Bonheur et chance
Publié le 26/11/2012
Extrait du document
«
thèse plus
loin l’étymologie (heur signifie chance en vieux français).
Par exemple, celui qui est rescapé d’un
accident d’avion, même s’il a souffert, peut s’estimer heureux, car il a eu de la chance.
On
pourrait donc suggérer que « bonheur » ne signifie rien d’autre que « chance ».
Concession
apparente Mais il est assez évident que cela est faux : le bonheur désigne avant tout un état de bien-être,
de satisfaction.
La chance peut y contribuer, mais pas seulement.
Au contraire, il semble que le
bonheur dépend davantage du caractère de chaque personne que des événements extérieurs.
La
chance n’aurait donc pas une part si grande dans le bonheur ?
Retour à la
thèse Mais même si on considère que le bonheur est avant tout quelque chose d’intérieur, qui ne
dépend pas tant des événements extérieurs que du tempérament de chacun, on peut encore dire
que le bonheur est une question de chance : en effet, s’il en est ainsi, n’est-ce pas une chance
suprême que d’avoir un tempérament heureux ?
Transition :
critique de la
thèse Il est donc incontestable que la chance contribue au bonheur.
Mais faut-il en conclure que le
bonheur dépend uniquement de la chance ? Si c’était le cas, cela serait terrible, car cela voudrait
dire que nos actes sont inutiles, car ils ne peuvent pas nous aider à atteindre le bonheur.
Heureusement, il semble bien qu’une telle idée soit excessive : car même si le bonheur dépend en
partie de la chance, il dépend aussi de nous, de notre action.
Ici on saute
1 ligne [ II.
Le bonheur dépend aussi de nous ]
Critique du
dernier point En effet, remarquons d’abord que même si le bonheur est intérieur, il dépend tout de même
en grande partie des événements extérieurs.
Même l’homme le plus serein du monde aura du mal
à être heureux s’il passe une vie entière dans la souffrance et la maladie !
Critique plus
générale
de la thèse
(de l’idée que
le bonheur
dépend de la
chance) De plus, on peut surtout remarquer que la satisfaction de nos désirs ne dépend pas
uniquement de la chance, mais aussi de notre action.
Ainsi, la chance peut me rendre riche (par
exemple si je gagne au loto), mais un travail constant me mènera bien plus sûrement à la
richesse ! Et il en va de même pour chaque chose extérieure : la chance peut nous l’apporter,
mais comme globalement la chance ne dure pas (elle va et vient), on ne peut pas compter sur
elle, et il vaut bien mieux compter sur nos propres efforts, que ce soit pour obtenir la richesse, la
santé ou l’amour de notre entourage.
Dans tous ces cas la chance joue un rôle, mais un rôle
minuscule par rapport à nos efforts ! Par exemple, un élève qui compterait sur la seule chance
pour obtenir le baccalauréat est presque sûr d’échouer ; tandis que celui qui travaille et se donne
les moyens nécessaires est presque sûr de réussir.
On va plus
loin : le
bonheur peut
être
complètement
indépendant de
la chance Mais on peut aller encore plus loin : car on peut atteindre le bonheur non seulement par la
satisfaction de nos désirs, mais aussi en modifiant nos désirs.
En effet, si je désire une chose
inaccessible, je peux continuer à la désirer sans cesse, et rester frustré et malheureux toute ma
vie.
Mais si, au contraire, je prends conscience que cette chose est inaccessible, je peux aussi
renoncer à ce désir ; et ainsi, en ne désirant que ce que je suis sûr de pouvoir obtenir, je suis
assuré d’être satisfait, donc d’être heureux.
Et un tel bonheur ne dépend pas du tout de la chance,
il ne dépend que de moi.
Conclusion de
la deuxième
partie Par conséquent, si j’arrive à appliquer parfaitement cette ligne de conduite et à ne désirer que
ce qui dépend de moi, alors mon bonheur ne dépend plus du tout de la chance.
Cette voie est
difficile, mais elle semble néanmoins possible.
De plus, la raison nous commande de suivre une
telle voie ; à moins qu’on ne prenne plaisir à mettre notre vie et notre bonheur entre les mains
d’un hasard incontrôlable.
Ici on saute
5-6 lignes [Sauter quelques lignes]
[ Conclusion ]
Résumé de la
démarche et du
résultat Nous avons vu que le bonheur dépendait en partie de la chance, mais que pour la plus grande
part il ne dépend que de nous.
Mieux, nous avons finalement montré que nous pouvons rendre
notre bonheur totalement indépendant de la chance si nous parvenons à modifier nos désirs pour
ne désirer que ce qui dépend de nous.
Conclusion
finale Et cette possibilité que nous avons de rendre notre bonheur indépendant de la chance révèle
que si notre bonheur dépend de la chance, c’est uniquement parce que nous le voulons bien,
parce que nous avons accepté de donner de la valeur à la chance et aux fruits de la fortune.
Nous
sommes toujours la source de nos désirs et de nos valeurs : en ce sens le bonheur dépend toujours
exclusivement de nous.
Il ne peut dépendre de la chance que si nous en décidons ainsi.
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