Aristote: La vertu est une disposition à agir d'une façon délibérée
Publié le 14/04/2005
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La vertu est une disposition à agir d'une façon délibérée, consistant en un juste milieu relatif à nous, lequel est déterminé rationnellement (sous la forme d'un rapport) et comme le déterminerait l'homme prudent. C'est un juste milieu entre deux vices, l'un par excès et l'autre par défaut; et c'est encore un juste milieu dans la mesure où certains vices sont au-dessous, et d'autres au-dessus de « ce qu'il faut », dans le domaine des affections aussi bien que des actions, tandis que la vertu, elle, découvre et choisit la position moyenne. C'est pourquoi, dans l'ordre de la chose et de la définition exprimant l'essence, la vertu est un juste milieu, tandis que dans l'ordre de l'excellence et de l'accompli, c'est un sommet. Aristote
Le livre II de l’Éthique à Nicomaque est consacré à l’étude de la vertu, qui répond précisément aux analyses menées dans le livre I. En effet, dès le premier chapitre Aristote a défini le Souverain bien comme fin de la vie humaine. Le chapitre 3 a établi par la suite que cette fin consistait dans le bonheur, en tant qu’il est parfait et se suffit à lui-même. Enfin, le chapitre 6 nous a permis de définir sa nature, en conformité avec la fonction propre (ergon) de l’homme, comme « une activité de l’âme conforme à la vertu «. Une réflexion plus approfondie sur la vertu s’avère donc nécessaire dans le livre II, afin de déterminer la nature de l’activité dans laquelle consiste le bonheur.
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