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Arts et Culture VERS LA PHILOSOPHIE MODERNE

Publié le 06/02/2019

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Si le xviiie siècle est celui de la liberté politique, les Lumières sont un mouvement qui lutte contre l’intolérance et la superstition religieuse, s’interrogeant sur le fondement de la foi ; c’est donc également un siècle religieux. Questionnant l’art, c’est aussi celui de la naissance de l’esthétique. La philosophie du xviiie siècle se confond souvent avec la littérature. Ainsi, le mouvement de l’Ency-clopédie appartient aux deux domaines. Cette Encyclopédie, dirigée par Diderot (1713-1784) et à laquelle participent notamment Rousseau (1712-1178), Voltaire (1694-1778) et Montesquieu (1689-1755), veut regrouper toutes les connaissances devant être acquises par l’honnête homme manifestant ainsi une formidable volonté d’instruction et d’éducation.

Rousseau, le dissident

Le siècle des Lumières se pense lui-même positivement. Jean-Jacques Rousseau ne partage pas l’optimisme de son époque. Éloigné de ses contemporains, il est mal compris, notamment par Voltaire, et rompt avec les encyclopédistes. Il voit dans les Lumières une corruption des mœurs et des consciences. Il part en quête de l’origine du mal social. C’est un véritable philosophe politique qui s’attache à la généalogie de la société. Il veut penser une forme d’organisation sociale où l’homme puisse se reconnaître. Cette forme sociale doit faire taire les intérêts particuliers pour faire place à l’intérêt général. Le « contrat social » pensé par Rousseau inspire les constitutions des républiques à venir. Il est ce penseur et cet écrivain génial du moi et de la société, recon-

Emmanuel Kant fonde une doctrine philosophique qu’il nomme le criticisme, car il prétend passer les connaissances de l’homme au filtre d’une critique sévère, afin de chasser toute subjectivité. Si aucune certitude n'est formulable sur un sujet donné, il faut admettre de rester dans l’ignorance.

▼ Montesquieu est le philosophe politique des Lumières, dont tous les ouvrages dissèquent le système monarchique européen pour mieux vanter les bienfaits de la démocratie. Les thèses qu’il défend dans /'Esprit des Lois inspireront d’ailleurs la Constitution républicaine de 1791.

Kant est le philosophe majeur du xvme siècle. Il clôt la question des Lumières, dépasse celles-ci, instaure une voie critique pour la raison, installe l’ensemble du questionnement de la modernité. Il va révolutionner la métaphysique comme Copernic a bouleversé l’ordre du cosmos. Si Copernic explique le mouvement des planètes à partir de l’observateur, Kant se propose d’appliquer à la connaissance le même renversement de perspective.

 

Il va donc partir du sujet et se demander ce que l’homme peut savoir. Il s’interroge sur le pouvoir de connaître de l’homme et instaure une méthode critique qui rejette le dogmatisme de la métaphysique traditionnelle, pour qui la raison peut tout, aussi bien que le scepticisme qui renonce à l’établissement d’une vérité. Il pose donc les limites de la raison: ce que l’homme peut connaître ce sont les phénomènes, c’est-à-dire ce qui s’offre au champ perceptif d’un sujet dans l’espace et le temps. Ainsi, ce qui n’est pas donné dans l’expérience n’est pas connaissable, mais pensable. Si toute connaissance débute avec l’expérience, elle ne dérive pas toute entière de l’expérience.

 

L’expérience ne peut pas être l’unique vecteur de la connaissance, mais sans expérience il n’y a pas de connaissance. Ainsi, Kant dépasse le débat empirisme, rationalisme et entreprend un véritable travail critique qu’il applique à tous les domaines, la question de la liberté demeurant le centre problématique de son questionnement. Il fait de l’exercice de la raison une tâche pratique et pragmatique, engageant la

philosophie sur la voie d’une réflexion sur l’histoire.

 

L’objet de la philosophie devient: «Qu’est ce que l’homme?» Kant pose et fonde deux grandes traditions critiques qui sont au cœur de la philosophie moderne et que l’on peut énoncer sous forme de deux questions: quelles sont les conditions sous lesquelles une connaissance peut être dite vraie ? Qu’est ce que peut être une pensée critique d’un présent? Le destin intellectuel, moral et politique ne peut désormais plus être le même.

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« Vers la philosophie moderne droits fondamentaux de ses citoyens, ne peut se faire qu'en le débarrassant de tout féodalisme et, en ce début de xw siècle, en se démarquant d'une Église politisée.

Machiavel préconise une société morale, garantissant la sécurité intérieure et extérieure et cette fin morale, appliquée à un monde vicié, injuste et violent, justifie des moyens immoraux.

Machiavel ne se veut pas machiavélique, il ne conseille pas la perfidie, mais l'habileté.

Il est le premier à exhi­ ber l'immoralité fondamentale de tout exercice du pouvoir.

Ainsi, il formule les principes de la nouvelle pensée politique et fonde avec son ouvrage Le Prince la science politique.

More s'interroge sur le but essen_tiel des institu­ tions.

Il veut lier la réflexion sur l'Etat à celle sur le bonheur de l'homme.

Sa fiction politique, l'Utopie décrit un pays imaginaire où les hommes travaillent dans une république de communauté de biens, où la propriété privée a été bannie, où prévaut une distribution équitable des richesses.

Un État où il n'y a ni luxe, ni superflu.

On peut taxer cette Utopie d'être utopique, mais c'est avec un certain réalisme que More s'interroge sur l'organisation du politique.

Que serait une répu­ blique si elle ne se préoccupait pas du bonheur des hommes? Il dénonce la propriété privée, les contraintes d'une économie au service des riches.

On peut considérer l'Utopie de More comme l'ouvrage fondateur d'une voie de la modernité.

Des échos de son œuvre se retrou­ vent, notamment, dans les travaux de Jean­ Jacques Rousseau et de Karl Marx.

La Boétie cherche à expliquer l'existence de la tyrannie.

Comment se peut-il que des hommes, sans y être réellement forcés, acceptent la tyran­ nie d'un seul? La Boétie questionne la servitude librement consentie des hommes, analysant les mécanismes de l'identification au maître et les Selon Descartes .....

la recherche de la vérité s'appuie sur le raisonnement.

S'apparentant à une progression mathématique, elle doit savoir doser la part de l'intuition et de la déduction, afin de parvenir à la connaissance suprême: celle des principes qui gouvernent toute sagesse.

......

Spinoza refusait l'existence de Dieu, mais ilia niait telle que la ct;mcevait les diverses Eglises de son temps.

Selon lui, Dieu était présent dans chaque objet de la création, soit la Nature.

Il était donc partout ...

et il était donc nulle part.

Une telle opinion mit Spinoza en but aux attaques de toutes les confessions chrétiennes.

rouages psychologiques des notions de pouvoir et de domination.

Son Discours sur la servitude volontaire parcourt les fondements psycholo­ giques du pouvoir et porte un regard nouveau sur les rapports entre gouvernant et gouvernés.

Le XVI' siècle laisse émerger la question du politique avec autant de difficultés et de martyrs qu'en a connu l'avènement de la science.

Machiavel sera arrêté, puis exilé; More sera accusé de trahison et décapité.

La naissance de l'humanisme L'humanisme de la Renaissance procède de deux mouvements.

L'un fait référence au passé et l'autre rompt avec celui-. »

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