Bachelort, le dogmatisme scientifique
Publié le 17/10/2012
Extrait du document


«
au moins deux raisons.
-Il est toujours possible de changer les paramètres de l'expérimentation.
Le savoir validé par une expérience
peut être remis en cause par une expérience future, dans laquelle les paramètres ont variés : intensité,
pression, vitesse.
-Elle dépend de l'hypothèse préalable et des outils d'expérimentation et de mesure.
Elle est donc dépendante
de l'évolution des outils conceptuels et techniques d'une époque.
L'évolution des techniques et des
connaissances laisse la porte ouverte à des expériences futures inédites.
Ainsi, une expérience réussie peut
être contredite par une expérience plus complexe, quelques années après.
Cette structure du savoir
scientifique interdit donc toute certitude, elle conserve au creux de tout savoir, une poche de doute, de remise
en cause potentielle.
Au fil des avancées, il est nécessaire de toujours, à nouveaux « essayé, contrôlé, critiqué
» encore.
Ces variations expérimentales toujours possibles permettent de distinguer savoir scientifique et connaissance
commune dans la deuxième partie.
La connaissance commune s'en remet aux expériences habituelles, aux usages communs des choses pour se
développer et se satisfaire d'elle-même.
Elle repose sur l'évidence de l'habitude et la satisfaction des besoins
immédiats.
Le soleil décrit un arc de cercle au-dessus de nos têtes, il semble bien que le soleil tourne autour de
la terre.
Cette connaissance suffit à expliquer le phénomène à partir de l'expérience la plus courante et à
prévoir la succession des jours et des nuits.
Par contre, la science ne s'en remet pas à l'expérience immédiate
et commune, elle va plus loin, au-delà.
Elle « déborde le champ des expériences anciennes » et toujours
identiques, provoque des expériences inédites en changeant les paramètres.
Elle ne se satisfait pas de la
réponse commune, elle fait de nouvelles hypothèses et entend les vérifier.
La connaissance scientifique n'est donc pas la connaissance commune, et cependant elle ne se présente pas
comme un nouvel ensemble de certitudes : un dogmatisme, troisième partie.
Le dogmatisme désigne l'attitude
de l'esprit qui s'accroche à des certitudes éternelles sans pouvoir démontrer ou montrer, la religion est
généralement son espace.
Si la science remet en cause les connaissances communes, elle risque de prétendre
apporter des certitudes parce que vérifiées expérimentalement.
Non, nous dit l'auteur.
Le dogmatisme est un.
»
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