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Avant toute chose, il y a d'abord le métier, disait Goethe, car bien faire « une seule chose » procure « un plus haut développement que d'en faire à demi une centaine ». Que pensez-vous de cette affirmation ?

Publié le 04/04/2009

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goethe

  • Introduction. Goethe (1749-1832), homme de génie (don naturel) mais aussi de grand talent (apport du travail), pensait que le génie ne suffit pas s'il n'est cultivé. Dans les Années d'apprentissage de Wilhem Meister (qui seront suivies des Années de voyage), ouvrage écrit entre 1794 et 1820, il a montré la nécessité du métier, c'est-à-dire d'un apprentissage spécialisé qui s'ajoute à l'apprentissage général de la vie ou éducation. Apprendre à bien faire un meuble, un sonnet, un drame, procure un développement intellectuel que ne procurerait pas l'étude générale de toutes choses : « Propre à tout, propre à rien «, affirme le proverbe. Ainsi, Goethe semble s'être inscrit en faux contre l'idéal classique de l'honnête homme, qui devait avoir des « clartés de tout « et ne se piquer de rien.

  • Conditions historiques de la pensée goethéenne. A la fin du XVIIIe siècle et au début du  XIXe la science a pris son essor. La « philosophie «, comme on disait encore au temps de Bayle et de Fontenelle, se subdivise en spécialités. Il ne sera plus possible désormais de devenir un génie universel comme Aristote, Léonard de Vinci, Descartes, Leibniz. D'autre part, l'industrie moderne apparaît. A l'atelier de l'artisan se substitue la manufacture, qui deviendra l'usine quand on utilisera la machine à vapeur. Devant ces changements dus au progrès intellectuel et économique, deux attitudes sont possibles : celle de l'esprit chagrin qui regrette le bon vieux temps; celle de Goethe, dont on connaît la devise : « En avant! par-delà les tombeaux. « Dans les Années de voyage (trad. A. de Carlowitz, II, 30), il écrit : « Notre siècle est celui des connaissances spéciales; heureux celui qui le sent et qui agit en conséquence. «

 

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