Bio-technique et éthique ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Le « tu dois donc tu
peux » de Kant s'inverse en un « tu peux donc tu dois ». Compte tenu du pouvoir
exorbitant de la technologie, chacun de nous doit se considérer comme un des
gérants de la planète, et, par conséquent, comme coresponsable de son devenir.
Se fondant sur l'affirmation que l'être vaut mieux que le non-être, Jonas
traduit les nouvelles obligations de l'homme face à ce qui est « fragile », «
périssable en tant que tel », c'est-à-dire la nature et la vie dans son
ensemble, dans l'impératif catégorique suivant : « Agis de telle sorte que les
effets de ton action soient compatibles avec la permanence d'une vie
authentiquement humaine sur terre ». Ainsi, si une technique est potentiellement
dangereuse pour l'avenir de l'espèce et de la planète, c'est un devoir de la
suspendre. La possibilité d'altérer la nature et la vie interdit
irrésistiblement de «jouer aux dés ». Il faut dire non aux « paris de l'agir ».
? L'homme doit renoncer aux désirs technocratiques de toute puissance
L'homme ne peut préserver sa dimension humaine que s'il renonce aux désirs
technocratiques de toute puissance sur la vie et sur la mort. Vouloir accéder à
une perfection absolue, n'est-ce pas enlever à l'homme la possibilité même de se
penser comme homme ? Ajoutons que le principe de la maîtrise à tout prix ne peut
qu'entraîner certains hommes à traiter l'humanité comme un objet de
manipulations sans limites.
Nécessité de la bioéthique
La recherche biologique a progressé de façon spectaculaire.
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