Autrui et inconscient - La question de l'Autre en psychanalyse (Freud, Lacan, etc.)
Publié le 25/10/2013
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Ainsi les pulsions atteindront indirectement leur but dans la vie adulte (en utilisant autrui comme moyen de satisfaction) comme elles l'avaient atteint directement pendant l'enfance ( « plaisir d'organe«). Freud parle aussi de« pulsions inhibées quant au but «, comme l'amitié, qui est une homosexualité masquée et refoulée. D'une manière générale, les relations avec autrui relèvent de ce que Freud appelle « le destin des pulsions «, c'est-à-dire leurs métamorphoses, comme le « renversement en son contraire « (cf. Métapsychologie, 1915) par lequel l'amour se transforme en haine (dépit amoureux) ou la« formation réactionnelle« qui rend compte de la pitié à partir de la pulsion sadique.
«
peutique : la proximité physique des personnes et la communauté
mentale des croyances produisent des scènes d'extase, de convul
sions ...
auxquelles un rapport accablant provenant d'une commis
sion de savants en 1784 mettra
fin.
L'approche scientifique de l'hypnose et de la suggestion se poursuit
avec
le marquis de Puységur (un élève d' Anton Mesmer) qui saisit
l'essence psychologique du phénomène : en décrivant
le somnam
bulisme artificiel qui permet la communication verbale avec le sujet
qui dort, ce savant situe autrui
au cœur du phénomène.
En 1843, le
chirurgien anglais Braid poursuivra cette interprétation : l'hypnose
réside dans
un rapport à l'autre et la seule suggestion verbale de
dormir peut abîmer dans la léthargie ou la catalepsie.
La nature psychologique de l'hypnose est encore défendue par le
médecin français Liébrault, qui insiste sur l'influence de l'hypnoti
seur sur !'hypnotisé, en particulier dans la prééminence accordée au
regard (qui a un pouvoir médusant); on connaît les analyses de
Sartre sur
le regard qui vont en ce sens.
Ainsi l' Autre peut exercer
sur moi
un pouvoir spirituel paralysant par la rencontre seulement
de ses yeux; la pensée grecque le savait bien qui avait élevé cette
vérité
à la dimension du mythe (Méduse).
Bernheim, fondant
!'École de Nancy (1884) démontre la durée de
ce pouvoir par ses célèbres expériences de suggestions post-hypno
tiques : le sujet agit sous l'influence de l'hypnotiseur (ordre reçu
sous hypnose) après le réveil et en état -apparemment -normal.
Il
sortira des travaux de !'École de Nancy la méthode Coué
(1910),
applicable dans le domaine médical.
Coué assurait qu'on pouvait se
passer de médecin et par autosuggestion guérir de la plupart des
maladies!
Parallèlement
à ces travaux furent développés ceux de !'École de
Paris; Charcot y défendait alors une théorie somatique de l'hyp
nose à partir d'une technique pratiquée sur des femmes hystériques.
Il tenait la relation hypnotique pour conditionnée par une prédispo
sition névrotique : l'hypnotisable serait plus ou moins un malade
potentiel ou déclaré (hypothétique).
En l'année 1885, à la
Salpétrière, Freud peut observer Charcot faire apparaître et dispa
raître quasi
à volonté, par son pouvoir de suggestion communiqué
sous hypnose, les symptômes physiques de ces êtres si étranges
dans leur conduite qu'on appelle globalement
à l'époque des « ner
veux».
On
s'achemine vers une interprétation de la maladie mettant en
cause la suggestion (dans ses rapports antécédents avec autrui le.
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- « une difficulté de la psychanalyse », issu de L'inquiétante étrangeté et autres essais, de Freud, dans lequel il légitime la psychanalyse en montrant que nous ne savons pas tout de notre psychisme, introduisant ainsi la notion d'inconscient.
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