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Art et société

Publié le 20/11/2012

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Philosophie Art et Société A a Introduction : Lorsqu'on lit l'intitulé du sujet , avant de s'aventurer dans son analyse en profondeur , il est bon de s'attarder sur ses termes , notions qui le composent : Art , société . Le premier désigne un procédé technique ou comportemental visant à obtenir un résultat donné , souvent un objet matériel , dont le plaisir est sa fonction , sa finalité . Le second , pour simplifier , représente un ensemble d'individus qui travaillent et qui échangent , qui vivent ensemble . Or l'art n'a à priori pas grand-chose à voir avec cette entité . Toujours est il que l'intitulé pourrait faire penser que l'art et la société sont fondés l'un dans l'autre . En effet l'art inonde notre monde , donc la société . Internet , télé , radio , place publique , espace privé , nous sommes entouré des produits de cette activité , nous baignons dans l'art en permanence . Comme nous le disions , le sujet propose de mettre en relation ces notion , art ET société , comme s'ils étaient liés , mais également aussi comme s'ils étaient distincts . Leurs rapports seraient donc totalement différents . Le « Et « peut représenter non pas un lien ,une addition ou une liaison mais une distinction faite entre art et société . Ainsi les relations qu'ils entretiennent ne sont elles pas claires . Quel est la place réelle de l'art dans la société , ou encore quelles sont les fonctions qu'on lui confère ? Un étudiant des beaux arts sera il autant reconnu en société qu'un jeune sortant d'une école d'ingénieur à l'heure qu'il est ? Car si les politiques culturelles menées depuis André Malraux , suivies ensuite par divers personnages politiques , ont largement contribuées , en relayant le travail des créateurs au plus grand nombre , à diversifier l'offre culturelle en cherchant à inclure dans la société l'art , et à sensibiliser un plus large public , il subsiste néanmoins une certaine marginalisation des arts et de la culture ,mais aussi de ses créateurs et acteurs , les artistes . Il sera intéressant de se demander quelle en est la cause . Ainsi dans une première partie , nous étudierons le fait que la société freine ou empêche l'activité et l'expression artistique , ensuite nous analyserons la place que l'art a pu se forger seul ou que lui a conféré la société pour enfin nous intéresser à la relation symbiotique qui peut exister entre ces deux entités . La société emprisonne elle les artistes parce qu'ils sont ce qu'ils sont ? Oui , à certaines époques et certains endroits du monde , lorsque l'art est au service d'une lutte face au pouvoir qui régit la société en question, où les libertés individuelles sont d&eac...

« La société emprisonne elle les artistes parce qu’ils sont ce qu’ils sont ? Oui , à certaines époques et certains endroits du monde , lorsque l’art est au service d’une lutte face au pouvoir qui régit la société en question, où les libertés individuelles sont dénigrées .

Pourtant force est de constater que dans la majeure partie de nos sociétés , ce n’est pas le cas .

Pourquoi alors dire que la société empêche ou freine l’expression artistique ? Tout d’abord par le statut que la société a eu tendance à donner à l’art .

Dans la République , Platon condamne l’artiste , car selon lui il n’est qu’un habile imitateur qui n’a pas sa place dans la polis , la cité .

Ainsi il souhaite l’écarter de la société car pour lui il ne joue aucun rôle particulier .

Il faut nous arrêter sur le terme Rôle .

Ici cela voudrait dire que c’est une conduite sociale , une fonction comme si l’artiste était un personnage dont on attendait une action .

Pour Aristote il n’en produit aucune qui soit digne d’intérêt pour l’ensemble d’individus qui travaillent et qui échangent qu’est la société .

L’art ne satisfait ni le besoin ni la morale .

L’œuvre d’art , c’est le moi rendu sensible , c'est-à-dire l’originalité d’un regard que le travail réalise dans la permanence d’une œuvre .

Ainsi une société close peut se passer des artistes et même , tout comme Aristote , les considérer comme des marginaux dangereux .

En effet , l’artiste est un original aux yeux de la masse , une paria en dehors de la société , donc ses activités le seraient aussi .

On a en tête l’image récurrente du poète maudit cloisonné dans sa chambre de bonne , maudissant un monde qui décidément ne le comprend pas .

Mais c’est surtout la société qui cultive cette image et qui peut parfois pousser l’artiste dans ses retranchements , car elle l’aliène .La société se sent utile alors que l’art semble être le contraire , c'est-à-dire inutile .

Prenons l’exemple de l’intermittent du spectacle , qui travaille en relation avec l’art , qui vit dans et par l’art .

Au delà d’un vrai problème d’indemnisation d’une tranche de travailleurs ( car ils travaillent ) , la vraie question est celle de la place de l’artiste dans la société .N’est ce pas freiner l’ambition artistique que de lui imposer un statut d’intermittent ?L’art ne s’en voit il pas amputé d’une force d’expression ? La société , les gens qui travaillent dans le cadre d’entreprises , dans le cadre de la fonction publique , bref , tout ceux qui sont reconnus comme utile au groupe , rejettent par ses codes l’art car rejettent ses acteurs , les artistes . Autre exemple frappant , celui du Tacheles , véritable mecque de la mouvance alternative artistique de la capitale allemande .

Cet ancien grand magasin est en effet ( pour l’instant) le plus célèbre squat d’artistes d’Europe de l’Ouest .Ses cinq étages couverts de tags accueillent un théâtre , un cinéma mais également une trentaine d’ateliers ou les artistes produisent et exposent leurs œuvres .

Bref , cette installation , dont le but est de promouvoir la production libre d’art , entièrement dédié à la production artistique , est un symbole de ce que peut représenter l’art , mélangé à la fois dans la masse car dans la ville de Berlin même , mais aussi relégué , car installée dans une vieille ruine , aux aspects peut être rebutants .

Eh bien , cet édifice , pourtant indispensable à la société berlinoise comme le pense Martin Reiter , membre du comité du Tacheles , va être détruit par un groupe immobilier , propriétaire des lieux , qui a annoncé la fin du bail des artistes .

Et cela ne semble pas déchainer les passions des berlinois , preuve peut être que , notre société se préoccupe peu de ce genre d’initiatives .

Nous pouvons tout autant identifier cette distance que la société cherche à créer entre elle et l’art à travers la relation qu’elle entretient avec le musée .

John Dewey identifie une césure .

Le musée serait à la fois cause et conséquence , selon lui , de la distance que la société moderne a ménagé et entretenu entre l’art et le hommes , distance peu souhaitable il est vrai pour que les œuvres soient la source d’une véritable expérience . En effet l’art est ainsi relégué dans un monde à part et éloigné de l’existence ordinaire et collective que connaît la société .Mais cela traduit peut être également un certain dégout pour les œuvres d’art .

L’art moderne par exemple , étant souvent peu apprécié par la masse , par la société entière , a du mal à s’intégrer dans un environnement auquel il ne ressemble pas ou peu .

Ainsi la véritable expression de l’art ne peut elle pas se faire .

L’artiste est aliéné car. »

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