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Aristote, Les politiques : Explication de texte

Publié le 10/02/2021

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I. 1. La cité est un fait naturel Aristote, Les politiques : […] Que donc la cité soit à la fois par nature et antérieure à chacun de ses membres, c'est clair. S'il est vrai, en effet, que chacun pris séparément n'est pas auto-suffisant, il sera dans la même situation que les autres parties vis-à-vis du tout, alors que celui qui n'est pas capable d'appartenir à une communauté ou qui n'en a pas besoin parce qu'il se suffit à lui-même n'est en rien une partie d'une cité, si bien que c'est soit une bête soit un dieu. C'est donc par nature qu'il y a chez tous les hommes la tendance vers une communauté de ce genre, mais le premier qui l'établit n'en fut pas moins cause des plus grands biens. De même, en effet, qu'un homme accompli est le meilleur des animaux, de même auss...
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« société, cherchant à la déserter, mais qui réalise en dernier lieu dans quelle mesure il existe par ses pairs : « le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé ») ; c'est ce qu'il faut entendre par « être une partie vis-à-vis du tout », c'est-à-dire n'être qu'une partie d'un tout et appartenir définitivement à ce tout.

Deuxième alternative : il s'agit d'un individu autosuffisant, auquel cas, ce n'est tout simplement pas un homme, mais bien soit une bête, soit un Dieu.

Cet individu n'est relié en rien à la cité des hommes, il n'y joue aucun rôle, n'en a pas besoin, et se suffit à lui-même. Phrase 3 : Aristote parle ici d'une tendance, présente par nature chez tous les hommes, à se regrouper en une communauté d'intérêt s'exprimant à travers la cité.

On note que dans ce texte est employé le terme de « communauté ».

Autrement dit, Aristote voit dans la cité un ensemble d'individus qui partagent quelque chose de commun, et non pas simplement des intérêts.

La cité n'est pas qu'un moyen de survivre, mais bien une fin de la nature.

La dernière partie de cette phrase semble toutefois indiquer qu'il s'agit d'une tendance contre laquelle certains hommes luttent, à tort. Phrase 4 : hypothèse confirmée dans cette dernière phrase, dans laquelle il propose une distinction de valeur entre ce qui serait un bon être humain - « meilleur des animaux », et un mauvais être humain, « pire des bêtes ».

Il faut alors considérer le jugement moral qui est sous-jacent dans cette phrase et qui se retrouve dans cet usage du terme de bête à différencier de l'animal.

L'animal est neutre, la bête est sauvage, infréquentable, violente, et pour Aristote, elle l'est parce qu'elle va à l'encontre de sa tendance naturelle.. »

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