Bouddha et le bonheur
Publié le 10/02/2013
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souffrances qu'il occasionne.
Cependant comme notre exemple du jeûne le suggère, l'ascèse n'est-elle pas
morbide ? Un(e) anorexique ne serait-il (elle) pas un ascète qui secrètement rejette la vie et le désir qui la
fonde ?
Il nous faut donc nous demander si on peut se libérer du désir comme manque sans morbidité ascétique.
Le
bouddhisme offre à ce sujet une réponse qu'on pourra discuter.
Ensuite si on accepte que nous vivons dans l'immédiat immergé dans le monde du désir et que le désir de vivre
est positif, comment pourrait-on purifier le désir du désir de mort qui semble inhérent à la vie et qui apporte
souffrance et douleur.
Enfin notre regard sur la souffrance est peut-être faux : peut-être devons-nous l'accepter dès lors qu'elle sert
l'épanouissement de l'évolution du vivant.
L'effort qui implique une certaine souffrance n'est-il pas positif ?
II - Pour ne plus souffrir il faut se libérer du désir selon le Bouddha.
Le bouddhisme entend nous libérer du désir qui entraîne une succession de plaisirs et de souffrances.
Cependant le Bouddha rejette une ascèse morbide car il a pu constater qu'elle ne libérait pas du désir.
Au fond
le désir de vertu est aussi illusoire que le désir du vice : l'un se nourrit de l'autre pour garder la conscience
dans la prison du désir.
Pour vraiment se libérer du désir il faut certes le modérer mais il faut surtout apprendre
à le voir comme de l'extérieur en se retirant à l'intérieur de sa conscience par une pratique de la connaissance
de soi.
Dans le bouddhisme cette pratique de la connaissance de soi utilise d'abord la méditation c'est-à-dire
une méthode d'observation de la conscience.
Selon le Bouddha si on observe sa conscience, on pourra
discerner ce qui ressort des phénomènes impermanents et de sa vacuité.
En un sens la conscience est comme
un espace vide dans lequel le flux des phénomènes prend place.
Par exemple dans notre espace de conscience
du visible, il y a le monde, notre corps et si on dirige notre regard du côté de ce qui regarde, il y a comme un
rien de conscience du visible.
Celui qui revient à cette vacuité du regard découvre une relaxation, il est moins
tendu vers les objets visibles, il est détendu dans cette vacuité et il s'aperçoit qu'elle existe aussi au sein du.
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