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ARISTOTE. La Rhétorique - Livre premier, chapitre XIII, (§§ 1 et 2). Commentaire

Publié le 20/02/2012

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aristote

« Par loi j'entends d'une part la loi particulière, de l'autre la loi commune ; par loi particulière, celle qui, pour chaque peuple, a été définie relativement à lui ; et cette loi est tantôt non écrite, tantôt écrite ; par loi commune j'entends la loi naturelle. Car il y a une justice et une injustice dont tous les hommes ont comme une divination et dont le sentiment leur est naturel et commun, même quand il n'existe entre eux aucune communauté ni aucun contrat ; c'est évidemment, par exemple, ce dont parle l'Antigone de Sophocle, quand elle affirme qu'il était juste d'enfreindre la défense et d'ensevelir Polynice ; car c'était là un droit naturel : « Loi qui n'est ni d'aujourd'hui ni d'hier, qui est éternelle et dont personne ne connaît l'origine «.

C'est aussi celle dont Empédocle s'autorise pour interdire de tuer un être animé ; car on ne peut prétendre que cet acte soit juste pour certains, et ne le soit pas pour d'autres :

« Mais la loi universelle s'étend en tous sens, à travers l'éther qui règne au loin et aussi sur la terre immense «.

ARISTOTE.

Selon nous, c'est plus ici l'étude du texte eu lui-même que l'effort visant, dans un second temps, à en dégager l'intérêt qui peut offrir des difficultés aux élèves. Face à ces définitions et à ces distinctions d'Aristote, le risque majeur est celui de la paraphrase. Il convient donc, si l'on veut supprimer ce risque, de procéder à une analyse du texte aussi précise que possible. Autre source « possible de difficultés : les références que fait Aristote à Sophocle et à Empédocle. Il s'agit de pouvoir intégrer ces références dans le commentaire....

aristote

« CONSEILS PRELIMINAIRES Ce texte d'Aristote est extrait de la Rhitorique (Livre premier, chapitre XIII, (§§ 1 et 2). Se lon nous, c'est plus ici retude du texte en lui-meme que l'effort visant, dans un second temps, a en degager rinteret qui pent offrir des difficult& aux eleves.

Face a ces definitions et a ces distinc- tions d'Aristote, 'le risque majeur est celui de la paraphrase. Il convient done, si ron vent supprimer ce risque, de proceder a une analyse du texte aussi precise que possible.

Autre source possible de difficult& : les references que fait Aristote a Sophocle et a Empedocle.

Il s'agit de pouvoir integrer ces references dans le commentaire. Nous proposons de commencer par reprendre les distinctions en les explicitant.

On s'apercevra alors que dans l'opposition de la loi commune a la loi naturelle, c'est ce dernier type de loi qui fait le plus probleme.

On eclairera ce point en se rapportant a l'opposition de la convention et de la nature.

Une analyse des deux references a Sophocle et a Empedocle permet ensuite de mieux comprendre en quoi consiste cc sentiment profond de la loi commune.

Ne pourrait-on pas, en un sens, le rapprocher de la notion d'equite ? C'est seulement apres avoir ainsi procede a cette etude du texte que nous pourrons nous demander ce qu'il en est, aujourd'hui, des notions de justice et d'equite.

Cele pent nous amener, pour fink, a nous interroger sur la dimension veri- table de la notion de justice. LECTURES CONSEILLEES Nous conseillons tout d'abord la lecture du livre V de l'Ethique a Nicomaque (1), puisque ce livre est consacre a la justice.

Quand nous disons qu'il convient de lire le livre V, nous voulons bien seur dire qu'il faut travailler plus partienlierement cette plink de 1' Ethique a Nicomaque mail lire l'ensemble du texte (Gamier- Flammarion).

Les passages concernant la justice et requite dans la Rhetorique se trouvent dans la seconde moitie du livre premier. On lira aussi la tragedie de Sophocle Antigone.

Il serait bon de se referer au commentaire que Hegel consacre a cette tragedie (dans la Phelnominologie de r Esprit par exemple : To II P.

24 sq.) ainsi qu'aux a Remarques sur Antigone s de Holderlin.

(Remar- ques sur (Edipe.

Remarques sur Antigone, collection bibliothecpie 10/18). (1) Ce livre est ainsi intitul6 parce qu'Aristote le dAdia a son file qui s'appelait preeisement Nicomaque. CONSEILS PRÉLIMINAIRES Ce texte d'Aristote est extrait de la Rhétorique (Livre premier, chapitre XIII, (§§ 1 et 2).

Selon nous, c'est plus ici l'étude du texte eu lui-même que l'effort visant, dans un second temps, à en dégager l'intérêt qui peut offrir des difficultés aux élèves. Face à ces définitions et à ces distinc­ tions d'Aristote, le risque majeur est celui de la paraphrase.

Il convient donc, si l'on veut supprimer ce risque, de procéder à une analyse du texte aussi précise que possible.

Autre source » possible de difficultés : les références que fait Aristote à Sophocle et à Empédocle.

Il s'agit de pouvoir intégrer ces références dans le commentaire.

Nous proposons de commencer par reprendre les distinctions en les explicitant. On s'apercevra alors que dans l'opposition de la loi commune à la loi naturelle, c'est ce dernier type de loi qui fait le plus problème.

On éclairera ce point en se rapportant ( à l'opposition de la convention et de la nature. Une analyse des deux références à Sophocle et à Empédocle permet ensuite de mieux comprendre en quoi consiste ce sentiment profond de la loi commune. Ne pourrait-on-pas, en un sens, le rapprocher de la notion d'équité ? C'est seulement après avoir ainsi procédé à cette étude du texte que nous pourrons nous demander ce qu'il en est, aujourd'hui, des notions de justice et d'équité. Cela peut nous amener, pour finir, à nous interroger sur la dimension véri­ table de la notion de justice.

LECTURES CONSEILLÉES Nous conseillons tout d'abord la lecture du livre V de Y Éthique à Nicomaque (1), puisque ce livre est consacré à la justice.

Quand nous disons qu'il convient de lire le livre V, nous voulons bien sûr. dire qu'il faut travailler plus particulièrement cette partie de FÉthique à Nicomaque mais lire l'ensemble du texte (Garnier¬ Flammarion). Les passages concernant la justice et l'équité dans la Rhétorique se trouvent dans la seconde moitié du livre premier.

On lira aussi la tragédie de Sophocle Antigone. Il serait bon de se référer au commentaire que Hegel consacre à cette tragédie (dans la Phénoménologie de VEsprit par exemple : To II P.

24 sq.) ainsi qu'aux « Remarques sur Antigone » de Hölderlin. (Remar­ ques sur Œdipe. Remarques sur Antigone, collection bibliothèque 10/18).

(1) Ce livre est ainsi intitulé parce qu'Aristote le dédia à son fils qui s'appelait précisément Nicomaque.. »

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