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ALMANACH D’UN COMTÉ DES SABLES – Aldo Leopold

Publié le 05/04/2016

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ALMANACH D’UN COMTÉ DES SABLES – Aldo Leopold I –Présentation de l’auteur et du livre : Aldo Leopold est un philosophe américain du XXème siècle : il a suivis une formation à l’école forestière de Yale. Il a été, tout au long de sa vie, aux avant-postes du mouvement pour la protection de la nature. De fait, il est largement connu comme le père de la défense de la faune et de la flore sauvage en Amérique. S’il est devenu célèbre en tant qu’auteur de l’Almanach d’un comté des sables, c’était aussi un scientifique de réputation internationale, auteur de La gestion du Gibier. Il a également un rôle de conseiller auprès des Nations Unies sur tous les sujets relatifs à la protection de la nature. Almanach d'un comté des sables, suivi de Quelques croquis est 1949 : il décrit le territoire et les paysages situés autour de la demeure de l'auteur. Cette suite d'essais illustre l'idée que Leopold se faisait d'une éthique de la terre (land ethic), autrement dit d'une relation responsable existant entre les êtres humains et les territoires qu'ils habitent, aujourd'hui considérée plus largement dans le cadre d'une éthique de l'environnement. Le livre est ajd considéré comme un jalon décisif par les mouvements de protection de l'environnement américains. L'ouvrage se compose de trois parties : une première partie où l'auteur décrit au fil des mois ce qu'il observe dans la nature environnant sa ferme. On y retrouve aussi bien des déductions sur le comportement des animaux que des réflexions poétiques sur le travail de la terre. une seconde partie intitulée Quelques croquis qui décrit des expériences vécues pendant quarante ans dans des lieux divers, et met en évidence les conséquences de l'action de l'être humain sur le milieu naturel. Chaque épisode met en valeur un problème écologique particulier. la dernière partie présente de manière plus logique la théorie et les idées d'Aldo Léopold en ce qui concerne les rapports de l'être humain à la Nature et la gestion de la faune et de la flore. C'est notamment dans cette partie que se trouve la citation la plus connue de son éthique : « Une chose est juste lorsqu'elle tend à préserver l'intégrité, la stabilité et la beauté de la communauté biotique. Elle est injuste lorsqu'elle tend à l'inverse. » (L'horizon, p. 283). II – Penser comme une montagne (Partie 2 – p.168) : III – Partie III : en fin de compte. Esthétique d’une protection de la nature : Le retour à la nature, considéré par l’avis général comme une bonne chose, est devenu un concept en même temps qu’un problème à l’époque de Roosevelt père quand les voies ferrés commencèrent à transporter les citadins en masse vers la campagne : plu l’exode croissant, plus la faune et la flore diminuait et plus il fallait aller loin pour les atteindre. Ces espaces sont de plus en plus rares mais aussi de plus en plus recherchés, comme en témoigne le tourisme aux graves conséquences : nouvelles routes, gadgets pour se protéger en vie sauvage, … ce qui entraine le retrait logique de la nature sauvage. Qui sont les adeptes de ce retour à la nature et que cherchent-ils ? Chasseur, touriste, automobiliste, professionnel, tous se considèrent comme des protecteurs de la nature alors qu’ils ne sont que des chasseurs selon Aldo Léopold. Le retour à la nature des générations contemporaines se présente sous 2 aspects : Aspect économique : les commissions sénatoriales détaillent chaque année la quantité de millions dépensés chaque année pour le public amateur de vie en plein air Aspect éthique : dans la ruée vers les espaces vierges, les codes évoluent. Nous entendons parler d’usages à respecter dans la nature. Nous imprimons les définitions de qu’est-ce qu’un bon chasseur ? = en réalité, ces aspects ne sont que les effets, et non les causes, de la force motrice qui nous anime à rechercher le contact avec la nature qu’est le plaisir. Il est donc faux de dire que la raison d’être de ce retour à la nature est économique. Le rôle des institutions dans la promotion du retour à la nature est sujet à controverse : certains cherchent à supprimer les routes des arrières pays, d’autres à les multiplier ; certains tuent les faucons, les autres le protègent, … Le problème est que chacun prend en compte plusieurs composantes d’un même processus. Celles-ci diffèrent complètement. (1) 1ère composante évidente : les objets matériels que l’amateur de nature est susceptible de chercher, de trouver, de capturer et de ramener chez lui. Dans cette catégorie, nous trouvons les produits naturels tels que le gibier et le poisson, et les symboles ou gages de succès tels que les peaux : tous ces objets reposent sur l’idée de trophée, qui constituent un certificat pour la personne qui le détient. Ces connotations excèdent généralement la valeur matérielle de l’objet. (2) Considérons maintenant une autre composante, plus subtile et plus complexe : le sentiment de solitude éprouvé dans la nature, qui tend à se raréfier. De cette situation a été créée les réserves intégrales où la circulation et la construction de routes est interdite : le problème est qu’elle attire de ce fait de plus en plus de monde et, conséquence logique d’un point de vue économique, des routes commencent alors à se construire. Bilan : la rareté même des espaces vierges tend à mettre en échec les efforts visant à empêcher qu’ils ne deviennent encore plus rares. (3) Par opposition à cette composante solitude, prenons la composante aire pure et dépaysement : les pratiques de masses ne détr...

« III – Partie III : en fin de compte .

A) Esthétique d’une protection de la nature : - Le retour à la nature, considéré par l’avis général comme une bonne chose, est devenu un concept en même temps qu’un problème à l’époque de Roosevelt père quand les voies ferrés commencèrent à transporter les citadins en masse vers la campagne : plu l’exode croissant, plus la faune et la flore diminuait et plus il fallait aller loin pour les atteindre.

- Ces espaces sont de plus en plus rares mais aussi de plus en plus recherchés, comme en témoigne le tourisme aux graves conséquences : nouvelles routes, gadgets pour se protéger en vie sauvage, … ce qui entraine le retrait logique de la nature sauvage.

- Qui sont les adeptes de ce retour à la nature et que cherchent-ils ? Chasseur, touriste, automobiliste, professionnel, tous se considèrent comme des protecteurs de la nature alors qu’ils ne sont que des chasseurs selon Aldo Léopold.

- Le retour à la nature des générations contemporaines se présente sous 2 aspects :  Aspect économique : les commissions sénatoriales détaillent chaque année la quantité de millions dépensés chaque année pour le public amateur de vie en plein air  Aspect éthique : dans la ruée vers les espaces vierges, les codes évoluent.

Nous entendons parler d’usages à respecter dans la nature.

Nous imprimons les définitions de qu’est-ce qu’un bon chasseur ? = en réalité, ces aspects ne sont que les effets, et non les causes, de la force motrice qui nous anime à rechercher le contact avec la nature qu’est le plaisir.

Il est donc faux de dire que la raison d’être de ce retour à la nature est économique.

- Le rôle des institutions dans la promotion du retour à la nature est sujet à controverse : certains cherchent à supprimer les routes des arrières pays, d’autres à les multiplier ; certains tuent les faucons, les autres le protègent, … Le problème est que chacun prend en compte plusieurs composantes d’un même processus.

Celles-ci diffèrent complètement.

- (1) 1 ère composante évidente : les objets matériels que l’amateur de nature est susceptible de chercher, de trouver, de capturer et de ramener chez lui.

Dans cette catégorie, nous trouvons les produits naturels tels que le gibier et le poisson, et les symboles ou gages de succès tels que les peaux : tous ces objets reposent sur l’idée de trophée, qui constituent un certificat pour la personne qui le détient.

Ces connotations excèdent généralement la valeur matérielle de l’objet.

- (2) Considérons maintenant une autre composante, plus subtile et plus complexe : le sentiment de solitude éprouvé dans la nature, qui tend à se raréfier.

De cette situation a été créée les réserves intégrales où la circulation et la construction de routes est interdite : le problème est qu’elle attire de ce fait de plus en plus de monde et, conséquence logique d’un point de vue économique, des routes commencent alors à se construire.

Bilan : la rareté même des espaces vierges tend à mettre en échec les efforts visant à empêcher qu’ils ne deviennent encore plus rares.

- (3) Par opposition à cette composante solitude , prenons la composante aire pure et dépaysement : les pratiques de masses ne détruisent ni n’altèrent la valeur cette composante.. »

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