Devoir de Philosophie

Bilan du cours philosophique le temps

Publié le 12/12/2023

Extrait du document

« Le temps  Introduction  Comment se forme l’idée d’espace ? Les corps extérieurs agissent sur nos sens.

Nous en recevons des impressions sensibles.

Il y a quantité d’objets hors de nous et tous sont les uns par rapport aux autres.

On dit qu’un corps est entre deux corps, que l’un est devant/derrière l’autre, sur/sous l’autre, touche ou est distant de l’autre, est dans/hors de l’autre, etc.

Tous ces rapports peuvent se ramener à la relation unique de « disposition », c’est-à-dire à la mise en place relative.

Tous les corps, dans l’espace, sont « disposés » d’une certaine manière, par rapport à d’autres.  Comment se forme l’idée de temps ? Lorsque nous contemplons le coucher du soleil, on a d’abord l’impression que le soleil est haut au-dessus de la mer, puis son disque touche l’horizon, ensuite, lentement, on ne perçoit plus que la moitié du disque, et, enfin, soudain, le disque a disparu.

Ces différentes impressions ne sont pas « disposées » les unes par rapport aux autres. Elles ne sont pas les unes à côté des autres.

Ces impressions ne coexistent pas.

Elles se remplacent.

Ainsi, d’après David Hume, l’idée de temps tire son origine de la succession de nos impressions.

Dans le temps, les parties sont successives et non coexistantes ; dans l’espace, au contraire, elles sont coexistantes et non successives.

Il y a un divers des phénomènes successif, et un divers où les éléments sont reliés dans la même place.

Un objet qui ne change pas ne produit aucune impression de succession.

[texte 1]  Ces deux idées, l’idée d’espace et l’idée de temps, sont des idées abstraites.

Le mot abstrait désigne ce « qui s’attache à l’aspect purement intellectuel d’une chose en dehors de toute qualité sensible et individuelle.

» Ces idées ne signifient rien de concret, mais l’unité intellectuelle d’une infinie diversité sensible.

Elles sont formées à partir de l’expérience.

« Il n’est pas possible que le temps, seul, fasse jamais son apparition.

» (David Hume) Dans le sommeil profond, il n’y a pas de temps, car la pensée est absente.

Bref, l’espace est l’idée abstraite d’une diversité de parties coexistantes.

Le temps est l’idée abstraite d’une diversité de parties non-coexistantes (successives), ou intervalles de temps.  « Si vous faites tourner avec rapidité un charbon enflammé, il présentera aux sens l’image d’un cercle de feu.

» Lorsqu’on ne perçoit pas les parties de la succession, il nous semble que la durée est rapide.

Si l’on perçoit nettement les parties de la succession, la durée est lente.

La durée est donc la perception d’intervalles entre des parties successives.  La notion de temps rassemble les relations de succession, de durée et de simultanéité entre les événements.

La relation de succession passe pour la plus fondamentale, tandis que la simultanéité est définie comme l’absence de succession entre événements différents, et que la durée désigne l’identité d’un même substrat au cours d’événements successifs.  Les relations de succession ont donné naissance à l’idée d’une direction du temps, celles de durée à l’idée d’une continuité du temps, et celles de simultanéité à l’idée de l’unidimensionnalité du temps.

À ce caractère d’unidimensionnalité du temps s’ajoute celle de mensurabilité, dès que l’on porte l’attention sur des durées égales, manifestées par des processus périodiques. - La direction du temps.

– Par exemple : le soleil est haut au-dessus de la mer ; le soleil touche l’horizon ; le disque solaire a disparu.

Ces trois événements se succèdent.

Ils se remplacent.

On constate un ordre : 1.

 2.

 3.

Le troisième événement n’occupe pas la deuxième place.

Cet ordre, on le symbolise au moyen de la flèche du temps : passé  présent  futur. - La continuité du temps.

– Entre ces trois états, il n’y a jamais rupture dans la progression. - L’unidimensialité du temps.

– Si, tandis que le soleil se couche, un bateau passe au loin, le mouvement du soleil est accompagné par le mouvement concomitant du bateau.

Mais, ces deux progressions suivent le même ordre de succession.  Nous cherchons une image concrète de cette idée abstraite.

Nous représentons communément le temps par une « ligne qui se prolonge à l’infini », « et nous concluons des propriétés de cette ligne à toutes les propriétés du temps ».

Ainsi, la succession est figurée par des emplacements distincts sur la ligne ; la direction du temps est marquée par le sens dans lequel on trace la ligne ; la continuité, c’est l’infinité des points ; l’unidimensialité, c’est le fait que cette ligne est unique.

Cependant, entre le temps et la ligne, l’analogie est trompeuse.

En effet, sur le tableau où l’on a tracé la ligne, les parties sont simultanées, alors que dans le temps, elles sont successives.

La ligne échoue à figurer le caractère le plus fondamental du temps.

En plaquant le temps dans l’espace, on en fausse l’essence propre.

[texte 2]  Qu’en est-il de notre relation au temps ? La conscience délimite dans le cours universel qui emporte toutes les choses trois temps : le passé, le présent et l’avenir.

D’où, deux mouvements : le passé fuit, le futur arrive.

Le présent est seulement un temps intermédiaire. Envisagé par rapport à l’actualité du présent, le passé est révolu, et le futur est à venir.

Aussi, si l’être est, le passé et le futur sont deux non-être.

Parce que la conscience souffre ou est incapable de jouir de ce qui est, elle transcende le cours du temps : « Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l’avenir » (Blaise Pascal).

Se détournant de l’actuel, ses pensées se transportent au-delà.

L’espoir anticipe l’avenir, la nostalgie regrette le passé.

[texte 3]  L’impuissance humaine à modifier l’ordre temporal est sans doute la raison pour laquelle on a souvent fait du temps une réalité autonome, comme c’était le cas dans certaines mythologies qui l’ont identifié à une divinité puissante : « Les actions passées (...) sont à jamais consommées.

Chronos, père de toutes choses, ne pourrait lui-même les anéantir » (Pindare). On ne peut agir dans le passé.

On déclare couramment c’est du passé, le passé est passé, par exprimer son irréversibilité, son irrémédiabilité.

Ce qui a été accompli n’est pas réparable. On ne peut y revenir.

Même les dieux n’y peuvent rien changer.

Le seul recours est l’oubli. [texte 4] Pour la physique classique, « le temps absolu, vrai et mathématique, sans relation à rien d’extérieur, coule uniformément, et s’appelle durée » (Isaac Newton).

Le temps relatif est une mesure du mouvement.

[texte 5]  I.

La direction du temps.  « Il est clair pour tout un chacun que les phénomènes naturels sont évidemment irréversibles. Je veux dire qu’il se passe des choses qui ne peuvent se faire à l’envers.

Vous lâchez une tasse, elle se casse, mais vous pouvez toujours attendre pour que les morceaux tout seuls sautent dans votre main ! (Richard Feynman, La nature de la physique, 1965) Lorsqu’on passe une séquence de film à l’envers, le déroulé des événements à rebours du cours naturel déclenche le rire du public.

Car, on se trouve en présence de l’impossible.

Le rire naît de ce que nous savons que le passé n’est pas le futur, qu’ils ne peuvent s’inverser.

Ce qui va arriver n’est pas ce qui est arrivé.

Le remords, le regret, l’espoir, l’attente expriment la différence radicale entre le passé et le futur.

Ainsi, le cours du temps coule du passé vers l’avenir.  On distingue un passé immédiat, proche, récent, éloigné, lointain, reculé.

Des événements surviennent, puis ils passent.

Le mot « passé » est un participe passé pris substantivement.

Le mot « avenir » est une ellipse et agglutination de la locution le temps à venir.

L’événement vient puis passe.

Entre l’avenant et le passant, il y a un laps de présence.

Mais, cette présence également passe.

Si l’on essaie de saisir le temps passant, à l’instant, on constate que le cours du temps, insaisissable, est un acheminement au non-être.

Ainsi, si la marche des événements progresse vers l’avenir, à mesure que le temps coule, notre mémoire engrange des souvenirs. La direction du temps est tournée vers l’avenir, mais, pour nous, la fuite des souvenirs va dans l’autre sens.

Il y a en apparence un mouvement continuel de l’être vers le non-être.

[texte 6]  Il.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles