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Au travers du temps qui passe, suis-je toujours le même ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

temps
Mon identité, c?est donc ce qui me rend semblable à moi-même et différent des autres ; c?est ce par quoi je me sens exister aussi bien en mes personnages (propriétés, fonctions et rôles sociaux) qu?en mes actes de personne (significations, valeurs, orientations). Mon identité, c?est ce par quoi je me définis et me connais, ce par quoi je me sens accepté et reconnu comme tel par autrui. Les dimensions de l?identité personnelle dépendent, en effet, pour une large part des idéologies de la personne qui traversent une culture donnée.      b. La première dimension, la continuité, permet au sujet de se situer tout à la fois dans le temps et dans l?espace individuels et collectifs ; dans l?horizon temporel et dans les territoires personnels comme dans l?histoire et la géographie des groupes sociaux et culturels de référence. La deuxième dimension, l?intégration, la cohérence intrasystématique, peut être assimilée à la fonction de personnalité, si l?on définit celle-ci comme coordination des conduites dans un temps et un espace maîtrisés. Mais, pour que l?identité s?instaure comme système relativement unifié et continu, elle doit être initialement posée, et posée de nouveau en ses moments successifs, par des actes de séparation, d?autonomisation et d?affirmation, par la différenciation cognitive et l?opposition affective. Sans cela, l?individu s?aliène dans la dépendance, se dilue dans l?assimilation à autrui. Cette troisième dimension, associée aux précédentes, montre le caractère non homogène de l?identité, qui est indissolublement personnelle et sociale, et qui suppose un effort constant de différenciation et d?affirmation aussitôt limité par la conformité sociale ou la perte de soi dans l?autre ; un effort constant d?unification, d?intégration et d?harmonisation, aussitôt démenti et constamment renouvelé.      II.
temps

« seulement « un bout » ( Essai , III, 12).

Ainsi le titre de cette œuvre montre bien que l'homme est un essai permanent, qu'il a toujours en lui de l'inconnaissable, et qu'il se révèle à chaque fois différent.

b.

Le Dasein (l'homme) est le plus souvent sur le mode de l'absence à soi.

Heidegger identifie cet oubli de soi à une déchéance .

Cette déchéance est donc le fait d'une fuite du Dasein devant sa temporalité finie, ou sa mortalité.

Ouvert à ce qu'il est, le Dasein se trouve exposé au caractère inéluctable de sa propre mort.

Cettedéchéance entrave forcément la quête de l'être, l'ouverture du Dasein à son originarité.

La fuite face à la questionqu'est tout Dasein pour soi-même confirme ainsi la primauté de la question de l'être.

De fait, il y va en chaque êtrehumain, en tout Dasein, de son être même, c'est-à-dire de son être possible, qui est en attente de décision (et l'absence de décision en est déjà une, à savoir une décision en faveur de l'inauthenticité).

Heidegger part donc duDasein comme d'un être qui est hanté par le souci de son être.

Et c'est la mort qui délimite essentiellement l'être.L'ouverture à soi du Dasein est donc une ouverture à sa propre mortalité.

C'est même la « certitude » la plus intimedu Dasein.

L'homme est là, certes, mais pour un temps seulement (idée qui résume le titre Être et temps ).

Le Dasein est donc bien un être vers la mort, modalité qui lui insuffle une angoisse mortelle, mais dont la prise en charge peutouvrir le Dasein à son être-possible ou à des possibilités d'être qu'il étouffe tant qu'il s'en tient à des déterminationsinauthentiques.

Toute la compréhension de l'être du Dasein tient au souci.

Heidegger en débusquera l'indice le pluséloquent dans la tendance du Dasein à comprendre l'être de manière « a-temporelle », c'est-à-dire comme présencepermanente.

Ainsi, pour le Dasein (par lequel passe toute compréhension d'être), l'être véritable est celui quiperdure, qui se maintient dans la présence (cf.

Parménide, les Idées de Platon, l'être substantiel d'Aristote, le Dieumédiéval, et le sujet érigé en fondement absolu par les modernes).

Heidegger se demande alors sur quoi repose cetinsigne privilège de la permanence, sinon sur un refoulement de la temporalité du Dasein ? C'est ainsi que lacompréhension de l'être à partir du temps trouve sa source dans le Dasein lui-même.

Et c'est la relation du Dasein àlui-même (à sa temporalité) qui dictera la compréhension de l'être en général et la question du sens de l'être.Heidegger veut montrer que l'intelligence de l'être à partir de la présence permanente repose sur un rapportinauthentique du Dasein à sa temporalité et à son être, c'est-à-dire sur une déchéance et un refoulement dans satemporalité la plus intime.

Etre et temps s'occupera donc d'entreprendre une Analytique ontologique du Dasein à partir de sa temporalité, qui devait être suivie d'une Destruction de l'histoire de l'ontologie.

Le § 5 présentel'intention d'interpréter le Dasein selon la temporalité, savoir montrer en quoi toutes les structures du Daseinpeuvent être comprises comme des modes de sa temporalité.

La thèse de Etre et temps est que la compréhensionde l'être s'effectue toujours dans l'horizon du temps : « il faut montrer que ce à partir de quoi le Dasein en généralcomprend et explicite silencieusement quelque chose comme l'être est le temps » (§ 5).

Heidegger esquissera deuxtemps : le temps originaire et le temps vulgaire (conception courante, comme d'une série continue de maintenantsqui se répètent et se perpétuent à l'infini).

L'assise philosophique de cette conception du temps « vulgaire » setrouverait, selon Heidegger, dans la Physique d'Aristote.

Ainsi la conception aristotélicienne du temps comme« mesure » du mouvement ponctué d'instants présents aurait dominé toute l'histoire de l'ontologie.

La conceptionpar contre « originaire » du temps que Heidegger veut opposer à la temporalité vulgaire reste une temporalité certesvague, mais qui prendrait plus au sérieux la finitude du Dasein.

Le temps ne serait plus à comprendre comme unesuccession infinie du présent, mais à partir du futur mortel du Dasein.

On comprend alors pourquoi le temps vulgaireest dit dérivé : c'est pour échapper à sa finitude que le Dasein se rabat sur un temps objectivé qui se perpétue sanscesse, c'est-à-dire, finalement, sur un temps qui n'en est pas un.

Le temps vulgaire veut en effet comptabiliser letemps et en disposer.

Or le temps est très justement ce avec quoi on ne peut jamais compter, ce dont on nedispose jamais.

Conclusion Il est difficile de vouloir démontrer que le temps n'est pas à l'origine de la constitution de soi du sujet.

En effet,le sujet doit en permanence se constituer comme ce qu'il est.

Et c'est au travers du temps qui passe (temporalitéphysique), et du temps psychique (durée), que s'élabore la structure d'un moi identique à lui-même.

De fait,l'identité à soi se construit sur l'expérience, au fil d'un temps qui coule sans cesse, et dont on ne peut jamais arrêterle processus.. »

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