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Bergson: Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'etre spontanee pour devenir automatique ?

Publié le 19/04/2005

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bergson
Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'être spontanée pour devenir automatique ? La conscience s'en retire. Dans l'apprentissage d'un exercice, par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons, parce qu'il vient de nous, parce qu'il résulte d'une décision et implique un choix; puis, à mesure que ces mouvements s'enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns les autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de choisir, la conscience que nous en avons diminue et disparaît. Quels sont, d'autre part les moments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? Ne sont-ce pas les moments de crise intérieure, où nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre, où nous sentons que notre avenir sera ce que nous l'aurons fait? Les variations d'intensité de notre conscience semblent donc bien correspondre à la somme plus ou moins considérable de choix ou, si vous voulez de création, que nous distribuons sur notre conduite. Tout porte à croire qu'il en est ainsi de la conscience en général. Si conscience signifie mémoire et anticipation, c'est que conscience est synonyme de choix. Bergson

Ø entrée en matière : la conscience n’a aucune utilité à l’intérieur de la constitution de l’individu : c’est un épiphénomène qui adopte tout ce qu’enregistre le corps et suit ses habitudes machinales ( position de HUME par exemple )

[ opposition ] la conscience a une fonction bien précise : une fonction biologique d’adaptation au milieu ( naturel, social...) pour BERGSON

           

            Ø problème général : en quoi la conscience est utile ?

 

Ø thèse : la conscience est utile parce qu’elle lui revient la fonction essentielle de choisir l’action à adopter

Ø structure du texte : 1) de « Qu"arrive-t-il ( ... ) diminue et disparaît «, Bergson part d’une observation tirée d’une situation d’apprentissage : il oppose l’assimilation d’une activité ( l’apprentissage ) où la conscience est forte, intense a lors que dans une activité déjà assimilée, la conscience est très effacée: la conscience qui accompagne nos actions spontanées disparaît dans les actes automatiques

                                               2) de « Quels sont, d"autre part, (...) synonyme de choix «, il propose ensuite un autre exemple où notre conscience s’affirme :

            la situation de choix crucial : notre conscience est très aiguё lorsque nous avons un choix important à faire. Il en conclut qu’être conscient c’est avant tout « choisir «

 

bergson

« actions habituelles ? Bergson va alors distinguer parmi les actions habituelles, celle qui sont assimilées et celles qui ne lesont pas encore de telle sorte que les actions habituelles ont bien d'abord été adoptées etconsenties par un choix de la conscience. Comment alors expliquer les variations de conscience ( tantôt effacée et tantôt aigu ё )? Bergson montre ensuite à travers la situation de choix que les variations de la conscience ne sontpas de nature ( la nature de la conscience reste toujours « choix » ) mais de degrés, d' « intensité ».Le plan d'étude suit celui du texte de l'auteur. Développement : [ I) ] La conscience s'évanouit dans les actes automatiques, habituels [ A) ] Les actes habituels sont choisis par nous : l'apprentissage relève de notre consentement pour être adopté et suivi à la lettre ( bien respecté et ainsi assimilé ) dans toutes les actions qu'il suppose.Quand nous apprenons quelque chose, nous sommes conscients de ce que nous faisons ( de l'apprentissage) : nous y faisons attention, nous nous concentrons sur cela (nous faisons donc un choix dans les objetsqui nous entourent et dans nos pensées ), tandis que lorsque nous savons faire quelque chose, que nousl'avons assimilée, nous exécutons nos actes machinalement ( ou mécaniquement ) sans en avoir consciencepuisque la conscience décide de réadopter le même processus d'actions. [ B) ] partie commentaire : si on est plutôt d'accord ènos actes présupposent toujours des pensées conscientes qui en sont leurs essences pour DESCARTES et HUSSERL si on est plutôt contre èla conscience n'enregistre que les actions et représentations venant du corps pour HUME : la conscience est réduite à n'être que le reflet de la réalitéorganique et peut ainsi être dépouillée de toute liberté en la soumettant au déterminisme mécanique dumonde physique ou la conscience est un dérivé de la condition matérielle et corporelle de l'homme pour NIETZSCHE et MARX. Mais comment alors expliquer les variations de conscience, tantôt absente, tantôt présente ? [ II) ] la conscience est toujours « choix » malgré ses variations d'états [ A) ] Lorsque nous avons un choix important ( « crise intérieure » , hésitation ) le corps ne décide pas pour nous.

C'est à la conscience de le faire : notre avenir est en jeu.

A ce moment là la conscience esttrès aiguё, très vivace parce qu'elle est interpelée.

Pour agir un « choix » d'actions se propose, est à faire.Cette fonction revient à la conscience seule, la conscience maîtresse de notre personne.

C'est elle qui porteles éléments de choix ( les souvenirs passés ).

Etre conscient , c'est avant tout choisir, avoir les rênes de ladécision.

Choisir, c'est, à partir de notre expérience passée ( présent -de ce que nous sommes –retenu)anticiper le futur ( ce que sera le résultat de notre choix ).

Etre conscient c'est donc se souvenir et anticiper.La conscience est donc bien à la fois mémoire et « anticipation ». Comme elle est mémoire, c'est par ses souvenirs passés qu'elle anticipe l'avenir.

C'est ainsi que l'homme va créer une situation inédite qui le projettedans une dimension future.

Toutes les conditions sont donc réunies pour faire de l'homme un homme libre, quidans une situation non prédéfinie, crée son propre être et son propre temps.

Quand il s'agit de surpasser unesituation répétitive, habituelle, la conscience créatrice est plus interpelée : ce qu'elle a adopté par habitudefut à l'origine inédit. [ B) ] partie commentaire : si on est plutôt d'accord = l'homme se fait par sa conscience en fonction d'un avenir inconnu, indéterminé ; aucune essence ne le prédétermine pour SARTRE ou les perceptionsinconscientes sont seules qui ont été désinvesties par la conscience pour LEIBNIZ si on est plutôt contre = l'homme ne décide pas de son avenir : il y a une cause aveugle ( position déterministe ) qui le prédétermine et tout ce que l'homme fait est le produit de. »

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