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Arts et Culture PLATON ET ARISTOTE

Publié le 06/02/2019

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En 343-342 av. J.-C., Aristote devint à la demande de Philippe II de Macédoine le précepteur du jeune prince Alexandre et c’est ainsi qu’il vécut les trois années suivantes à la cour de Pella.

 

En 335 av J.-C., Alexandre devenu roi, Aristote retourna à Athènes et y ouvrit une école rivale de l’Académie, le Lyceum, proche du temple d’Apollon Lyceus. Les matières enseignées étaient la logique, la médecine, la biologie, l’histoire, et les classes se déroulaient dans le peripatos, une allée couverte qui a donné son nom à l’école péripatéticienne de philosophie.

 

Un penseur encyclopédique

 

Aristote écrivit sa dernière œuvre strictement littéraire, De la philosophie, en 346 av. J.-C. Par la suite, il se consacra exclusivement à la recherche, l’enseignement et la rédaction de traités techniques. Tous développent une approche critique des opinions et des idées de l’époque, procèdent par un raisonnement de type déductif, à partir de principes évidents ou de vérités réputées, et se déroulent selon les structures logiques qu’il a inventées. Il est le fondateur de la logique, c’est-à-dire d’un ensemble de règles qui permettent de développer un discours cohérent et efficace.

Il a fait du langage un instrument (organori) de la pensée. Il s’est intéressé aux différents savoirs, les a ordonnés et classés, en même temps qu’il a contribué à leurs progrès. Il a ainsi étudié l’Uni-vers et les éléments qui constituent les corps. Il s’est attaché au mouvement et aux diverses notions qui s’y rattachent - le lieu, le vide, le

 

temps. Aristote est ainsi passé sans cesse de la nature à la vie et de la vie à l’âme, de la physique à la métaphysique. Il s’est intéressé à la définition des valeurs morales, au bonheur, aux vertus qu’il décrivit dans L’éthique à Nicomaque, en présentant des types d’hommes vertueux.

Œuvres perdues et œuvres publiées

Contrairement aux œuvres de Platon, qui nous sont parvenues dans leur totalité, fait extrêmement rare pour les écrits antiques, les œuvres qu’Aristote a publiées de son vivant ont toutes été perdues. Nous ne les connaissons que par leurs titres - dont une liste conservée a été dressée par Aristote lui-même - ou par le biais de citations et de commentaires qu’en ont fait des auteurs anciens plus tardifs.

 

En revanche, les notes et traités qui n’étaient pas destinés à la publication sont parvenus jusqu’à nous. Ces œuvres ont été publiées pour la première fois trois siècles après la mort du philosophe, par le dernier directeur du Lycée, Andro-nicos de Rhodes. C’est dans la forme et sous les titres qu’Andronicos leur a donné que nous les lisons encore aujourd’hui.

 

Malgré cela, la logique aristotélicienne a régné sans partage sur la philosophie pendant plus d’un millier d’années et a exercé une formidable

 

 

 

influence sur le développement et les formes de la pensée en nous léguant tout un vocabulaire de base. Les termes de sujet et de prédicat, d’énergie et de potentiel, de substance et d’essence, de quantité et de qualité, de gène et d’espèce, et même celui d’atome, pour désigner la plus petite et indivisible unité de la matière, nous viennent

tous d’Aristote. Et ce n’est que récemment que les progrès de la biologie ont révélé les limites de la vision d’Aristote.

 

En 323 av. J.-C., à la mort d’Alexandre le Grand, une révolte antimacédonienne éclate à Athènes.

Craignant de subir le même sort que Socrate jadis, Aristote quitte la ville et se réfugie dans 171e d’Eubée, d’où sa mère était originaire.

 

Il y mourut l’année suivante, à l’âge de 62 ou 63 ans. On prétend qu’il quitta Athènes pour l’empêcher de « commettre un nouveau crime contre la philosophie» qu’elle avait inventée.

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« Platon et Aristote faut rappeler qu'il vécut à une époque marquée par des révolutions successives qui précipitent le déclin de la grandeur athénienne.

Après le désastre de Sicile en 413 , la démocra­ tie s'est effondrée, mais il espère un moment · que les Trente Tyrans arrivés alors au pouvoir , peut-être parce qu'il compte parmi eux deux proches parents, vont redresser la situation.

Or les Tyrans règnent par la terreur .

Le nouveau code de Justice promulgué en 399 av.

J.-C.

semble convenable, mais c'est en application de ce code que son maître Socrate est condamné à IJ10rt, ce qui démontre l'impossibilité dans un Etat livré aux rivalités politiques d'une action� fondée sur la sagesse.

Socrate mort, ses amis quittèrent Athènes.

C'est alors que Platon en�reprit un long voyage qui devait le conduire en Egypte, en Cyrénaïque, dans la Grande Grèce, c'est-à-dire l'Italie du Sud et la Sicile.

C'est là qu'il fait la connaissance de Dion, allié de la famille du prince et grâce auquel il pénètre à la cour.

Platon retourne à Syracuse vingt ans plus tard.

Denys l'Ancien vient de mourir; le roi Denys le Jeune lui succè­ de.

Dion appelle Platon à Syracuse pour qu'il forme le jeune prince à la philosophie et réalise son idéal du "prince philosophe».

Mais c'est un Un buste � d'Aristote (vers 384-382 av.

J .

.C.) dont les écrits influencèrent profondément la philosophie et la science jusqu'au xvtf siècle.

' Une gravure moderne représentant Platon, le père des philosophes.

Son Académie d'Athènes fut l'une des plus grandes écoles du monde antique.

échec.

Vingt-cinq ans plus tard, le troisième voya­ ge de Platon en Sicile lui donne de nouvelles déconvenues.

Et, en 357, Dion sera assassiné pour avoir essayé de disputer le pouvoir à Denys.

Toute la réflexion de Platon concernant la cité idéale, la politique et les lois trouve son origine dans l'histoire de son temps.

Alors que dans la République, Platon s'était proposé de confier la conduite de l'É tat aux philosophes, dans les Lois, qui est l'œuvre de la vieillesse, il ne décrit pas la cité idéale mais cherche à définir les meilleures lois possibles pour une cité de son temps.

Des lois qui, par l'intelligence et la raison, doivent régler la composition de la population, la distribution des richesses, la répartition des terres, l'activité économique, la vie politique, l'administration civile et le fonctionnement de la justice.

Ces lois organisent aussi l'éducation des citoyens qui passe par la gym nastique, la musique, l'art et le théâtre.

L'Académie Outre les dialogues, l'autre grande entreprise de la vie de Platon fut la création, à Athènes, de l'Académie qui tirait son nom du jardin où elle était installée, Academos.

Ilia fonda au retour du premier de ses voyages en Sicile.

Le philosophe avait alors 40 ans.

Sur le fronton de la façade, une inscription annonçait «la connaissance des mathématiques est exigée».

Platon passa les vingt années suivantes à y dis­ penser son enseignement.

L'Académie qui fut la première «grande école» de l'Antiquité allait sur­ vivre pendant près de 1000 ans, jusqu'au règne de Justinien.

On y effectuait des recherches. »

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