Devoir de Philosophie

AUTRUI (cours de philosophie)

Publié le 11/08/2009

Extrait du document

philosophie

Autrui, c'est à la fois l'autre et les autres, mais c'est toujours en même temps mon semblable et un être qui n'est pas moi. Le problème d'autrui est celui de la reconnaissance d'une essence commune à travers des différences.
 
I. L'HOMME

- A - L'homme et sa nature : le moi biologique.

On peut parler de «la nature de l'homme« en un sens restreint pour désigner l'homme en tant qu'il est un être vivant pris dans la nature et sujet à ses lois. Un même fond naturel, constitué par les tendances animales, se trouve diversement modifié selon le sexe, l'âge, la race, le milieu et le moment. Il y a ainsi en chacun de nous un régime biologique que les anciens considéraient comme résultant d'un mélange d'humeurs et qu'ils nommaient tempérament, distinguant le sanguin, le bilieux, le mélancolique et le lymphatique. Aujourd'hui on classe plutôt les individus selon qu'ils sont émotifs ou non émotifs, actifs ou non actifs, primaires ou secondaires. On appelle caractère la manière propre de penser, de sentir et d'agir qui, en chaque homme, est liée à ces dispositions naturelles.
B - L'homme et son histoire : le moi social.

D'autre part l'homme est un être social. A ce titre il possède certaines tendances et sa manière d'être naturelle se trouve modifiée par les exigences de la vie en société. C'est ainsi que la politesse délivre l'homme de son humeur, en l'obligeant à la dominer, et que l'opinion d'autrui lui présente une image de lui-même sur laquelle il tend à se modeler. Plus généralement les manières de penser, de sentir et d'agir propres à chaque individu dépendent de sa situation sociale (le costume) et surtout du métier qu'il exerce et qui le met plus ou moins en contact avec la matière (prolétaire), avec la nature vivante (paysan) ou avec les hommes (bourgeois). Selon les sociologues l'homme ne serait même rien de plus que ce que le fait son groupe social, c'est-à-dire son histoire.
 


philosophie

« AUTRUI Autrui, c'est l'autre; l'autre est le non-moi, ce que je ne suis pas.

Autrui ce n'est pas moi; moi ce n'est pas l'autre.

Abstraitement la tautologie Moi = Moi indique l'identité de la conscience avec elle-même.

Il n'y a pas de sujet sans elle.

Concrètement, l'identité moi = moi demande tout un devenir pour se réaliser: je nais autre, peut-être mourrai-je moi, moi-même, moi le même, le même que moi, l'identique.

Je nais autre: car même si j'ai un destin, j'ai à le découvrir, le murir, le faire advenir et être.

L'autre n'est pas le même que moi, moins encore l'identique.

Qu'est-il sinon l'altérité? L'altérité est ce dont je suis altéré: ce dont j'ai soif, par désir de l'autre; qui peut donc me désaltérer en donnant, voire en se donnant à moi; mais qui peut aussi m'altérer par altercation et altération: l'autre dans le conflit, voire le combat pour être, cherche à me changer, me modifier, me transformer, voire même me détériorer, me corrompre, m'emprisonner, me faire du mal, me tuer.

Avoir pouvoir; pouvoir, viol, violence.

Directement: le poing ou l'arme; indirectement: la ruse, la trahison, la félonie, l'hypocrisie.

Apparemment, il y a gentillesse, sympathie, doucereuses conventions.

La vie sociale ne serait pas possible sans règles : elles protègent l'autre, et me protègent de l'autre.

La civilisation étend un réseau de paix et de concorde.

Il suffit d'un rien pour que le réseau se déchire et qu'apparaisse le conflit.

Partout la concurrence place les individus en rivalité (affective ou affairiste).

La rivalité conduit à l'hostilité.

L'hostile, c'est l'ennemi.

Un rien et voilà le concurrent rival mon ennemi.

Qu'est-ce que le conflit? C'est une contradiction pratique, vécue, existentielle: A = non-A est un jugement contradictoire.

Moi = non-moi = l'Autre = l'aliénation de Moi: telle est l'essence du conflit: il s'embrase lorsque l'amitié, l'amour ne sont pas, ou sont tromperies, ou sont illusoires.

Il est discorde, rixe, guerre.

Le conflit est opposition de contraires, voire de contradictoires.

Il veut l'emporter, gagner, soumettre, des deux côtés.

Il naît de l'envie et de la jalousie: je ne suis pas moi­ même, j'ai peur de l'être dans mon essence comme dans mon existence: plutôt donc nier en l'autre ce qu'il a réalisé en lui-même, que d'en souffrir la vue: ce que je n'ai pas (l'avoir) ce que je ne suis pas (un être accompli) l'autre ne doit non plus l'être ni l'avoir.

Nier, détruire en l'autre ce que l'on n'a ni le désir profond, ni la force, ni le courage ou l'audace d'être en soi-même: non apparence sociale, ombre, personnage, fonction; un être; un être qui est dans l'être.

Sous les liens du tissu social, l'autre est ainsi très vite adversaire, l'adversaire, ennemi.

L'inimitié, la haine, l'hostilité font qu'il y a vainqueurs et vaincus.

C'est bien le vocabulaire de la guerre: pouvoir, puissance, domination d'une autre nation, d'un autre peuple, d'une autre ethnie.

Ainsi envie, jalousie, haine destructive d'un côté, folie guerrière de l'autre sont deux pôles du conflit.

MAITRE ET ESCLAVE Cette fameuse (mais mal connue, la renommée en cachant la science)- cette fameuse dialectique de HEGEL se situe dans la non moins célèbre Phénoménologie de l'Esprit (1807).

Elle prend place dans la sous-partie intitulée : «Indépendance et dépendance de la conscience de soi : domination et servitude».

Cette sous-partie étant elle-même insérée dans la partie : «Conscience de soi».

Elle est le troisième moment d'une triade: 1) La conscience de soi doublée; Il) La lutte des consciences de soi opposées; Ill) Maître et esclave.

Elle-même va méthodologiquement être l'objet d'une triade: a) la domination; b) la peur; c) la culture ou formation: Das Bi/den, qui n'est pas tout à fait Bi/dung (culture, civilisation).

NOTE: Ce cours ne doit être imité, ni de près ni de loin; encore moins évidemment, servilement copié.

Il n'est là que pour faire naître votre propre pensée.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles