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Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion: Réaliser une explication de texte

Publié le 04/10/2018

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bergson

D'une manière générale, l'industrie ne s'est pas assez souciée de la plus ou moins grande importance des besoins à satisfaire. Volontiers elle suivait la mode, fabriquant sans autre pensée que de vendre. On voudrait, ici comme ailleurs, une pensée centrale, organisatrice, qui coordonnât l'industrie à l'a griculture et assignât aux machines leur place rationnelle, celle où elles peuvent rendre le plus de services à l'humanité. Quand on fait le procès du machinisme, on néglige le grief essentiel. On l'accuse d'abord de réduire l'ouvrier à l'état de machine, ensuite d'aboutir à une uniformité de pro duction qui choque le sens artistique. Mais si la machine procure à l'ou vrier un plus grand nombre d'heures de repos, et si l'ouvrier emploie ce supplément de loisir à autre chose qu'aux prétendus amusements qu'un industrialisme mal dirigé a mis à la portée de tous, il donnera à son intel ligence le développement qu'il aura choisi, au lieu de s'en tenir à celui que lui imposerait, dans des limites toujours restreintes, le retour (d'ailleurs impossible) à l'outil, après suppression de la machine.

 

Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion (1932).

 Le texte fait implicitement référence aux analyses de Marx surlacondition du travailleur dans les sociétés industrielles. Mais le propos de l’auteur ne consiste pas seulement à reprendre cette thèse ni à la critiquer. Il veut plutôt la dépasser en montrant que le problème du machinisme n’a pas été examiné sur le point essentiel, lequel, paradoxalement, n’est ni le mode de production, ni la nature des objets produits - autrement dit, il ne concerne pas le travail ou la technique en eux-mêmes ; en fait, il porte sur leurs conséquences dans le temps de repos, dans l’organisation sociale et personnelle du loisir, c’est-à-dire sur le temps global gagné par un meilleur rendement.

bergson

« É labor er la probléma tique ...

� Le texte fait imp licite ment référence aux anal yses de Mar x sur la condition du trav ailleur dans les socié tés industrielles.

Mais le propos de l'aute ur ne consis te pas seulement à re prendr e cette thèse ni à la criti quer .

Il ve ut plutôt la dé passer en mo ntrant que le probl ème du machinisme n'a pas été examiné sur le point essentiel, lequel, parado xalemen t, n'est ni le mode de produc· tion, ni la natur e des objets produ its-autr ement dit, il ne concerne pas le tr av ail ou la te chnique en eux ·mêmes ; en fait, il por te sur leur s conséq uences dans le temps de repos, dans l'or ganis ation sociale et personn elle du loisir , c'est ·à·dire sur le tem ps global gagné par un meil leur rendemen t.

...

� La que stion est alor s de savo ir si les vrais reproches que l'on doit adr es­ ser à l'ind ustrialisation ont trait aux méthodes de trava il qui ont été révo lu­ tionné es, ou si la res ponsabi lité n'est pas plus élevée :sociale et politiq ue par ex em ple, ou même individ uelle.

Est-ce la tech nique en elle-même qui crée un asser vissement moderne ou n'est-ce pas plutôt ce qu'on en fait, y compr is et sur tout quand on n'est pas au trav ail , mais en situation de lois ir? Prof ite-t-on comme on le de vrait du temps de trav ail gagné grâce à la te chnique ? É labor er le plan Thèse : Les vrais reproches que l'on doit adresser à l'ind ustrialisati on ne tien­ nent pas aux techniq ues mécan isées de production, qui ne sont pas en elles­ mêmes un problème, mais aux fins et facul tés hum aines essentielles que cette pr od uction ne s'est pas donné la peine de satisf aire.

1.

Reproche génér al con tre l'ind ustrie 1.

Cons tat d'échec L' échec porte juste ment là où il de vra it y av oir réussite : la satisf action des beso ins de tous.

2.

Raisons de l'échec Elles tiennent à la loi de la prod ucti on qui doit im pér ative ment vendr e tout ce qu 'elle produi t.

3· Solution idéale La solution idéale serait d'avoir une coor dination d'ensem ble des beso ins à satisf aire.

La polit ique et le social auraient alors prio rité sur l'économie.. »

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