, l’homme «qui court le sanglier») accentuent la ressemblance entre l’homme et l’ani- mal.

Mais les animaux aussi sont humanisés, à la manière d’une fable (« si les uns ou les autres vous disaient qu’ils aiment la gloire», «les uns ou les autres» renvoyant aux chats ou aux loups).

La Bruyère semble donc d’accord avec l’idée que l’homme est un animal, mais il conteste l’adjectif « raisonnable ». 2.

L’homme est présenté comme un animal déna- turé.

La taupe et la tortue, comparées à l’homme, placé dans une position d’infériorité («au-dessous de...

») possèdent « l’instinct de leur nature », contrairement à l’homme, dévalorisé ici pour ses « légèretés », « folies », et « caprices » (dans un rythme ternaire qui mime son égarement).

Son imagination et son intelligence technicienne sont mises au profit de la destruction («car avec vos seules mains. »

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