Corpus BAC Jean de La Bruye?
Publié le 22/03/2016
Extrait du document
«
• Il doit agir sur les sentiments des auditeurs, en suscitant chez eux différents sentiments
(pathos) : l’indignation, la pitié, l’effroi, la honte.
LA QUESTION SUR LE CORPUS
1.
Par quels procédés la guerre est-elle dénoncée dans ces textes ?
Dans ces trois textes, les auteurs ont recours à une fiction pour dénoncer la guerre : dans « Les
Jumeaux », Sternberg met en scène des extraterrestres, les Adrèles, dont les parties jumelles se
déchirent ; Voltaire donne la parole à des philosophes minuscules, interrogés par un géant venu
de Sirius; La Bruyère imagine une horde de chats qui s’entretuent (l.
15-20).
Par le biais d’une
image, ils montrent l’absurdité des conflits: les hommes sont comparés à des animaux dans
le texte de La Bruyère, des « animaux raisonnables» (l.
25), tandis que la
phrase finale du texte de Sternberg donne la clef de l’histoire: «les Adrèles pouvaient passer pour
les êtres dont les mœurs étaient le plus insidieusement semblables à celle des Terriens ».
La
présentation que le philosophe fait au Sirien des hommes qui se battent tend à les assimiler à des
fourmis étranges «couvert[e]s de chapeaux », « qui tuent cent mille autres animaux
couverts d’un turban ».
Les exagérations qui parcourent les textes alliées aux
visions horribles qu’elles proposent participent de la dénonciation (la « puanteur » des chats
morts chez La Bruyère ; les termes forts « sont massacrés », «
s’égorgent » dans Micromégas et « tueries », « meurtres », « suicides » chez
Sternberg).
L’ironie parcourt également cestextes : par exemple, dans Les Caractères, La Bruyère
emploie l’antiphrase « instruments commodes » pour évoquer les armes.
Voltaire,
quant à lui, dénonce les puissants qui ordonnent les massacres par la périphrase ironique
« barbares sédentaires ».
COMMENTAIRE
Vous ferez le commentaire du texte de La Bruyère (texte A)
Les Caractères de La Bruyère se proposent de définir l’Homme dans tous les aspects de sa vie.
Dans le chapitre consacré aux «Jugements», l’auteur s’intéresse plus particulièrement à la façon
dont il se définit.
Cet extrait présente l’homme comme présomptueux et bien peu raisonnable.
Comment le moraliste compose-t-il ici une image saisissante de la nature humaine ?
Il convient d’étudier d’abord l’idée selon laquelle l’homme n’est pas un animal raisonnable, idée
tournée en dérision par La Bruyère.
Puis nous verrons comment l’attitude belliqueuse des
hommes est dénoncée.
Enfin, ce texte est un appel à une prise de conscience.
I.
La réfutation de La Bruyère: l’homme n’est pas un animal raisonnable.
Cette thèse, délivrée au début du paragraphe, est d’emblée contestée par La Bruyère avec
l’emploi du verbe «corner», clairement péjoratif.
L’expres- sion apparaît à plusieurs reprises, à
chaque fois de manière ironique.
1.
Un échange des rôles.
L’homme est, à plusieurs reprises, assimilé à un animal, mais de manière
iro- nique, par exemple lorsque le moraliste évoque les animaux et les désignent comme «vos
confrères», en s’adressant aux hommes.
Les exemples suc- cessifs présentés de façon parallèle (le
tiercelet de faucon, le lévrier, l’homme «qui court le sanglier») accentuent la ressemblance entre
l’homme et l’ani- mal.
Mais les animaux aussi sont humanisés, à la manière d’une fable (« si les
uns ou les autres vous disaient qu’ils aiment la gloire», «les uns ou les autres» renvoyant aux
chats ou aux loups).
La Bruyère semble donc d’accord avec l’idée que l’homme est un animal,
mais il conteste l’adjectif « raisonnable ».
2.
L’homme est présenté comme un animal déna- turé.
La taupe et la tortue, comparées à
l’homme, placé dans une position d’infériorité («au-dessous de...
») possèdent « l’instinct
de leur nature », contrairement à l’homme, dévalorisé ici pour ses « légèretés », «
folies », et « caprices » (dans un rythme ternaire qui mime son égarement).
Son imagination et
son intelligence technicienne sont mises au profit de la destruction («car avec vos seules mains.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- corpus bac français
- corpus + invention bac 2007
- Commentaire - Jean de La Bruyère, Les Caractères (1688)
- Grand oral du bac : JEAN-SÉBASTIEN BACH
- Corpus- Jacques Sternberg- Voltaire- Jean de la bruyere